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Philipe (Gérard Philip.

Publié le 19/11/2013

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Philipe (Gérard Philip. dit Gérard), 1922-1959, né à Cannes (Alpes-Maritimes), acteur français. Après des débuts discrets à Nice, il fut à Paris l'Ange dans Sodome et Gomorrhe de Giraudoux (1943). Puis sa création du Caligula de Camus (1945) révéla son talent exceptionnel et sa singulière élégance. Les exigences du cinéma, où il devint presque immédiatement une vedette, lui firent abandonner la scène pendant quelques années, mais sa rencontre avec Jean Vilar, dont l'engagement à gauche était proche du sien, provoqua son retour. En 1951, au cours du VIe festival d'Avignon, il fut dans la cour d'honneur du palais des Papes un Cid et un Prince de Hombourg inoubliables pour des milliers de spectateurs et pour tous ceux qui en virent les images saisies par la photographe Agnès Varda. Pendant plusieurs années, il fut l'acteur emblématique du festival d'Avignon et du Théâtre national populaire du palais de Chaillot, à Paris, jouant Lorenzaccio (1952), Ruy Blas (1954), puis, après quatre ans d'interruption, les Caprices de Marianne (1958) et On ne badine pas avec l'amour (1959) ; il apporta au héros de Musset une émotion d'une pureté inégalée. Le symbole d'un nouveau romantisme. Au cinéma, il tourna vingt-neuf films en seize ans. Il fit ses débuts dans les Petites du quai aux fleurs (1944) et joua son premier grand rôle, le prince Mychkine, dans l'Idiot (1946). Il devint le héros romantique par excellence, auquel s'identifiait la jeunesse de l'immédiat après-guerre, et l'acteur fétiche de réalisateurs importants : Claude Autant-Lara, avec qui il tourna le Diable au corps (1947), qui fit scandale, le Rouge et le Noir (1954) et le Joueur (1958) ; Christian-Jaque, qui le dirigea dans la Chartreuse de Parme (1948) et dans Fanfan la Tulipe (1952, son personnage le plus populaire) ; Yves Allégret (Une si jolie petite plage, 1949 ; les Orgueilleux, 1953) ; René Clair surtout, dont il exprima la fantaisie brillante et mélancolique dans la Beauté du diable (1950), les Belles de nuit (1952) et les Grandes Manoeuvres (1955). Il fut aussi l'interprète de Max Ophuls (la Ronde, 1950), Marcel Carné (Juliette ou la Clef des songes, 1951), René Clément (Monsieur Ripois, 1954), Julien Duvivier (Pot-Bouille, 1957). Le « jeune premier » qu'il incarnait donna ensuite de lui une image plus marquée par le temps : il fut Modigliani dans Montparnasse 19 (1958), Valmont dans les Liaisons dangereuses 1960 (1959), et un personnage candide imaginé par Luis Buñuel dans La fièvre monte à El Pao (1960). Il réalisa lui-même un film, Till l'Espiègle (1956), dont il est aussi l'acteur principal. Sa mort prématurée à l'âge de 37 ans, provoquée par un cancer, fut ressentie comme une perte irréparable et accrut sans doute encore la dimension mythique de cet acteur qui symbolisait un nouveau romantisme, individuel et social. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Allégret Marc Avignon Cid (le) Liaisons dangereuses (les) Lorenzaccio Till Eulenspiegel Vilar Jean Les médias Philipe Gérard Les livres Clair René, page 1129, volume 2 Philipe Gérard, page 3852, volume 7 théâtre - Jean Vilar, page 5172, volume 9 France - Monsieur Ripois, de René Clément (1954), page 2047, volume 4

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