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la cour du lion

Publié le 01/02/2024

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« ETUDE LINÉAIRE : « LA COUR DU LION » Le 2nd recueil des Fables voit le jour en 1678 et en 1679. Les apologues (petit récit visant à illustrer une leçon morale) qui le constituent mettent en scène des animaux mais aussi des hommes. On y retrouve, comme dans le 1er recueil, la satire de la Cour et du roi, la critique des défauts humains. Deux thèmes, en apparence contradictoires, au cœur du Classicisme, occupent également une place de choix : l’imagination et la pensée. La Fontaine voit l'imagination comme une force de persuasion.

Elle lui permet de formuler des reproches à Louis XIV en se protégeant de la censure.

Enfin, l'imagination est un outil de séduction. Elle charme, divertit, saisit l’attention des lecteurs. Cette fable est inspirée d'une fable de Phèdre, « Le Lion régnant » mise en vers par La Fontaine et actualisée pour correspondre à la réalité de la cour de Louis XIV. Il va utiliser 4 figures animales : un lion, un ours, un singe et un renard dans le but de peindre les vices humains observables à Versailles.

Animaux anthropomorphes (qui prend la forme d'un être humain) représentant le roi et ses courtisans. Cette fable a une portée moralisatrice et satirique sur le comportement à la cour. Problématique : En quoi « La cour du lion » est-il un apologue ? Elle est composée de 3 mouvements : • le 1er mouvement (v.1 à 15) décrit la situation initiale, le contexte • dans le 2nd mouvement (v.16 à 32) apparaît l'élément perturbateur, le cœur du récit ainsi que le dénouement. • Le 3eme mouvement (v.33 à 36) nous donne la morale de la fable. 1er mouvement – Le lion – roi de la jungle (v 1 à 15) La fable commence par 2 alexandrins qui annoncent la prise de décision du roi : «Sa Majesté Lionne un jour voulut connaître De quelles nations le Ciel l’avait fait maître». La périphrase qui ouvre la fable, permet de désigner le roi : «Sa Majesté Lionne» Ciel a ici une connotation religieuse, de droit divin.

En effet, le roi est assez vaniteux, désirant mesurer sa puissance.

Sa puissance est visible dans le vers 2 grâce au substantif «maître». Les v.

3 à 7 montre le pouvoir du roi. Le verbe d’obligation du vers 3 : «mander» révèle son autorité v 4 à 7 : passage de l’alexandrin à l’octosyllabe, ce qui entraîne un rythme plus rapide au sein de la fable.

Ces vers affirment toute la puissance du roi : «Ses vassaux de toute nature, Envoyant de tous les côtés Une circulaire écriture, Avec son sceau». Le CC de lieu : «de tous les côtés» sous-entend que son royaume est vaste ce qui accentue sa domination.

Le rejet : «Avec son sceau» (v 7) permet d’insister sur son pouvoir. Le champ lexical de la richesse et de la grandeur, dans les vers suivants, vise à montrer le faste du règne de Louis XIV : «Cour plénière»(v9), «fort grand festin»(v10), «tours de Fagotin»(v11), «magnificence » (v12). La durée des festivités : «un mois durant» (v8), le spectacle proposé : «tours de Fagotin» et l’abondance de la nourriture servie, rendue visible par l’hyperbole : «un fort grand festin» révèlent le caractère excessif, l’absence de mesure du roi Soleil qui désire impressionner ses sujets. Les vers 12-13 voient l’intervention du fabuliste : «Par ce trait de magnificence Le Prince à ses sujets étalait sa puissance». Le vers 13 est un alexandrin qui a pour objectif d’accentuer la puissance de Louis XIV. Le vers 14 indique, grâce au nom propre «Louvre», que le roi les reçoit dans son palais. La répétition du nom propre, précédé du déterminant exclamatif : «quel» au vers 15 et suivi du point d’exclamation : «Quel Louvre!» traduit l’admiration de La Fontaine pour la résidence du roi. 2nd mouvement : L’intervention de l’ours, du singe et du renard (v 16 à 32) Le 1er courtisan à intervenir dans la fable est l’ours : «l’Ours boucha sa narine» (v 16) Son geste, plutôt délicat, est assez surprenant.... »

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