Collège: Richesse et pauvreté sur le continent américain (Géographie)

« Le cas des îles caraïbes est plus complexe.

Beaucoup sont des micro-États, surtout dans les Petites Antilles (75 000 habitants à Dominique, 158 000 à Sainte-Lucie, 289 000 aux Bahamas).La plupart de ces îles sont développées et affichent un IDH supérieur à 0,800 : 0,894 aux Bahamas, 0,907 à la Barbade.

Leurrichesse repose sur trois piliers : le tourisme (florissant en raison de la proximité des États-Unis), les services financiers (les Bahamas, les Bermudes, les Caïmans sont en effet des « paradis fiscaux », où certaines entreprises s'installent pour échapper à lafiscalité des pays occidentaux) et le trafic de drogue.Certaines îles ont développé l'agriculture tropicale (canne à sucre et bananes notamment) ; les DOM de la Guadeloupe et de la Martinique bénéficient d'aides considérables en provenance de la métropole ; Trinidad et Tobago exploitent leurs immensesréserves d' hydrocarbures (25 % des revenus). 2.

De nouveaux pays industriels Sa proximité avec les États-Unis et son intégration dans l'ALENA ont permis au Mexique de se développer.

Son IDH (0,786) est le 50 e mondial, devant la Thaïlande ou la Russie.

Son PNB/hab atteint 3 700 dollars par an, malgré une croissance démographique encore très forte (+ 2,2 % par an).

Preuve d'une incontestable diversification économique, la part du pétrole dans les exportations est passée de 70 % à 6 %.

Si 34 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, 60 % du budget del'État sont affectés aux dépenses sociales. La Colombie, le Venezuela et surtout le Brésil font figure de nouveaux pays industriels (NPI).

Leur PNB/hab atteint, sur l'échelle mondiale, un niveau intermédiaire : entre 2 000 et 5 000 dollars (3 500 en moyenne).

Leurs IDH (0,739 au Brésil, 0,792au Venezuela) les situent entre le 50 e et le 80 e rang mondial. Ces pays ont entamé un développement centré sur l'exploitation de leurs ressources naturelles : la Colombie est le 2 e producteur mondial de café, le Venezuela le 6 e producteur mondial de pétrole.

Quant au Brésil, ses dimensions continentales lui assurent d'immenses richesses : il est le 1 er producteur mondial de café, de canne à sucre, d'agrumes et de minerai de fer, le 2 e producteur mondial de soja et de bovins, le 3 e pour le maïs, le 4 e pour le cacao… Ces trois NPI, et tout particulièrement le Brésil, ont développé des industries puissantes, parmi les premières du tiers-monde.

Le Brésil est ainsi la 1 re puissance industrielle d'Amérique latine (devant le Mexique) et le Venezuela, la 3 e (devant l'Argentine). 3.

Des pays pauvres Le reste de l'Amérique latine est plus pauvre.

Les pays andins (Équateur, Pérou, Bolivie), auxquels on peut adjoindre le Paraguay, ont des PNB/hab faibles : 1 570 dollars en Équateur, 970 en Bolivie.

Si l'IDH du Pérou le place au 80 e rang mondial, la Bolivie est en 112 e position.

Les activités industrielles sont relativement peu développées : la production industrielle de ces quatre pays réunis est inférieure à celle du seul Venezuela ! Dans les Caraïbes, dont on a vu la richesse très particulière, certains pays font exception : Cuba et Haïti. L'île de Cuba est dirigée depuis 1959 par une dictature communiste (dont le dirigeant est Fidel Castro).

Son taux d'alphabétisation atteint 95 %, cequi lui permet de se placer au 58 e rang mondial pour l'IDH.

L'économie cubaine reste cependant peu développée : la pénurie est générale, la corruption et la délinquance croissantes.

On estime le PNB/hab à 1 560 dollars, mais l'État cubain ne publie pas destatistiques économiques fiables. Le cas de Haïti est plus grave : c'est l'un des pays les plus pauvres de la planète (IDH : 0,432 ; 152 e rang sur 174).

Le PNB/hab n'atteint pas 400 dollars.

L'espérance de vie y est faible (55 ans), les industries peu représentées ; près de 60 % de lapopulation active seraient sans emploi, l' immigration est une tentation permanente.

Haïti est le pays le plus pauvre d'Amérique latine.. »