Collège: La conférence de Munich (Histoire)

« — En quelques heures, Hitler obtient tout ce qu'il souhaitait : il peut occuper les Sudètes (en échange de la promesse d'électionslibres).

Les démocraties occidentales ont donné leur bénédiction. 2.

Le soulagement des démocraties — Daladier a renié l'alliance passée en 1925 avec la Tchécoslovaquie mais la guerre est évitée.

La population lui en estreconnaissante : 57 % des Français approuvent les accords de Munich.— Jean-Paul Sartre raconte ainsi le retour du Président du Conseil, après Munich : « Quelle foule ! Daladier […] parla pour la première fois depuis leur départ de Munich : Ils sont venus me casser la gueule.

[…] Je les comprends .

L'avion s'était posé. Daladier sortit.

[…] Il était blême.

[…] Les gens se mirent à courir.

[…] Ils criaient : Vive la France ! Vive l'Angleterre ! Vive la paix ! […] Daladier les regardait avec stupeur […] et dit entre ses dents : Les cons .

» — En Grande-Bretagne, Chamberlain rentre chez lui en triomphateur : « Mes amis, […] je crois que c'est la paix pour notreépoque.

Maintenant, je vous conseille de rentrer chez vous et de dormir paisiblement.

»— Tous ne partagent pourtant pas son optimisme.

« Le partage de la Tchécoslovaquie, sous la pression de l'Angleterre et de laFrance, équivaut à une capitulation totale des démocraties occidentales devant la menace des nazis d'employer la force.

Un telécroulement n'apportera ni la paix ni la sécurité à l'Angleterre et à la France.

» prévient Churchill.

L'histoire montre qu'il a vujuste. 3.

L'erreur des démocraties — La Pologne et la Hongrie occupent bientôt deux régions du territoire tchécoslovaque en octobre et novembre 1938.— Le 15 mars 1939, l'intervention des troupes allemandes met définitivement fin à l'existence de la Tchécoslovaquie.

Hitler n'apas respecté les accords de Munich.— Chamberlain est enfin obligé d'admettre que « Hitler n'est pas un gentleman ».— La France et l'Angleterre préviennent qu'elles ne toléreront plus aucun coup de force.— Alors que Hitler revendique Dantzig et un accès à la mer Baltique, les démocraties occidentales renouvellent leur promesse desoutien à la Pologne.— En septembre 1939, un an après Munich, Hitler envahit la Pologne.

La France et la Grande-Bretagne lui déclarent la guerre.— Contrairement à ce que prédisait Chamberlain, s'ouvre désormais une longue et sanglante période de guerre.

Les démocratiesoccidentales ont perdu un an.. »