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L’enfer, c’est les Autres Sartre

Publié le 03/10/2018

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sartre

► Cette phrase célèbre, et souvent mal comprise, doit être resituée dans son contexte. Elle est prononcée par Garcin, l’un des personnages de Huis-Clos, une pièce de théâtre publiée par Sartre en 1944.

 

Le titre Huis-Clos se réfère précisément à la situation des trois personnages principaux de cette pièce, deux femmes (Inès et Estelle) et un homme (Garcin). Ceux-ci, morts peu de temps auparavant, se retrouvent dans un enfer un peu inattendu. Ils sont simplement condamnés à rester ensemble pour l’éternité dans une chambre close où il ne fait jamais nuit. Aucune torture physique, mais simplement la présence des autres et le souvenir de la vie qu’ils ont menée sur terre; sur cette terre où l’on continue de penser à eux d’une façon qui ne les satisfait pas.

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« Autrui 1 31 «Ainsi, être vu me constitue comme un être sans dé­ fense pour une liberté qui n'est pas ma liberté.

C'est en ce sens que nous pouvons nous considérer comme des «esclaves ''• en tant que nous apparaissons à autrui.

[ ...

]Je suis esclave dans la mesure où je suis dépendant dans mon être au sein d'une liberté qui n'est pas la mienne et qui est la condition même de mon être.

En tant que je suis objet de valeurs qui viennent me quali­ fier sans que je puisse agir sur cette quaHfication, ni même la connaître, je suis en esclavage.

Du même coup, en tant que je suis l'instrument de possibilités qui ne sont pas mes possibilités, dont je ne fais qu'entrevoir la pure présence par-delà mon être, et qui nient ma trans­ cendance pour me constituer un moyen vers des fins que j'ignore, je suis en danger.

Et ce danger n'est pas un accident, mais la structure permanente de mon être­ pour-autrui.

» ~ Cette phrase, mise par Sartre dans la bouche de l'un de ses personnages, est souvent l'objet de contresens.

Sartre n'a jamais été un misanthrope.

Il a toujours aimé la société de ses semblables et a même lutté pour une meilleure organisation politique.

Il exprime simple­ ment le drame de la relation à autrui.

Je ne peux pas me passer de l'autre (. »

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