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La certitude de faire le mal - Baudelaire

Publié le 02/03/2020

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baudelaire

«Moi, je dis: la volupté unique et suprême de l’amour gît dans la certitude de Faire le mal. Et l’homme ?• la femme savent de naissance que dans le mal se trouve toute volupté. »

«Entendez-vous ces soupirs, prélude d’une tragédie de déshonneur, ces gémissements, ces cris, ces râles? Qui ne les a proférés, qui ne les a irrésistiblement extor-qués? Et que trouvez-vous de pire dans la question appliquée par de soigneux tortionnaires?»

baudelaire

« recevoir ·ou seulement l'accomplissement .d'un de:voir civiqu .e - Baudelaii:e en arrive à cette conclusion : "'Moi, je dis: la volupté unique et suprême de l'amour gît dans la certitude de raire le mal.

Et l'homme t>• la femme savent de naissance que dans le mal se trouve toute volupté.» Par cette phrase, c'est l'opiniofl' commune que Baude­ lai re retourne totalement.

Affinnant que le Mal est le Bien suprême, il pose que l'amour, loin d'être une des expressions de ce Bien, ne vaut que d'être l'expérience du Mal et de sa volupté.

L'affirmation serait totalement incompréhensible si nous n'en avions tous au fond de nous-mêmes expérimenté l'absolue vérité , .

.

, Ce que déclare Baudelaire, c'est qu'il ne peut y avoir de volupté que dans la perversité, c'est-à-d'ire dans la décision délibérée de commettre un acte dont nous savons tout à fait qu'll est mauvais.

Ces propos, en particulier, donnent une résonance nouvelle au titre - Les Fleurs du mal - que Baudelaire a choisi pour son principal recueil de poèmes.

~ On comprendra peut-être mieux l'affirmation de Baudelaire après un détour par deux œuvres capitales de notre littérature : celle de Sade - que Baudelaire connaissait - et celle de Georges Bataille (1897-1962), pour lequel Sade et Baudelaire étaient des références majeures.

C;est Sade qui, avec le plus de force, a répété tout a'u long de son œuvre que le crime était la forme la plus haute de la jouissance _ .

ie .crime que l'on commet comme celui que l'on subit.

Par lui, le li!>ertin nie à la fois la soci été, Dieu et même jusqù'à la Nature, s'affi r­ mant ainsi comm e libre et découvrant dans sa vio .lence et dans son excès la seule forme authentique d'exis ­ tence .. »

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