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LES CASCADEURS

Publié le 04/02/2019

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spectateurs ne s’imaginent pas forcément la terreur que l’on peut ressentir en jouant à une hauteur d’une cinquantaine de mètres avec seulement une plate-forme de sécurité située cinq mètres au-dessous et recouverte d’un simple matelas ! La légende veut que, le tournage de Feet First terminé, l’équipe a fait tomber un mannequin sur la plate-forme de sécurité pour tester son efficacité : le mannequin y a rebondi et s’est écrasé aussitôt dans la rue en contrebas.

 

L’art de la chute

 

Les chutes d’homme d’une hauteur élevée sont parmi les prouesses les plus spectaculaires excé-cutées par les cascadeurs. Ces vingt dernières années, les progrès dans la conception de l’équipement permettant au cascadeur d’amortir sa chute ont été si importants que les records de hauteur n’ont cessé d’être battus. Dans les années 1950, la limite était de 13 mètres ; trente ans plus tard elle a évolué à 71 mètres.

 

Au début du cinéma un simple matelas était utilisé pour des chutes allant jusqu’à 5 mètres ; au delà, on utilisait un filet de trapéziste. Mais dès les années 1930, on utilise un box rig, c’est-à-dire un amoncellement de cartons vides empilés dont la quantité est calculée par rapport à la hauteur de la chute : une couche de cartons pour trois mètres que le cascadeur parcourt en chute libre et un solide arrimage de la base pour empêcher le tout de voler en éclat sous le poids de l’impact.

 

Dans les années 1960, ce système a été installé sur des planches en bois, qui elles-mêmes reposaient sur des chambres à air gonflées. Cet amortissement supplémentaire permettait alors des chutes de 18 mètres. Autre innovation : le coussin de sécurité. C’était un large rectangle de toile rempli de caoutchouc mousse.

Le comique Harold Lloyd, l’un des plus grands comédiens-cascadeurs des années 1920. Il joua lui-même, sans doublure, la scène de l’horloge dans son film Monte là-dessus, parce que le cascadeur prévu s’était blessé dans une chute quelques jours plus tôt.

 

il a été la vedette. Presque toutes, car il a eu recours, une seule fois, à une doublure dans Collège (1927), où un saut à la perche devait propulser son personnage à travers une fenêtre du deuxième étage pour atterrir dans une chambre à coucher de l’époque. Le champion olympique de saut à la perche, Lee Bûmes, exécuta la scène. Keaton est d’ailleurs devenu une sorte d’expert de la chute et de la perte d’équilibre. Ses prouesses démontraient la classe et l’élégance du comédien parce qu’elles semblaient toujours réalisées avec une apparente facilité et un flegme légendaire (l’imperturbable Keaton a été surnommé « l’homme qui ne riait jamais»).

 

Ses exploits lui ont causé cependant nombre de blessures : il a mis quatre mois à se remettre d’un bras broit fracturé, souffert de problèmes d’articulation aux coudes, et il s’est même brisé le cou. Il faut revoir des films comme Le mécano de la -General- (1926) pour se rendre compte à quel point les prouesses physiques de Keaton s’intégraient parfaitement au rythme de l’action et des gags de l’histoire.

 

Harold Lloyd

 

Autre comique génial des années 1920, Harold Lloyd s’est fait une réputation de roi de la cascade avec son film Safety Last (Monte là-dessus, 1923). Lloyd s’était inspiré, pour la célèbre scène de son film où il escalade un immeuble, des exploits de Bill Strothers, connu sous le nom de « mouche humaine» et qui grimpait les façades de gratte-ciel à Los Angeles. Lloyd a été tellement impressionné par Strothers qu’il l’a embauché comme conseiller technique et doublure sur le film. Mais la «mouche humaine» s’est blessé lors d’une chute avant le tournage et c’est Lloyd qui a effectué les cascades, sans autre trucage qu’une plate-forme de sécurité.

 

Dix ans plus tard, Harold Lloyd s’est retrouvé à nouveau suspendu dans Feet First (À la hauteur, 1930). Les prouesses de Lloyd étaient d’autant plus remarquables qu’il souffrait de vertige. Les

« Les cascadeurs ou des artistes de variétés, alors recrutés sur les tout nouveaux plateaux de cinéma comme « extras pour les actions spéciales» et appelés familièrement en anglais bump-guys (littéra­ lement des" types pare-cho cs»).

