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HENRI IV : Ralliez-vous à mon panache blanc!

Publié le 17/01/2022

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Célèbre « ordre du jour « dit par Henri IV (1553-1610) à ses troupes le 14 mars 1590, vers les dix heures du matin, à Ivry (près d'Évreux) avant la bataille qu'il allait livrer aux troupes de la Ligue commandées par le duc de Mayenne (1554-1611), frère du duc Henri de Guise :

« Henri LE ROI CHEF DE GUERRE 14 mars 1590 HRalliez~vous à mon panache blanc ...

" Henri de Navarre, le pre­ mier Bourbon à monter sur le trône de France, doit reconquérir par la force un royaume ravagé par plusieurs années de guerre civile opposant ligueurs catholiques et protestants.

Son panache blanc va servir d'étendard aux partisans de l'ordre et de l'unité française.

L 'Europe est parcourue par les affrontements entre partisans de la Réforme, ini ­ tiée en Allemagne par Luther, et défenseurs de l'Église ca­ tholique romaine .

En France, t antagonisme des deu x camps s ' est accru avec l'absence de successeur catholique à Henri Ill, le dernier des Valois.

Son héritier légitime devient le roi de Navarre, son cousin protes­ tant .

Désireu x d' établir la royauté au - dessus des conflits particuliers , les deu x Henri, Henri Ill, roi de France, et Henri de Navarre , conviennent d'une trêve le 26 avril 1589 .

Leur rencontre survient quatre jou rs plus tard à Plessis-lès­ Tours : le roi de Navarre y ap­ paraît entouré de sa cour dans un accoutrement modeste en signe de déférence à son suze­ rain .

Le chroniqueur Palma ­ Cayet nous conte même qu'il porte agrafé à son chapeau gris par une "très belle médaille " un "grand panache blanc " qui le désigne comme un prince protestant .

Trois mois plus tard, à Saint -Cloud, un moine , Jacques Clément, s 'introduit dans l'intimité d'Henri Ill et le poignarde au ventre .

Malgré les soins des médecins, la plaie s'avère fatale.

Sur son lit de mort, Henri de France dé ­ signe à la cour son successeur en la personne d'Henri de Na ­ varre accouru à la nouvelle du crime.

Il exige de ses proches un serment de loyauté à l 'égard de son héritier et en ­ joint par ailleurs son cousin à se convertir à la religion catho- lique pour assurer la pai x du royaume .

Nul n'ose refuser les dernières volontés du roi mourant, mais les intérêts par ­ ticuliers ainsi que la crainte d ' être gouverné par un protes ­ tant ressurgissent bien vite .

Une reconquête difficile du royaume Respectant les ultimes désirs d ' Henri Ill, le premier acte politique du nouveau roi Hen ­ ri IV, consiste à déclarer qu 'il maintiendra le royaume de France dans le giron de l'Égli­ se romaine, qu 'il demande à. »

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