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Le Sécularisme « moderne » naît avec la République indienne (suite)

Publié le 11/10/2023

Extrait du document

« II.

B.

Le Sécularisme « moderne » naît avec la République indienne (suite) - En 1947 au moment de l’indépendance certains comme Ganghi souhaitent créer un grand pays multiconfessionnels mais d’autres souhaitent partager l’empire indien britannique en plusieurs états en fonction de la religion. C’est cette solution qui l’emporte. Voir : https://information.tv5monde.com/info/inde-etpakistan-70eme-anniversaire-d-uneindependance-douloureuse-185925 Comme le montre la carte de nouveaux états apparaissent : les Pakistan musulmans, l’union Indienne hindoue et la Birmanie bouddhiste. Les violences sont immédiates dès le 14 août 1947 et prennent la forme de nettoyage ethnoreligieux dans les zones frontalières et dans les quartiers mixtes des grandes agglomérations.

1 million de victimes en trois mois seulement, 9 millions d’hindous et de Sikhs fuient le Pakistan, 6 Millions de musulmans fuient l’Inde. • Le partage Inde / Pakistan a profondément marqué les Indiens.

Pour les fondateurs du Pakistan, les souffrances révèlent l’importance de la question religieuse et l’Etat pakistanais construit sa légitimité et la nation pakistanaise sur la défense de la religion. Le Pakistan se proclame république islamique en 1956 et en 1973, la constitution pakistanaise érige l’islam en religion d’Etat (même si elle reconnait les minorités). • En Inde, l’effet est inverse, dans un territoire où les communautés religieuses restent nombreuses (tous les musulmans ne sont pas partis et n’ont pas été incités à le faire par le nouvel Etat), le sécularisme existant est pensé comme nécessaire pour la survie du pays, tout du moins pour le maintenir dans ces limites territoriales où les communautés sont souvent imbriquées.

Malgré les débats au sein des pères fondateurs de l'Inde moderne (Gandhi le religieux et Nehru l'athée) l'Inde va adopter un régime de séparation des affaires religieuses et de l’État. Exemple : - Etude du drapeau indien Le drapeau indien est un symbole du sécularisme : bandes aux couleurs des religions, roue bouddhiste, bandes de taille égale pour montrer l’égalité des religions. -L’Etat reconnait des jours fériés propres à chaque religion et jours fériés pour tous, fêtes hindous et musulmanes. - En Inde,l’Etat qui nait en 1947 n’appuie pas sa légitimité sur une religion particulière (à la différence du Pakistan).

L’unité politique ne s’est pas construite sur des bases religieuses.

Le projet politique du parti du Congrès (de Gandhi et de Nehru) ne recherche pas la création d’un Etat-nation homogène, il ne mène pas une politique d’assimilation pour fonder une société laïque très sécularisée ou une société homogène • • autour de la religion dominante L’Etat ne reconnait pas de religion officielle, et chaque religion est considérée avec pareille bienveillance.

: « L’unité dans la diversité » selon les mots de Nehru. Cette neutralité induit aussi que les religions n’interviennent pas dans les affaires économiques, sociales et politiques. - Le terme « secularism » apparait dans la constitution indienne en 1976.

Mais la liberté de culte, de conscience et d’expression est présente dès 1950. exemple la constitution de l'Inde Art.15 interdiction des discriminations Art.16 et 29 interdit tout discrimination dans la fonction publique et le recrutement dans les écoles. Art 25 garantit la liberté de conscience et de culte à condition de ne pas troubler l’ordre public, la morale et la santé Il s’appuie sur des principes constitutionnels (la liberté religieuse, la neutralité de l’état, la citoyenneté) qui s’appliquent indépendamment du statut personnel. Au regard du droit, c’est un système dualiste car les communautés religieuses ont un système juridique qui leur est propre et l’Etat le sien. III.

Un modèle aujourd'hui en danger ? A.

Les ambiguïtés du modèle indien L’éducation est symptomatique des ambiguïtés de l’Etat. Sur la neutralité de l’Etat par exemple, l’instruction religieuse est interdite dans les écoles publiques, mais elle est optionnelle donc autorisée dans les écoles privées subventionnées par l’Etat. La discrimination est interdite en Inde.

L’Indien est un citoyen avant tout, avant son appartenance religieuse. Néanmoins, il y a des quotas dans l’administration et pour l’entrée à l’Université pour les basses castes : c’est au nom de leur protection, mais c’est aussi reconnaître et entériner le communautarisme et l’appartenance au système des castes pourtant dénoncé par ce même Etat.

Cf doc 3 p423 La liberté religieuse est le principe le mieux respecté.

Néanmoins certaines pratiques peuvent être soumises à des conditions ou interdites comme la sati = tradition de.... »

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