Collège: L'invention de l'écriture (Histoire)

« 2.

Les écritures courantes Pour les documents courants, les Égyptiens mettent au point une écriture cursive plus rapide : le hiératique .

Les signes correspondent à des hiéroglyphes simplifiés.

Les scribes écrivent les textes importants sur des papyrus et utilisent, pour les noteset les brouillons, des éclats de calcaire ou des tessons de poterie.

Le hiératique sert à écrire les documents administratifs, lesromans et les contes, les traités de médecine, les comptes rendus de procès ou encore les lettres. Au VIII e siècle av.

J.-C., le démotique remplace le hiératique dont il dérive.

Le copte forme le dernier état de la langue et de l'écriture égyptiennes.

Il s'écrit avec l' alphabet grec complété par sept signes démotiques et reste longtemps en usage dans la liturgie des chrétiens d'Égypte. 3.

Le déchiffrement des hiéroglyphes Au début du XIX e siècle, on ne comprend plus les hiéroglyphes depuis la fin du IV e siècle de notre ère.

Mais pendant l'expédition d'Égypte (1798-1801) organisée par Napoléon Bonaparte, les soldats français mettent au jour à Rosette une pierre qui porte un décret en hiéroglyphes, en grec et en démotique.

C'est le document bilingue qu'attendent les savants pourdéchiffrer les hiéroglyphes. Jean-François Champollion (1790-1832), qui connaît parfaitement les langues orientales et le copte, commence à étudier le texte de la pierre de Rosette en 1808. Quatorze ans plus tard, il a déchiffré le système hiéroglyphique.

Il est le premier à avoir compris que les hiéroglyphes ne secomposaient pas uniquement de signes-idées, ou idéogrammes, mais aussi de signes-sons, ou phonogrammes. III.

L'invention de l'alphabet 1.

La simplification de l'écriture Les écritures cunéiforme et hiéroglyphique sont complexes et comprennent une multitude de signes. On dénombre par exemple quelque 700 hiéroglyphes vers 2 000 av.

J.-C.

Les Égyptiens utilisent vingt-quatre signes-sons qui, chacun,correspondent à une lettre.

On leur donne le nom d'alphabet, mais cet alphabet ne permet pas de tout écrire.

En effet, ces vingt-quatre signes doivent être complétés par des idéogrammes, des phonogrammes et des déterminatifs. 2.

L'alphabet cunéiforme Dans la seconde moitié du II e millénaire av.

J.-C.

apparaît à Ougarit, en Syrie, un alphabet cunéiforme qui compte trente lettres. L'écriture cunéiforme traditionnelle ne disparaît pas : les peuples du Proche-Orient l'utilisent parallèlement.

On pense que cet alphabet a pu être précédé par les signes alphabétiques proto-sinaïtiques.

Gravés dans des mines du Sinaï, ils remontent auXV e siècle av.

J.-C.

mais n'ont pas encore été déchiffrés. 3.

L'alphabet phénicien Deux siècles après l'invention de l'alphabet cunéiforme, la Phénicie (qui correspond au Liban actuel) met au point un alphabetqui est l'ancêtre du nôtre. Alors que les lettres de l'alphabet cunéiforme sont inscrites dans l'argile, celles de l'alphabet phénicien sont tracées sur une surfaceplate et rigide.

Ce changement de support expliquerait le passage d'un alphabet à l'autre. Grands navigateurs, les Phéniciens diffusent leur alphabet tout autour de la Méditerranée.

Les Grecs l'adoptent au IX e siècle av.

J.-C.

et le modifient.

Ils remplacent quelques consonnes par des voyelles et parviennent à vingt-quatre lettres.

Cet alphabetnous est ensuite parvenu, par l'intermédiaire des Étrusques puis des Romains, avec certaines altérations.. »