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Steven Spielberg

Publié le 30/04/2011

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   « Ce qui me motive c'est de transporter le public au-delà du quotidien, vers un monde où les idées ont une quatrième dimension. «  Enfant terrible d'Hollywood, Steven Spielberg est à l'origine d'un cinéma spectaculaire à effets spéciaux et à gros budgets.  Apparus dans une époque relativement calme pour le cinéma, les films de Spielberg font l'effet d'une véritable bombe. Leur succès commercial est sans précédent dans l'histoire du cinéma. En 1975, pour la première fois, un film atteint la barre des cent millions de dollars de recettes. Il s'agit des Dents de la mer.  Jouant volontiers sur l'inconscient collectif et les peurs enfouies du spectateur (requins, extraterrestres), Spielberg provoque l'émotion et lui ajoute un sens inné du spectacle. Convoquant la technique à chacun de ses films, le cinéaste passe maître dans l'art des effets spéciaux. Les requins (les Dents de la mer, 1975) comme les dinosaures (Jurassic park, 1996) sont atrocement crédibles.  En prise avec son époque, Spielberg épouse le genre de la science-fiction en l'humanisant. Contrairement au cinéma américain des années 50 (les Envahisseurs), les extraterrestres sont chez lui amicaux et inoffensifs (Rencontre du troisième type, 1977, ET, 1982).  Spielberg est devenu le maître d'un art populaire car il a su raviver chez le spectateur sa part d'enfance, soit en évoquant des sujets mettant directement en scène des enfants (le jeune Eliott dans ET), soit en permettant de vivre des situations extrêmes et inattendues. Les Aventuriers de l'Harche perdue (1981) et surtout Indiana Jones ou le temple maudit (1984) rencontrent un succès considérable. Spielberg se situe dans la grande tradition du cinéma américain : celui qui fait rêver les enfants comme les adultes. Certains le comparent à Disney, d'autres dénoncent l'imposture d'un habile faiseur au chiffre d'affaires indécent.  Il faut dire que ses recettes ont de quoi donner le vertige (quatre cents millions de dollars pour ET). Détesté et jalousé à Hollywood, Spielberg a créé avec ses amis dont George Lucas (la Guerre des étoiles) sa propre société de production Amblin, rebaptisée récemment Dreamworks. Taxé d'être infantile et de jouer dans la facilité, Spielberg tourne des films plus exigeants (la Couleur pourpre, 1985) et offre à ses adversaires une réponse sans appel avec la Liste de Schindler (1996). Certains y voient une dénonciation politique et esthétique sans faille, d'autres lui reprochent d'avoir fait de l'Holocauste une œuvre de fiction.  Cinéaste de l'imaginaire et de l'enfance, sublime et juste lorsqu'il aborde des thèmes douloureux, Spielberg est le dépositaire d'un cinéma merveilleux et irréel. 

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