Plenis velis
Publié le 12/02/2022
Extrait du document
«
Plenis velis
.~ pleines voiles
Cette locution, attestée notamment par Pétrone (45, 11 ), par le PseudoQuintilien (Déclamations, 12, 16), par Valère Maxime (6, 9, étr.
5; 9,
J 5.
2), par saint Jérôme (Ep., 18, 1 ; Commentaire sur / 'Epitre aux
Galates, 3, 432) et par plusieurs auteurs médiévaux (cf.
notamment
Adamanus d'Huy, Vila S.
Columbae, PL 88, 758a; Raban Maur,
Enarrationes in epistolas B.
Pauli, Pl 112, 341d), signifie qu'on
emploie toutes ses forces à la réalisation d'une entreprise ; cf.
le
Plenissimis velis de Cicéron, De domo sua, 10, 24 (dans ce passage, la
métaphore maritime sert à décrire les difficultés de l'Etat) que reprendra Martianus Capella (De nuptiis Philologiae et Mercurii, 5, 512) ; le
Ve/ {ficatione piena d 'Ammien Marcellin ( 18, 5, 6 ; 19, 10, 4) et
d'autres passages qui recourent à la même image (cf.
Pline le Jeune ,
Ep., 2, 11, 3 ; Quintilien, 6, I, 52).
D'autres expressions voisines ont
également le même sens : cf.
Plaute (Asinaria, 157) : Remigio velaque ;
Cicéron (Tusculanae disputationes, 3, 25, Philippiques, l, 9) : Velis
,·emisque (et Remis velisque qu'Erasme reprend en tant que lemme
dans ses Adagio [ l, 4, 18]) ; l'Equis velisque toujours de Cicéron (Ad
Q11intum fratrem, 2, 14, 2 ; De o.fficiis, 3, 116) qui servit elle aussi de
lemme à Erasme ( 1, 4, 17), mais aussi la fo111111le d'Horace (Ep., 1, 11,
28 sq.) : Navibus atque / quadrigis, ►
(reprise par saint Augustin, Confessions [8, 8], par Hélinand de
Froidmont [Sermones, PL 212, 489b] et répertoriée dans le Polythecon
[9, 372] ayant elle aussi servi de lemme à Erasme [ 1, 4, 19]) ou le car-pentis et navibus, > de Juvénal (9, 132).
En grec
ÀLS' (ou TTÀ~peaLv) iaTLOLS' est attesté au sens propre chez Sinesius
(Ep., 5 [13, 8 Garzya]), et au sens figuré, chez Sinesius toujours (Dion,
1, 82), mais aussi chez Philostrate ( Vita sophistarum, I, 25, 5 ; cf.
aussi
Souda L 689), et dans de nombreux passages de Michel Psellos
(C""hronographia, 1, 4 ; 2, IO ; 7 Constantin, 8 ; Orationes panegyricae,
1, 198 ; 4, 218 ; Orationes forenses, 1, 295 ; Oratorio minora, 8, 187 ;
Theo/ogica, 76, 156) ; on pourrait aussi citer TTcivTa KaÀwv ae(E LV,
>, c'est-à-dire >,> - que répertorient les lexicographes (Poli.
1, 107; Hesych.
TT 388; Photius 378, 1418 P.
; Souda TT 221) et les parémiographes (Zenob.
vulg.
5, 62 ;
Greg.
Cypr.
3, 55 ; Greg.
Cypr.
L., 3, 4; Macar.
2, 15 ; 5, 5 ; 7, 4;
Apost.
13, 88) et qui est attestée chez Philon (De Cherubim, 38; De
mutatione nominum, 215; De somniis, 2, 132; De agricultura, 174;
De confusione linguarum, 35 ; Legatio ad Gaium, 177), chez les
auteurs byzantins et chez le gnomologue Georgides (Anecdota Graeca
1, 98 Boissonade).
Citons aussi une variante dans le Sisyphe du'
Pseudo-Platon (389c : ncivTa KaÀwv È.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- AME CHILIENNE (L') Carlos Pezoa Velis (résumé & analyse)
- AME CHILIENNE (L') (résumé & analyse) Carlos Pezoa Velis