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« Si l'État est fort, il nous écrase. S'il est faible, nous périssons. » Valéry, Regards sur le monde actuel, 1945. Commentez cette citation.

Publié le 17/01/2022

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« Si l'Etat est fort, il nous écrase.

S'il est faible, nous périssons." Cette analyse de Paul Valéry vous semble-t -elle aujourd'hui pertinente? Th.

Hobbes J'essayerai de suivre un plan en trois parties, qui est évidemment peu naturel pour un tel sujet, mais les correcteurs de la revue verte sont tant bornés qu'ils jugent mauvais le plan en deux parties : tout le monde n'a pas eu la chance d'être bien formé....

même si je suis loin d'être convaincu qu'un plan en deux parties sera considéré comme horresco referenspar le véritable correcteur.

Mais le candidat pâtit là du monopole de la Revue d'études.... 1/ Le sujet est d'apparence classique.

En effet, on peut le traiter sous l'angle de laphilosophie politique classique, avec l'échelonnement suivant : I / La nature ne favorise pas la société, (L'homme est un loup pour l'homme, Hobbes), il faut donc un contrat social (Rousseau) pour parvenir à un Etat fort qui régule cette société, le Léviathan Hobbesien, ou l'action du Prince de Machiavel. II/ Toutefois, l'excès de pouvoir de l'Etat est une menace pour la liberté de l'homme (Locke, Traité du gouvernement civil) car dans l'Etat de nature, les hommes sont libres et égaux.

Le pouvoir politique ne doit pas entraver cette liberté (libéralisme politique).

IL faut donc des pouvoirs qui s'équilibrent (exécutif et législatif) auxquels Montesquieu ajoutera le judiciaire. III/ Le XX° siècle a inventé les Etats totalitaires (communisme, nazisme), poussant à leurs extrêmes des idéologies politiques.

Ils ont été critiqués par Aron ou A. Arendt.

Des auteurs plus récents ont cherché à les dépasser, par exemple J.

Rawls (Théorie de la justice) ou Léo Strauss. Bon.

Bof, en fait, car ça ne colle pas trop au sujet. 2/ Une autre façon de l'appréhender passerait pas les sciences politiques, en s'appuyant par exemple sur l'histoire institutionnelle de la France : I/ La révolution française cherche à mettre à bas un pouvoir absolu, mais se résout dans l'empire bonapartiste, pouvoir lui aussi absolu II/ Toute l'histoire institutionnelle de Napoléon à la IV° république sera la recherche oscillante d'un point d'équilibre entre un Etat faible mais inefficace, et un Etat efficace mais menaçant les libertés, avec ce goût français pour les Constitutions III La V° République semble avoir trouvé ce point d'équilibre d'un exécutif fort mais légitime (A), même si la multiplication des révisions constitutionnelles pose la question de la pérennité de cet équilibre (B). Là aussi, traitement habituel, historique.

Il est peut -être plus facile pour le candidat normal du CID, qui n'a pas besoin de beaucoup de connaissances pour arriver à une copie qui se tienne.

Mais là encore, c'est un peu éloigné du sujet, même si un traitement habile permettrait d'éviter le piège. 3/ On peut aussi utiliser le prisme d'une sociologie politique, autour bien sûr de Weber. I/ L'Etat a le monopole de la violence légitime sur un territoire et une population (A) ce qui se traduit par une doctrine de la souveraineté intérieure (police, justice) ou extérieure (défense, diplomatie) (B) II On s'interroge ainsi sur les conditions d'exercice de ce monopole de la violence : soit qu'il ne soit pas monopolistique (violences concurrentes, sécessionnistes, privées ou révolutionnaires) (A), soit qu'il y ait excès de violence (totalitarisme, Etat policier, big brother) (B). »

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