Ces «types>> , payés pour encaisser les coups, était souvent des femmes comme Helen Gibson qui doubla l'actrice Helen Holmes dans de nom­ breuses sr:ènes de poursuite: par exemple, des sauts r' 1 .s un train roulant à toute allure d'un che' 1ancé au triple galop.

1 En 1975 ,.

Henri Verneuil tourne A Peur sur la ville.

Dans ce film policier particulièrement haletant, te comédien Jea�Paut Belmondo assura lui-même tes cascades.

Tony et Johnny Kaztan debout sur l'aile ......

d'un biplan.

Les cascades aériennes nécessitent des pilotes très expérimentés et un sang-froid à toute épreuve.

Si les prouesses accomplies dans ces films muets nous paraissent modestes aujourd'hui, le talent et le courage de ces pionniers de la cas­ cade n'en diminuent pas pour autant.

L'absence d'équipement particulier, de trucages ou de moyens assurant une sécurité minimale ren­ daient ces premières cascades très risquées et peu de ces doublures, qui avaient acquis auprès du grand public une solide réputation de casse­ cou, sont d'ailleurs arrivés indemnes au terme de leur carrière.

Eddie Polo, par exemple, a été piétiné par un cheval dans Bull Eyes, mutilé par un lion dans King of the Circus, et a failli périr noyé au terme d'une chute de 12 mètres dans un lac pour les besoins du film The Vanishing Dog­ ger.

Deux grands noms du cinéma muet comique des années 1920 sont indiscutablement liés à ces cascades spectaculaires: il s'agit de Buster Keaton et de Harold Lloyd.

Buster Keaton Buster Keaton est célèbre pour avoir accompli lui­ même toutes les scènes des nombreux films dont � Le comique Harold Lloyd, t'un des plus grands comédiens-cascadeurs des années 1920.

Il joua lui-même, sans doublure, ta scène de l'horloge dans son film Monte là-dessus, parce que te cascadeur prévu s'était blessé dans une chute quelques jours plus tôt.

il a été la vedette.

Presque toutes, car il a eu recours, une seule fois, à une doublure dans Col­ lège (1927), où un saut à la perche devait propul­ ser son personnage à travers une fenêtre du deuxième étage pour atterrir dans une chambre à coucher de l'époque.

Le champion olympique de saut à la perche, Lee Burnes, exécuta la scène.

Keaton est d'ailleurs devenu une sorte d'expert de la chute et de la perte d'équilibre.

Ses prouesses démontraient la classe et l'élégance du comédien parce qu'elles semblaient toujours réalisées avec une apparente facilité et un flegme légendaire (l'imperturbable Keaton a été surnommé «l'hom­ me qui ne riait jamais >>).

Ses exploits lui ont causé cependant nombre de blessures: il a mis quatre mois à se remettre d'un bras brait fracturé, souffert de problèmes d'articulation aux coudes, et il s'est même brisé le cou.

Il faut revoir des films comme Le mécano de la • General· (1926) pour se rendre compte à quel point les prouesses physiques de Keaton s'intè­ graient parfaitement au rythme de l'action et des gags de l'histoire.

Harold Lloyd Autre comique génial des années 1920, Harold Lloyd s'est fait une réputation de roi de la cascade avec son film Safety Last (Monte là-dessus, 1923).

Lloyd s'était inspiré, pour la célèbre scène de son film où il escalade un immeuble, des exploits de Bill Strothers, connu sous le nom de "mouche humaine'' et qui grimpait les façades de gratte-ciel à Los Angeles.

Lloyd a été tellement impressionné par Strothers qu'ill'a embauché comme conseiller technique et doublure sur le film.

Mais la «mouche humaine>> s'est blessé lors d'une chute avant le tournage et c'est Lloyd qui a effectué les cascades, sans autre trucage qu'une plate-forme de sécurité.

Dix ans plus tard, Harold Lloyd s'�t retrouvé à nouveau suspendu dans Feet First (A la hauteur, 1930).

Les prouesses de Lloyd étaient d'autant plus remarquables qu'il souffrait de vertige.

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