Ieiunus raro stomachus vulgaria temnit
Publié le 15/02/2022
Extrait du document
«
leiunus raro stomachus vulgaria temnit
Un estomac qui ne connait pas la faim méprise les mets les plus
vulgaires
Cette maxime, dont la traduction reste incertaine (car elle pot.11 a;t également signifier, bien que la première hypothèse de traduction semble
plus probable, qu'un estomac à jeun méprise rarement les nourritures
frustres), provient d'Horace (Sat., 2, 2, 38) et elle sera répertoriée dans
le Polythecon (6, 50); on lit chez Sénèque une expression similaire
(Ep., 123, 2), dans un passage où un philosophe répond à un individu
qui trouvait le pain mauvais : >.
Le
vers d'Horace est cité par Hildebert de Lavardin (Mora/is philosophia,
PL 171, 1040d) et par Hélinand de Froidmont (Sermones, Pl 212,
500d: cf.
aussi Flores Helinandi, PL 212, 748a) et il s'agit d'une variation sur le thème de la faim qui sert de condiment à la nourriture
(n.
1409): toutes nos langues européennes possèdent un équivalent de
l'expression italienne A chi è affamato ogni cibo è grato (dont il existe
de nombreuses variantes, cf.
par exemple en français : L'appétit et la
faim ne trouvent jamais mauvais pain et A qui a faim tout est pain, fréquemment utilisé en Suisse : en espagnol A hombre no hay mal pan ;
en anglais Hunger finds no fault with the cooking et They that have no
other meat, bread and butter are glad to eat) ; en italien L 'appetito non
vuol salsa, Quando si ha fame è buono tutto, et la salsa di San
Bernardo fa buona ogni vivanda (pour les versions en dialectes italiens,
cf.
Schwamenthal-Straniero 440; 4774; 4961); en français Dents
aiguës et ventre plat trouvent tout bon qu 'est au plat (cf LacerdaAbreu 99 ; 125) ; au Brésil Quando se esta com fome, carne rançosa
se come e Asno que tem fome, cardos come (cf.
Mota 52).
Pour les
reprises littéraires, signalons un beau passage du Purgatoire de Dante
(22, 148-150): Lo secol primo ...
IJe 'savorose confame le ghiande / e
nettare con sete ogni ruscello..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