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Exposé : JEAN DE LA FONTAINE

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

Un foisonnement artistique

 

La Fontaine vécut à une période très riche pour la littérature française. Il entretenait des rapports amicaux avec Racine (1639-1699), mais il s\'est opposé à Boileau (1636-1711). Il a également été le contemporain de Charles Perrault (1628-1703), qui excellait lui aussi dans l\'art du conte. Il côtoyait Molière (1622-1673) et Corneille (1606-1684), maîtres duthéâtre français.

 

Sous le règne de Louis XIV (1643-1715), le royaume de France était puissant par ses richesses et par son armée ainsi que par son rayonnement intellectuel. Pour le roi, la force du pays reposait autant sur les conquêtes territoriales que sur les activités artistiques. C\'est pourquoi il créa plusieurs académies : de peinture et de sculpture en 1663, de musique en 1669 et d\'architecture en 1671. Mais, bien entendu, comme en politique, Louis XIV régentait leurs activités en édictant et en fixant les règles du goût. Il attira de nombreux artistes au château de Versailles et en fit le centre de la vie intellectuelle française. Mais la fin de son règne fut marquée par des guerres incessantes et un déficit budgétaire croissant.

 

Un patrimoine littéraire

 

Depuis leur première parution, les Fables de La Fontaine ont inspiré les dessinateurs et les peintres. Ainsi, Les fables choisies et mises en vers, publiées le 31 mars 1668, ont été luxueusement imprimées et ornées de gravures de François Chauveau (1613-1676). Les Fables ont très souvent été utilisées par de nombreux illustrateurs au fil des siècles. Certains sont très connus, comme Jean-Charles Pellerin (1756-1836) -créateur des images d\'Epinal-, ou Gustave Doré (1832-1883) et Marc Chagall (1887-1985). Benjamin Rabier (1864-1939) a lui aussi dessiné une série d\'illustrations qui ont connu un grand succès.

 

Des générations d\'élèves se sont appliquées à réciter les Fables qui font partie du patrimoine culturel français.


« Jean de La Fontaine alors vivre à Chantill y chez Louis Il de Condé, dit le Grand Condé, généreux mécène des arts et des lettres.

Lorsque Mm• de La Sablière meurt en 1693, La Fontaine est accueilli à Pa ris chez des finan­ cier s protestants, les Hervart, où il achève sa vie en 1695, non sans avoir publié le dernier recueil de ses Fables en 1694.

Grâce aux multip les mécènes qui se sont succédé à ses côtés durant toute sa vie, La Fontaine a été protégé et entretenu ; il a donc pu se consacrer sans entrave à l'écritur e.

Les Fables La Fontaine a été un écrivain très prolifique et ne s'est pas cantonné à un seul genre.

Il a ainsi rédigé des contes, des livrets, un récit (Les amours de Psy­ ché et de Cupidon) , des traductions et toutes sortes de poèmes : sonnets, ballades, odes, élégies, etc.

De nos jours, il est surtout réputé pour les douze li vres de ses Fables, genre où il est considéré comme le maître absolu.

Pour rédiger ceux-ci, il s'est inspir é d'autr es fabul istes, en particulier du Grec Ésope (vii'-VI ' av.

J.-C.) ainsi que de Phèdre (v.

10 av.

J.-C.-v.

54 ap.

J.-C.), fabuliste latin qui reprit à son compte l'héritage de son prédécesseur.

Dans la préface du premier recueil des Fables, La Fontaine reconna ît ouvertement qu'il renouvel­ le et remet au goût du jour des fables antiques.

Dans son deuxième recueil, sa principale source d'in spiration s'est dépla cée vers l'Inde, où le sage Pil pay a rédigé de très nombr euses fables en sans­ krit vers le Ill' siècle ap.

J.-C.

En choisissant comme personnages divers ani­ maux, La Fontaine ne fait que brosser avec acidité le tableau des travers et des défauts de l'homme.

Dans l'introduction au premier recueil de ses Fa bles, il s'ad resse ainsi à ses lecteurs : «T out parle en mon ouvrage, et même les poissons.

Ce qu'il s disent s'adresse à tous tant que nous sommes.

Je me sers d'animaux pour instruire les hommes.

» Ce procédé est destiné à le protéger des foudres de la censure.

Mais c'est aussi une tradition propre aux fabul istes que d'attribuer aux animaux des réac­ tions et des sentiments humains.

