RENOUVEAU DE L'ÉROTISME ALLEMAND

RENOUVEAU DE

L'ÉROTISME ALLEMAND

Jusqu'en 75, la République Fédérale Alle¬mande fut l'un des pays les plus prolifiques et les plus inventifs en matière de films éroti¬ques, et, bien qu'ils fussent très nationalistes, ils furent diffusés amplement en Europe et fort appréciés.

Sortie des « films d'éducation sexuelle « besogneuse (OSWALD KOLLE, années 60-70), plus de la moitié de la production cinéma¬tographique de ce pays s'était spécialisée dans les farces « hénaurmes «, gaillardes, ou dans les pseudo-reportages louches. Les farces, elles, se déroulaient, pour la plupart d'en-tr'elles, dans une petite localité villageoise de Bavière qui était pour un temps « révolution¬née « par quelques « libérés «. Les reportages, eux, visaient une corporation (ménagères, dactylos, étudiantes...) ou un quartier « chaud « des grandes villes (surtout Hambourg).

En 1975, l'apparition du porno en France et dans d'autres pays limitrophes amène, avec son succès, un courant nouveau dans la repré-sentation amoureuse allemande : avec un peu de retard (76-77), le cinéma de la République Fédérale Allemande se met à sacrifier au porno, mais d'une manière partielle. C'est-à-dire que celui-ci intègre des séquences « hard « dans ses productions érotiques, sans pour autant renoncer aux éléments tradition¬nels de ses scénarios (Bavière, bière, gaîté ou Ville louche, bière). Bref, contrairement à la France, la qualité des films reste égale à celle du passé, à celle de l'avant-porno, c'est-à-dire assez bonne. Ce sont les mêmes films, poussés plus loin, jusqu'au porno.