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Commentez cette parole de Beethoven: Je suis heureux toutes les lois que je surmonte quelque chose ?

Publié le 17/01/2022

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Il est touchant de trouver pareille pensée sous la plume de Ludwig van Beethoven, « génie héroïque « de la musique. Constatation modeste et fière, encouragement à l'effort, précieuse recette léguée aux candidats au bonheur, elle possède d'autant plus de valeur qu'elle émane d'un perpétuel combattant, d'un grand blessé de la vie. Avec infiniment plus de raison que Goethe - qui jamais ne le comprit - il eût pu affirmer, en effet : « J'ai été un homme, c'est-à-dire un lutteur. «

« Beethoven petit done, a juste titre, pretendre an titre de professeur d'energie.

Il est en droit de nous dire, parce qu'il l'a experimente : « Ne vous laissez pas effrayer par l'obstacle ni abattre par la difficulte; sur- montez-les virilement.

» Cela est vrai dans la vie materielle, dans la vie intellectuelle, dans la vie morale et sociale.

La fable de Florian :la Guenon, le Singe et la noix, transportee dans Ia vie humaine par le bon ,ehanoine Schmid, est d'une application quotidienne et quasi continue.

On n'a rien sans peine.

Pour manger Famande, it faut decortiquer la noix, au lieu de mordre dans l'enveloppe verte comme le fait Ia sotte guenon on le bambin inexperimente.

L'un et l'autre, a la suite de Ieur essai, ont conclu precipitamment que le fruit ne valait rien et Font rejete.

Le Singe, plus avise, le grand frere mieux instruit, apres avoir enleve la pelure amore, brisent la coque ligneuse et savourent ce mets exquis qu'est une noix fraiche.

La difficulte sfirmontee leur a procure une satisfac- tion.

Voyez ce tout petit qui apprend a marcher.

Quel probleme ardu de mettre un pied devant l'autre sans perdre l'equilibre.

A quelques pas de lui, sa maman lui tend les bras, l'appelle doucement.

Il devine que le plus tendre baiser recompensera son audace.

Et pourtant it n'ose; son imagination lui represente un vide horrible, une chute douloureuse.

L'homme, inferieur en cela an poussin qui, a peine sorti de l'oeuf, trotte et picore, n'acquiert qu'au prix de l'effort, d'une victoire sur lui-meme, cette habitude de la marche. Le premier pas lui cofite, en verite, comme le constate le proverbe; mais quel ourire satisfait quand ce premier exploit est accompli, cette difficulte surmontee! Bebe a grandi.

Tout fier de trottiner an cote de son grand -pore, it l'accom- pagne a la promenade.

Il va, vient, tourne autour de son mentor, pretend s'emparer de toils les pavilions voit voltiger a l'entour out poses sur les fleurs, si bien qu'il double ou triple Fitineraire.

L'heure de rentrer a sonne; bientet le turbulent, incapable encore de regler la depense de ses forces, commence a tirer la jambe,.

s'accroche a la main grand-paternelle et se fait trainer plus qu'il ne marche.

De temps a autre meme, it jette un regard suppliant qui signifie : a Si tu me prenais dans tes bras ou sur tes epaules? » Grand -pore, officier en retraite, est inflexible : « Voici les pre- mieres maisons de la vile, convient-il, a toi et a moi, de faire une rentree aussi peu reluisante? Du reste, combien de lois t'ai-je repete : « Ne cours pas comme cela, petit fou, tu vas to fatiguer!...

soEt chaque fois tu m'as repondu, avec une desinvolture ultra-moderne Ne t'en fais pas pour moi, grand- Ore ».

Bebe a compris; it raidit sa volonte faiblissante et ses muscles exte- nues, cesse de trainer les pieds et arrive sans une plainte, sans un gemisse- ment a la maison.

Le soir, an souper, grand -pore le cite a l'ordre du jour, avant que passe le marchand de sable; et l'enfant, heureux, felicite, entrevoit dans son rove l'ange qui remet la palme aux victorieux.

Jamais nuit ne lui parut plus douce! Il a pris goat a ces sortes de triomphes.

II les cherche dans les competi- tions sportives, dans les ascensions hardies.

Il s'est endurci au chaud, au froid; it a vaincu la peur et s'enfonce, en pleine nuit, au plus epais de la foret, it y passe la nuit sous une tente, seul, dans le silence impressionnant, rompu par des hululements horrifiques ou par le galop de quelque gibier noctambule.

Il avait, petit, la phobie de l'eau froide; it est maintenant un fervent du tub, de la baignade en riviere, it nage comme un brochet.

