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Ira furor brevis est (citation latine)

Publié le 06/03/2022

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« Ira f uror brevis est La colère est une courte folie Cette expression dérive d'un passage d'Horace (Ep., 1, 2, 62) qui ajoutait: animum rege: qui nisi paret, I imperat, , initium insaniae..

dans un fragment d'Ennius (inc.

18 Vahlen), attesté par Cicéron (Tusc,1/anae disputationes., 4, 23.

52), où l'orateur traitait de la ressemblance entre la colère et la folie.

On lisait des expressions simi- laires chez Quintilien (lorsqu'il recommandait à l'accusé de plaider sa cause avec retenue: 7, 4, 31) et Sénèque (Ep., 18, 14).

qui reprenait luimême Epicure (fr.

484 Usener); cf.

aussi Ep..

114, 3, et De ira, 1, 1, 2, de même que le traité apocryphe De moribus"' 106).

Apulée (De la magie.

28 : c'est la colère, la rage et la folie qui ont été ensemble à la source du procès intenté au protagoniste), Amobe (Adver.îus nationes, 1, 17 [Pl 5, 738b]).

Un adage de Caton (107 Jordan) attesté par Plutarque (Apophtegmes de Caton, 16) affi1111e que la colère et la folie ne diffèrent l'une de l'autre que par leur durée.

On lit aussi des passages similaires dans la littérature grecque : dans un fragment du comique Philémon (156 K.-A.): µaLv6µ€8a TTQVTES, OlTOTav opyL(wµE0a, > (cf.

Monastiques de Ménandre, 503); une exacte traduction de lrafuror brevis est est attestée chez Themistios ( 1, 7d) et le motif de la colère, début de la folie, est également présent dans le Pasteur d'Hermas (5, 2, 4).

Chez les auteurs médiévaux, si pour le Défenseur de Ligugé (Liber scintillarum, 19, 20) amaritudo et furor sont des caractéristiques (species) de la colère, la phrase d'Horace est citée par Hildebert de Lavardin, Moralis philosophia, PL 171, 1034c ; Alexandre d •Ashby, Sermones, l 5 : André de Saint-Victor.

Expositio super Pentateuchum.

ln Genesim, 2949; Rudolph de Liebegg.

Pastorale novellum..

4..

25 ; Thomas de Chobham, Summa de arte praedicandi, 6, 3124; Summa de conmendatione et extirpatione virtutum, 1.

2323 ; 4, 3279 ; Guillaume Peyraut.

De eruditione principum, 5, 34 ; Guillaume Wheatley, Expositio in Boethii De scholaria disciplina ..

6 ), mais aussi dans les commentaires sur le Cantique des Cantiques (cf.

Wolbero de Saint-Pantaléon, PL 19S, 1088a; Thomas le Cistercien, PL 206, 88a; 194a).

Enfin.

elle est répertoriée dans le Polythecon (4, 2) : elle est réutilisée par Rémi d'Auxerre (Enarrationes in Psalmos, PL 131, 288a; 333c) et Pierre de Blois (De amicitia Christiana, Pl 207, 882c) et exploitée parfois en tant qu'énoncé gnomique (cf.

Walther 12870a: lrafuror brevis est et involvens turbine mentem,. »

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