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Le cinéma parlant

Publié le 04/04/2019

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est encore limitée: elle n'a à la disposition des dialogues, des bruitages et de la musique qu'une seule piste d'enregistrement, ce qui réduit les possibilités de montage. La caméra retrouve pourtant bientôt sa mobilité. Le blimp, caisson insonore enveloppant la caméra, estompe les bruits produits par la caméra elle-même. Bientôt, la bande sonore est mixée à partir de plusieurs pistes sur la table de montage. Le cinéma parlant représente pourtant, aux yeux de quelques metteurs en scène, un affadissement: dans les studios, de nombreux films se réduisent à du théâtre filmé; ils perdent la qualité spécifique de l'interprétation mimée avec laquelle les metteurs en scène et les acteurs ont porté le film muet à son zénith, bien qu'aujourd'hui le jeu de ces acteurs rende de nombreux films muets insupportables.

« Les films marquants du siècle. Lorsqu'on leur demande de citer les films qu'ils considèrent comme les meilleurs, les cinéphiles placent toujours quelques oeuvres des années 30 en tête de leur palmarès.

L'élite des metteurs en scène - en premier lieu les Français - sait très vite intégrer le son et la parole au film.

Les premières places sont occupées par les créations de Jean Renoir.

Le fils du peintre Auguste Renoir montre, dans "La Grande illusion", en 1937, des officiers français faits prisonniers par les Allemands pendant la Première Guerre mondiale.

Le film analyse les antagonismes entre les nations et les classes sociales, mais fait apparaître la capacité de l'être humain à surmonter les obstacles. "La Règle du jeu" est encore plus célèbre.

Il s'agit d'une étude à plusieurs niveaux du pouvoir des conventions dans la bonne société, que Renoir tourne en 1939.

Il est metteur en scène, producteur, auteur et principal interprète.

L'oeuvre est un fiasco commercial.

Ce film admirable demeure longtemps maudit.

Aujourd'hui, il est un film culte. Parmi les autres "films du siècle" créés dans les années 30, citons le film allemand "M le maudit" de Fritz Lang (1931), "Les Temps modernes" (1936) de Chaplin et "La Chevauchée fantastique "(1939) de John Ford avec John Wayne dans le rôle principal. Une décennie française. Les metteurs en scène français marquent la décennie: Renoir bien sûr, mais aussi René Clair ("Sous les toits de Paris", 1930), Marcel Carné et son scénariste Jacques Prévert ("Le Quai des Brumes", 1938; "Le Jour se lève", 1939) et Julien Duvivier ("Pépé le Moko", 1937; "Un carnet de bal", 1937).

Les films de René Clair sont souvent burlesques, mais sont aussi des portraits critiques de la société, comme par exemple "A nous la liberté" (1932) qui ironise sur le travail robotisé à l'usine, et inspire les célèbres séquences du travail à la chaîne dans "Les Temps modernes" de Chaplin.

Carné et Duvivier dressent des portraits de personnages en marge de la société, et racontent des histoires entre la révolte et la résignation. L'Allemagne d'avant Hitler. Le cinéma connaît un âge d'or très court avant la prise de pouvoir des nazis.

Dans l'adaptation que Joseph von Sternberg fait du roman d'Heinrich Mann, "L'Ange bleu" (1930), Marlène Dietrich joue le rôle d'une chanteuse de cabaret, Lola-Lola, qui séduit le professeur Rath, petit-bourgeois par excellence. Devenue célèbre, Marlène Dietrich part pour Hollywood. Le film de Georg Wilhelm Pabst contre la guerre, "Quatre de l'infanterie "(1930), est violemment attaqué par les nazis. Pabst, qui met en scène l'adaptation de "L'Opéra de quat' sous" (1931), n'insiste ni sur le réalisme ni sur la critique sociale, mais sur le pittoresque, ce contre quoi Bertolt Brecht proteste, et que le public acclame.

Pabst évoque la réalité amère de l'existence des ouvriers et l'appel à la solidarité dans "La Tragédie de la mine "(1931), un an avant que le Bulgare Slatan Dudow ne porte à l'écran "Ventres glacés "(scénario de Brecht et d'Ernst Ottwald). 2. »

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