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Philipe (Gérard Philip, dit Gérard)

Publié le 05/04/2019

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Philipe (Gérard Philip, dit Gérard) Acteur français

 

* 4.12.1922, Petit-Juas, Alpes-Maritimes

 

+ 25.11.1959, Paris

 

Après des débuts discrets à Nice, il interprète l'Ange dans \"Sodome et Gomorrhe\" de Giraudoux (1943) à Paris. Puis sa création du \"Caligula\" de Camus (1945) révèle son talent exceptionnel et sa singulière élégance. Les exigences du cinéma, où il devient presque immédiatement une vedette, lui font abandonner la scène pendant quelques années, mais sa rencontre avec Jean Vilar provoque son retour. En 1951, au cours du VIe festival d'Avignon, il est, dans la cour d'honneur du palais des Papes, un Cid et un Prince de Hombourg inoubliables pour des milliers de spectateurs et pour tous ceux qui en verront les images saisies par la photographe Agnès Varda. Pendant plusieurs années, il est l'acteur emblématique du festival d'Avignon et du Théâtre national populaire du palais de Chaillot, à Paris, jouant de nombreuses pièces de Musset : \"Lorenzaccio\" (1952), \"Ruy Blas\" (1954), \"Les Caprices de Marianne\" (1958) et \"On ne badine pas avec l'amour\" (1959).

 

Au cinéma, il fait ses débuts dans \"Les Petites du quai aux fleurs\" (1944) et joue son premier grand rôle, le prince Mychkine, dans \"L'Idiot\" (1946). Il devient le héros romantique par excellence et l'acteur fétiche de réalisateurs importants : Claude Autant-Lara, avec qui il tourne \"Le Diable au corps (1947), qui fait scandale, \"Le Rouge et le Noir\" (1954) et \"Le Joueur\" (1958) ; Christian-Jaque, qui le dirige dans \"La Chartreuse de Parme\" (1948) et dans \"Fanfan la Tulipe\" (1952, son personnage le plus populaire) ; Yves Allégret (\"Une si jolie petite plage\", 1949 ; Les Orgueilleux\", 1953) ; René Clair surtout, dont il exprime la fantaisie brillante et mélancolique dans \"La Beauté du diable\" (1950), \"Les Belles de nuit\" (1952) et \"Les Grandes Manoeuvres\" (1955). Il est aussi l'interprète de Max Ophuls (\"La Ronde\", 1950), Marcel Carné (\"Juliette ou la Clef des songes\", 1951), René Clément (\"Monsieur Ripois\", 1954), Julien Duvivier (\"Pot-Bouille\", 1957). Le \"jeune premier\" qu'il incarne donna ensuite de lui une image plus marquée par le temps : il est Modigliani dans \"Montparnasse 19\" (1958), Valmont dans \"Les Liaisons dangereuses\" (1959), et un personnage candide imaginé par Luis Bunuel dans \"La fièvre monte à El Pao\" (1960). Il réalise lui-même un film, \"Till l'Espiègle\" (1956), dont il est aussi l'acteur principal. Sa mort prématurée à l'âge de 37 ans, provoquée par un cancer, est ressentie comme une perte irréparable et accroît sans doute la dimension mythique de cet acteur qui symbolise un nouveau romantisme, individuel et social.

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