Le savoir est facultatif, il n'est plus indispensable pour exister dignement dans la société: Marcel Gauchet
Publié le 17/08/2012
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Néanmoins, une vulgarisation des savoirs n’entraîne ni l’amélioration de condition matérielle, ni une instruction incontestable de la population. En effet, elle ne s’effectue qu’à un certain degré, et laisse à la détention de l’information toute son importance et son « élitisme «. En outre, s’il est vrai que rentabilité ne va plus de paire avec connaissance, et qu’il n’y a plus de frein moral qui force à soutenir l’importance de se cultiver, seul le savoir permet de tirer profit des gains effectués. L’accumulation de richesses ou la distinction professionnelle sans conscience, donc sans exercice de la pensée, ne peut aboutir à un résultat bénéfique ou dignifiant. Et ainsi, à l’instar de l’élite cultivée d’autrefois, seuls les individus d’un certain intellect s’élèvent au-delà des autres et exercent un pouvoir et une influence réels. De plus, il est difficile de séparer la pratique de la théorie, le savoir-faire des données que l’enseignement, par exemple, procure. La scission qui se crée dans les milieux scolaires n’est pas pertinente et n’est d’aucune utilité aux étudiants, car ils auront non seulement besoin de pratique pour se frayer un chemin sur le marché du travail, mais également de toutes leurs facultés de jugement critique, de réflexion et de circonspection, compétences impossible à acquérir sans intervention de la pensée, qui pour être efficiente, doit avoir été exercée au préalable, par traitement de connaissances assimilées.
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