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Il s’agrippe fermement comme un poulpe à son rocher

Publié le 12/02/2022

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« VEXETŒL 8' fi)a,rep woA.vwovs ffÉTpas Il s'agrippe fermement comme un poulpe à son rocher Macarius, en répertoriant cette locution (7, 21, cf.

aussi 4, 26), explique qu'elle désigne quelqu'un qui s'accroche fermement à quelque chose, comme une pieuvre à un rocher: il s'agissait d'une observation banale chez les naturalistes antiques (cf.

Elien, Varia historia, l, 1) que de constater que les pieuvres s'agrippaient aux écueils en se confondant avec les rochers comme des caméléons (c'est d'ailleurs de là que dérive l'image de la pieuvre, symbole de fausseté et d'adaptabilité, cf.

n.

1619).

Cet animal incarne la ténacité mais aussi la faculté d'adaptation chez Théognis (v.

215), tandis qu'en latin, la même image est employée de façon ironique par Plaute (Aulularia, 198 : Ego istos novi polypos, qui ubi quidquid tetigerunt tenent, > ).

Erasme souligne cette caractéristique dans ses Adagio (2, 3, 91, s.

v., Polypi) ; et certaines de nos langues modernes possèdent elles aussi des expressions qui évoquent la force de l'étreinte de la pieuvre, parfois désagréable et douloureuse : cette image sert notamment à décrire le contact physique entre deux personnes (Primo Levi, Lilit, 33 ), la pauveté (Boiardo, Poesie giocose inedite e rare, l 06, 510), la force des sentiments (Giosuè Carducci,.

Lettere, 8.

59; d' Annunzio, Canto novo, 90), ou la résistance d'une plante indéracinable (Sbarbaro, Trocioli, 229).. »

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