Dans ses longues randonnees en montagne it a appris a surmonter la faim et la soif; avec un menu.

d'ascete it fournit une somme d'efforts considerable. Il a vaincu toutes les repugnances du gofit et, grand voyageur devant l'Eternel, s'accommode des menus les plus heteroclites.

Dormeur par nature, it a compris que l'heure matinale porte de For en ses ou dans sa Beethoven peut donc, à juste titre, prétendre au titre de professeur d'énergie.

Il est en droit de nous dire, parce qu'il l'a expérimenté : «Ne vous laissez pas effrayer par l'obstacle ni abattre par la difficulté; sur­ montez-les virilement.

» Cela est vrai dans la vie matérielle, dans la vie intellectuelle, dans la vie morale et sociale.

La fable de Florian : la Guenon, le Singe et la noix, transportée dans la vie humaine par le bon ,chanoine Schmid, est d'unè application quotidienne et quasi continue.

On n'a rien sans peine.

Pour manger l'amande, il faut décortiquer la noix, au lieu de mordre dans l'enveloppe verte comme le fait la sotte guenon ou le bambin inexpérimenté.

L'un et l'autre, à la suite de leur essai, ont conclu précipitamment que le fruit ne valait rien et l'ont rejeté.

Le Singe, plus avisé, le grand frère mieux instruit, après avoir enlevé la pelure amère, brisent la coque ligneuse et savourent ce mets exquis qu'est une noix fraîche.

La difficulté slirmontée leur a procuré une satisfac­ tion.

Voyez ce tout petit qui apprend à marcher.

Quel problème ardu de mettre un pied devant l'autre sans perdre l'équilibre.

A quelques pas de lui, sa maman lui tend les bras, l'appelle doucement.

Il devine que le plus tendre baiser récompensera son audace.

Et pourtant il n'ose; son imagination lui représente un vide horrible, une chute douloureuse.

L'homme, inférieur en cela au poussin qui, à peine sorti de l'œuf, trotte et picore, n'acquiert qu'au prix de l'effort, d'une victoire sur lui-même, cette habitude de la marche.

Le premier pas lui coûte, en vérité, comme le constate le proverbe; mais quel -sourire satisfait quand ce premier exploit est accompli, cette difficulté surmontée! Bébé a grandi.

Tout fier de trottiner au côté de son grand-père, il l'accom­ pagne à la promenade.

Il va, vient, tourne autour de son mentor, prétend s'emparer de tous les papillons qu'il voit voltige~; à l'entour ou posés sur les fleurs, si bien qu'il double ou triple l'itinéraire.

L'heure de rentrer a sonné; bientôt le turbulent, incapable encore de régler la dépense de .ses forces, commence à tirer la jambe,_ -s'accroche à la main grand-paternelle et se fait traîner plus qu'il ne marche.

De temps à autre même, il jette un regard suppliant qui signifie : « Si tu me prenais dans tes bras ou sur tes épaules? » Grand-père, officier en retraite, est inflexible : « Voici les pre­ mières maisons de la ville, convient-il, à toi et à moi, de faire une rentrée .

aussi peu reluisante? Du reste, combien de fois t'ai-je répété : «Ne cours pas comme cela, petit fou, tu vas te fatiguer! ...

»Et chaque fois tu m'as répondu, avec une désinvolture ultra-moderne : « Ne t'en fais pas pour moi, grand­ père ».

Bébé a compris; il raidit sa volonté faiblissante et se-s muscles exté­ nués, cesse de traîner les pieds et arrive sans une plainte, sans un gémisse­ ment à la maison.

Le soir, au souper, grand-père le .cite à l'ordre du jour, avant que passe le marchand de sable; et l'enfant, heureux, félicité, entrevoit dans -son rêve l'ange qui remet la palme aux victorieux.

Jamais nuit ne lui parut plus douce! Il a pris goût à ces sortes de triomphes.

Il les cherche dan.s les compéti­ tions sportives, dans les ascensions hardies.

Il s'est endurci au chaud, au froid; il a vaincu la peur et s'enfonce, en pleine nuit, au plus épais de la forêt, il y passe la nuit sous une tente, seul, dans le silence impressionnant, rompu par des hululements horrifiques ou par le galop de quelque gibier noctambule.

Il avait, petit, la phobie de l'eau froide; il est maintenant un fervent du tub, de la baignade en rivière, il nage comme un brochet.

Dans ses longues randonnées en montagne il a appris à -surmonter la faim et la soif; avec un menu· d'ascète il fournit une somme d'efforts considérable.

Il a vaincu toutes les répugnances du goût et, grand voyageur devant l'Eternel, s'accommode des menus les plus hétéroclites.

Dormeur par nature, il a compris que l'heure matinale porte de l'or en ses: mains ..

; ou daAs sa. »

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