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L'Art du comédien

Publié le 18/09/2011

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Aujourd'hui l'acteur de film est bien souvent un non-professionnel. Il a été choisi au cours d'un casting, celui-ci est effectué par un "chasseur de tête", qui, en accord avec le réalisateur, cherche la distribution qui conviendra le mieux aux souhaits de ce dernier.

« vécu tout ce qui habite un personnage , Stani­ slavski les incitait à chercher en eux et dans ieur vie quelque chose de semblable et à se souvenir de l'impression qu'ils avaient alors ressentie.

Il désirait que ceux-ci se posent la question suivante: " Si j'étais à la place de cette personne, qu'est-ce que je ressentirais et qu 'est ce que je ferais ? » Si la pièce mettait en scène des person­ nages ou des lieux précis , il faisait en sorte que ses comédiens s'y rendent.

Aujourd ' hui personne n 'est surpris par -cette façon de procéder, mais à l'époque c'était totalement révolutionnaire.

Une méthode de jeu La méthode de Stanislavski, reprise plus tard par l'Américain Lee Strasberg de l'Actor's Studio à New York , a eu une influence considérable sur les acteurs modernes.

Ces idées les aident à entrer véritablement dans le personnage, plus particulièrement les acteurs de cinéma.

En effet , les films exigent beaucoup de naturel, un jeu plus discret et une aptitude à se glisser dans la peau du personnage à n'importe quel moment du tournage.

S'immerger dans la psychologie d ' un personnage n'est toutefois pas chose facile.

L 'art de jouer la comédie Jouer dans un film demande une forte concentra­ tion, une grande clarté d'esprit et une gestuelle maîtrisée.

Dans les plans serrés les expressions du visage doivent être exprimées avec retenue car la caméra capte le moindre battement de cils, la plus furtive crispation des traits.

Au théâtre, les comédiens doivent également être doués de qualités physiques et vocales.

Les exercices de voix, de mime, d ' escrime, de danse et d'improvisation , aussi bien que les tech­ niques de respiration et de relaxation, sont les élé­ ments clés de l'apprentissage d'un comédien d 'aujourd'hui.

Jouer sur une scène de théâtre signifie " se projeter ": la voix, les mouvements du corps produisent des effets plus emphatiques et spectaculaires qu 'au cinéma.

Même les person­ nages réservés ou timides doivent se mettre en avant sans que le public ne s'en rende compte.

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Soucieux de la vraisemblance , Robert de Niro fit des haltères de façon intensive pour • devenir • le bagnard Cody dans Nerfs à vifs de Martin Scorsese (1991).

La Vie de~ Galilée , de Bertold Brecht , fut montée en 1990 , à la Comédie-Française par Antoine Vitez.

Roland Bertin qui jouait le rôle titre incarna avec talent ce personnage complexe.

Les scénarios que l'on écrit actuellement demandent au comédien une plus grande diver­ sité dans la façon de parler qu'auparavant.

Mais queL,ÇJue soit son texte, il doit le prononcer en articulant pour capter et conserver l'attention du public.

En tant qu'interprète du texte, le comé­ dien doit faire preuve de finesse et de subtilité, et doit être sensible aux habitudes de langage de son personnage.

Dans certains cas, les acteurs ne bénéficient pas d'un scénario pour les aider à cerner leur rôle.

Certains metteurs en scène actuels souhaitent que l'acteur improvise à partir de simples indications ou d'intentions.

L'acteur de film Aujourd 'hui l'acteur de film est bien souvent un non-professionnel.

Il a été choisi au cours d'un casting , celui-ci est effectué par un " chasseur de tête», qui, en accord avec le réalisateur, cherche la distribution qui conviendra le mieux aux sou­ haits de ce dernier.

Sera choisi celui ou celle dont l'apparence frappante, insolite ou naturelle, sera directement exploitable et correspondra à l'image désirée.

L'acteur de film prête son appa­ rence à la volonté du metteur en scène.

Il est testé tout d' abord lors de bouts d'essais filmés puis entraîné et guidé dans ses premiers pas.

Cette sélection sur l'apparence a porté aux nues des gloires éphémères mais a aussi révélé de vrais vocations.

Sandrine Bonnaire, Sophie Marceau ou Jean-Pierre Léaud, sont de bons exemples.

Ils ont été choisis parce qu'ils avaient en eux une poésie brute, une faculté foncière à s'adapter et à inventer mais aussi une éloquence évidente pour les rôles.

Comme ils avaient par ailleurs du talent, ils se sont imposés et sont deve­ nus de vrais professionnels.

Aucun film n'est vrai­ semblable si l'interprète ne parvient à se faire passer pour un personnage qu'il n' est pas mais qu'il incarne trait pour trait.

Le comédien de théâtre Le comédien de théâtre en revanche doit être un professionnel.

La scène requiert une technique vocale, de l'endurance et de la mémoire qui ne s'acquièrent que par le travail.

Le comédien est un interprète car il doit traduire le langage de l'auteur.

Il doit concilier la volonté de celui-ci avec la nature, la réalité scénique qui obéit à des conventions optiques, acoustiques, admises par le public.

Il n'est cependant pas un interprète passif: la reconstitution de l'univers sur le mode scénique lui impose un effort de création artis­ tique, de compréhension et d'adaptation à un personnage vivant dans des conditions diffé­ rentes et possédant des caractéristiques phy­ siques , psychologiques qu'il devra inventer et conserver pendant toute la durée du spectacle.

Le langage spécifique de la scène exige une par­ faite clarté de mouvements, une précision dans le geste et la démarche , de la force, de l'intensité et de l'émotion.

Celle-ci doit être recréée chaque soir sinon la représentation ne " marche pas " et le public n'y croit pas.

Le comédien doit se sou­ mettre à une discipline corporelle exigeante et aux lois du rythme afin de maintenir l'intérêt et la progression dramatique de la pièce.

((Il est ce qu'il croit être et quelque chose au-delà )) Il est important de distinguer deux types de comédiens pour comprendre ce qui en fait un bon.

Le premier reste lui-même, quelle que soit la pièce qu'il joue, sans changer notablement sa façon de parler et son apparence.

Il parvient tou­ jours à être crédible.

L'auteur Bernard Shaw dit de cette façon de jouer qu'elle consiste à "per­ suader le public que le personnage c'est Vous ».

Le second en revanche modifie son appa­ rence par le maquillage et les perruques.

Il entre dans le jeu, s'y engage à fond pour recréer sur la scène toutes les apparences de la vie psycholo­ gique de son personnage.

Stanislavski dit " qu'il vit son rôle » .

Un tel comédien crée un person­ nage entièrement nouveau à partir d'un mélange de qualités et de caractéristiques propres.

Deux créations de Gérard Depardieu illustrent ce pro­ cédé: le brillant et généreux Cyrano de Bergerac et le sculpteur tyrannique Auguste Rodin.

Les comédiens de la seconde catégorie sont aptes à jouer, car ils peuvent incarner avec sincé­ rité des personnages fort différents (de Hamlet au commissaire Moulin).

Ils les ont pensé, réfléchi et construit tant physiquement que de l'intérieur.

Toutefois, pour le comédien , la difficulté sera tou­ jours de réinterpréter et de recréer chaque soir.

Quelle que soit la façon dont le comédien construit son personnage, il se doit d'être celui qu'il incarne.

Son âme et son corps sont ses outils de travail, et son talent se mesure à la vie qu'il peut insuffler à son personnage.. »

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