Devoir de Philosophie

In cymbalis

Publié le 04/03/2022

Extrait du document

« ln cymbalis Au son des cymbales Cette expression (qui existe encore en langue italienne: ln cimhali) traduit une joie effrénée qui se manifeste sans aucune retenue, et fait surtout référence à l'ivresse.

Elle fait allusion à un instrument à percussion antique en cuivre, très sonore, qu'on utilisait notamment lors des Bacchanales (cf.

A.

Di Giglio, Gli strumenti a percussione ne/la Grecia antica, Florence.2009,51-58).

Mais cette locution devint surtout célèbre parce qu'elle est fréquemment employée dans l'Ancien Testament (et qu'elle fut très souvent reprise dans la littérature chrétienne médiévale): dans la version des Septante, l'expression Èv KVµPaÀoLS apparaît dixneuf fois (pour une énumération précise, cf.

E.

Hatch-H.A.

Redpath, A Concordance to the Septuagint.

Oxford, 1897., 799) ; dans la Vulgate saint Jérôme utilise in cymbalis une dizaine de fois: cf.

en particulier, Judith, 16, 2 Cantate Deum in cymba/is, > et Psaumes, 150., S : laudate eum in cymbalis bene sonantibus, laudate eum in cymbalis iubilationis, > (cf.

Ravasi 3, 1005; pour la iubilatio cf.

n.

624), ce dernier verset étant repris et cité par de très nombreux auteurs médiévaux.

mais était aussi réutilisé sur le plan cultuel et les deux expressions dont il est fo1111é servirent également de devise (cf.

par exemple, sur la Cantoria ou Tribune des chantres de Luca della Robbia.

conservée au musée du Dôme de Florence).

Panni les reprises modernes, citons la troisième partie de la cantate op.

78 de Sergueï Prokofiev (Alexandre Nievski, dont le thème fut repris dans le film homonyme d'Eisenstein) en 1938., où le chant Peregrinus expectavi pedes meos in cymbalis accompagnait l'arrivée des envahisseurs teutons.

Mais les reprises musicales sont très nombreuses : le verset des Psaumes fut mis en musique par Claudio Monteverdi..

Samuel Scheid~ Johann Nepomuk Hummel (Op.

90, 42) pour les compositeurs contemporains, par Igor Stravinski et Emani ~f cnrique Chaves Aguiar., tandis que le verset emprunté au livre de .Judith devint célèbre au dix-septième siècle, grâce à la reprise de Giacomo Carissimi dans son oratorio Jephté. et ... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