La pers onnalité de ceux-ci correspond en fait à la caractéris tique prin­ cipale que leur prêtent généralement les hommes.

Ainsi, le renard est rusé, l'âne stupide, le lapin insouciant et le loup féroce.

Chacun de ces ani­ maux sert donc à La Fontaine à illustrer un trait du i Marguerite de La Sablière réunissait A chez elle une société lettrée et gal ante.

En 1673, elle offrit l'hospitalité et sa protection à Jean de La Fontaine.

caractère humain.

Sa description des animaux se limite à quelque s traits qui, loin d'être réducteurs, campent le personnage d'une manière très évoca­ trice.

Ne suffit-il pas de lire les mots «un long bec emmanché d'un long cou,, pour que l'image du héron apparaisse immédia tement à nos yeux ? Grâce à ce bestiaire imaginaire ainsi qu'à l'aide de quelques protagonistes humain?, La Fontaine écrit de petites scènes où la nature de l'homme est dis­ séquée impitoyab lement.

Le style de La Fontaine est léger et aisé : il utili ­ se des vers irrégu liers appelés vers libres, dont on lui attribue d'ailleurs la patern ité.

Ce type de ver sifi­ cation lui permet de traduire le ryt hme des actions décrites dans ses Fables en accélérant ou en ralen­ tissant le ryth me de ses vers.

Il assoc ie souvent les mots et les sons afin d'empr eindre ses textes de poésie.

De plus, La Fontaine n'hésite pas à emprun­ ter des mots spécifiques à certains corps de métier , au langage populaire ou régional, ni même à créer des néologismes, enrichissant ainsi notablement son voca bulair e.

Grâce à sa légèreté et à sa vivac ité de styl e, l'uni vers souvent injuste -la force et la ruse triomphent souvent aux dépens de la justice et de l'hon nêteté -dépeint dans les Fables paraît soudain beaucoup moins cruel.

Un foisonnement artistique La Fontaine vécut à une période très riche pour la littér ature française.

Il entretenait des rappor ts amicaux avec Racine (1639-1699), mais il s'est oppo sé à Boileau (1636-1 711).

Il a également été le contemporain de Charles Perrault (1628 -1703), qui excellait lui aussi dans l'art du conte.

Il côto yait Mol ière (16 22-16 73) et Cor neille (16 06- 1684), maîtres du théâtre français.

Sous le règne de Louis XIV (1643-1715 ), le roya ume de France était puissa nt par ses rich es­ ses et par son armée ainsi que par son rayonne­ ment intellectuel.

Pour le roi, la force du pays reposait autant sur les conqu êtes territoriale s que sur les activités artistiques.

C'e st pourquoi il créa plusieur s académie s : de peintur e et de sculptur e en 1663, de musique en 1669 et d'architectur e en 1671.

Mais, bien entendu, comme en politique, Louis XIV régentait leurs activi tés en édictant et en fixant les règles du goût.

Il attira de nombr eux artistes au château de Versa illes et en fit le centre de la vie intellectuelle française.

Mais la fin de son règne fut marquée par des guerr es ince ssantes et un déficit budgétair e croissa nt.

Un patrimoine littéraire Depuis leur premièr e parution, les Fables de La Fo ntaine ont inspir é les dessina teurs et les peintr es.

Ainsi, Les fables choisies et mises en vers , publ iées le 31 mars 1668, ont été luxueusement impr imées et ornées de gravures de François Chauveau (1613-1676) .

Les Fables ont très sou­ vent été utilisées par de nombr eux illustrateurs au fil des siècles.

Certains sont très connus, comme Jean-Cha rl_es Pellerin (1756-1836) -créateur des ima ges d'Epinal-, ou Gustave Doré (1832-18 83) et Marc Chagall (1887-1985).

Benjamin Rabier (1864-1939) a lui aussi dessiné une série d'illus­ trations qui ont connu un grand succès.

Des générations d'élèves se sont appliqué es à réciter les Fables qui font partie du patrimoine culturel français.

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La fable Les oies du frère Philippe illustrée par le peintre Fra nçois Boucher (1 703-1 770).

On retrouve les teintes pastel dans les costumes des personna ges et la grâ ce gestuelle des jeunes femmes, traits qui lui sont propres.

L' opposition entre elles et les paysans est d'autant plus forte.. »

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