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La guerre - Otto Dix

Publié le 03/06/2014

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Introduction de l'oeuvre: Nom de l'artiste: Otto Dix Titre de l'oeuvre: La guerre Date de création: Entre 1929 et 1932 Dimensions de l'oeuvre: Triptyque (tableau en 3 parties), le panneau central mesure 204x204 cm, les panneaux latéraux 102x204 cm et le panneau inférieur 204 x 60cm. ( = la prédelle) Lieu de conversation: Musée Neue Meister à Dresde (Allemagne) depuis 1968. Mouvement artistique: La nouvelle objectivité ou l'expressionnisme. (Ce mouvement se caractérise par une volonté de représenter le réel.) Matériaux: Une peinture à l'huile réalisée sur des panneaux de bois de l'oeuvre. Contexte historique: La guerre des tranchées. Genre de l'oeuvre: tempera sur bois ( = peinture à l'oeuf) Description de l'oeuvre: Cette oeuvre est un triptyque. Un triptyque est une oeuvre peinte ou sculptée réalisée sur un support composé de trois panneaux, dont les deux volets extérieurs peuvent se replier sur le panneau central. La chronologie impliquée dans le tableau implique également un cercle vicieux, infernal : à gauche les soldats partent au front, au milieu, ils subissent l'horreur, à droite, blessés, ils rentrent chez eux ou rejoignent le camp. La prédelle (panneau situé tout en bas) peut indiquer le repos ou la mort. Mais dans tous les cas, le tableau dénonce l'éternel retour au front des soldats. On ne retrouve aucune ligne permettant de trouver le point de fuite, ce qui interdit toute impression de stabilité. Tout le tableau inspire donc le chaos. Panneau de gauche: des soldats en armes portant sac au dos (il est possible d'identifier là les armes et l'uniforme portés par les poilus) tournent le dos au spectateur et marchent dans la brume, ainsi ils forment une armée humaine sans visage et sans identité, avançant d'un même pas vers le front et ses atrocités. Une roue apparait au premier plan, tandis que des soldats, au second plan, tournant le dos au spectateur partent au combat. En arrière-plan, le conflit fait rage. Les lumières rougeoyantes des combats et la fumée qui s'en dégagent présentent la réalité de la guerre. La composition de ce panneau est assez tranquille : les lignes sont &agra...
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« LA GUERRE – OTTO DIX Panneau de droite:  Ce panneau contient un autoportrait, Otto Dix se représente en sauveur   transportant   dans ses bras un soldat bless é. Ce personnage de sauveur   se distingue de tous les soldats repr ésent és   dans le triptyque : c'est le seul qui fait face au spectateur et qui avance (avec une grande   d étermination) vers   le premier plan, le seul aussi qui poss ède la capacit é de voir enfin il est  également l'unique personnage de   cette   sc ène qui ne porte pas l'uniforme complet   du soldat :   ni casque, ni masque, ni arme, ce "sauveur"   avance  à découvert  ne craignant pas l'attaque ennemie et n' étant pas soucieux non plus de se d éfendre. Pr édelle:  Panneau inf érieur au format rectangle allong é : le peintre inscrit dans ce format la repr ésentation   de ce qui semble  être un caveau ou un cercueil collectif : des   soldats allong és évoquant le corps du Christ   mort. Il s'inspire d'une peinture de Hans Holbein (16eme S): «   Le Christ mort   », 1521. Cette r éférence montre   que O.Dix envisage le soldat comme un sacrifi é, un martyr. 3.

Analyse de l'œuvre:    Ce tableau est r éalis é dix ans apr ès la premi ère guerre mondiale. L’exp érience de la guerre a boulevers é   l’artiste.  Ainsi c’est avec un r éalisme extr ême qu’il repr ésente des cadavres pourrissants, un squelette et un   paysage d évast é. Tout cela illustre sa propre exp érience traumatisante du conflit. Il  d éclare  à ce propos : «   J’ai avant tout repr ésent é les suites terrifiantes de la guerre.  Je crois que personne d’autre n’a vu comme   moi la r éalit é de cette guerre, les  d échirements, les blessures, la douleur. » Le but de cette œuvre n'est pas   de provoquer angoisse ou panique, mais  « simplement transmettre la connaissance du caract ère redoutable   de la guerre, pour  é veiller les forces destin ées  à la d étourner ».  Cette œuvre est figurative car on reconna ît des  éléments du r éel: il s'agit de sc ènes de guerre. La succession d’images fonctionne comme un cercle; le cercle vicieux de la bataille qui m ène  à la mort. Le   manque de perspective ne permet pas au spectateur de poser son regard, de s’offrir un moment de repos,   l’horreur est partout. Le triptyque d'Otto DIX met en sc ène  une journ ée sur le champ de bataille : tout d'abord la mont ée vers le   front; suivi par l'horreur subit par la bataille; puis les bless és et le calme; et enfin c'est le sommeil ou la mort.

  Cet effet est accentu é par les jeux de lumi ère : dans le premier panneau ( à gauche), c'est la lumi ère du   matin, noy ée dans les brumes; dans le panneau central, c'est la lumi ère du jour, il semble  être midi, mais les   nuages noirs qui baignent le ciel cachent une partie des rayons; c'est  à la fois la journ ée et le  cr épuscule .  Cette œuvre fait le portrait de divers soldats. Ils sont principalement vus en action, pendant la bataille. Il   s'agit donc de portraits en mouvement. Les dimensions de l'œuvre sont imposantes : Les personnages sont donc repr ésent és à  taille r éelle  ce qui   intensifie la force de l'œuvre. Il n'y a pas d' écart  d' échelle  entre le spectateur et l'œuvre. Ces dimensions, ce   sont aussi celles des grands retables ex écut és au XVI ° siècle,  notamment le Retable d'Issenheim de   GR ÜNEWALD (1512­1516). La couleur   : dans cette œuvre Otto Dix utilise principalement des couleurs sombres, tant ôt froides (noir,   gris...), tant ôt chaudes (beaucoup de tons rouges et ocres) mais toute sont associ és à la mort et  à la   destruction. Les couleurs dominantes sont le marron, le rouge et le gris. Le marron repr ésente la boue des   tranch ées, environnement quotidien des poilus. Le rouge lui repr ésente le sang mais aussi une valeur   symbolique   ; dans notre culture le rouge symbolise en effet le violence et parfois la mort. Le gris lui   repr ésente  les soldats, leur casque, leurs v êtements, leurs armes. . »

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