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Les Prairies

Publié le 17/09/2013

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La sélection naturelle a également favorisé la survie des herbes face aux herbivores. À la diffé­rence des plantes à fleur qui ne croissent qu'au bout d'une tige, les graminées peuvent se déve­lopper à partir de points de croissance situés à leur base, et enfouis dans le sol. Lorsqu'un animal broute une herbe, loin de la détruire, il active la croissance de ces « noeuds« à ras de terre qui favorisent l'émergence de nouvelles pousses.

 

Alors que l'herbe est relativement rase dans les régions tempérées, elle atteint souvent un mètre de hauteur dans les steppes d'Eurasie, et de 2 à 3 mètres dans les savanes africaines, qui sont abondamment an-osées à la saison des pluies.

Le règne de l'herbe

 

Dans les prairies, ce sont les plantes herbacées qui dominent l'écosystème végétal. On trouve le plus fréquemment des graminées et des légumi­neuses. La compositon végétale varie toutefois selon le milieu et les techniques d'exploitations pratiquées. De nombreuses zones sont vouées au pâturage permanent parce qu'elles sont incultes du fait de la structure même du terrain (soc rocheux ou poreux, terres inondables). Les prai­ries artificielles sont entretenues par l'homme afin de produire du foin pour le bétail. Les feux qui balayent la surface du sol détruisent les arbres et les arbustes, alors que les herbes souffrent peu de perdre leurs brins, à partir du moment où leurs profondes racines enterrées — les rhizomes — ne sont pas affectées par les flammes. Les herbes résistent fort bien aux aléas climatiques car leurs graines supportent autant l'épreuve du gel que les longues périodes de sécheresse.

« Les méristèmes sont les «noeuds de croissance des herbes, à partir desquels se développent les pousses.

Les méristèmes sont striés à leur base ce qui les protègent du broutement.

Les orties (à droite) ont leurs méristèmes très exposés et dépérissent lors d'une pâture excessive.

méristème - - niveau du broutement 400 Les Prairies contraste très nettement avec, par exemple, la forêt tropicale où la prolifération des arbres empêche l'herbe de pousser.

Les insectes et autres invertébrés pullulent dans les prairies où ils assurent l'entretien et le renouvellement des sols.

En creusant leurs trous, les nombreuses espèces de vers de terre favori- sent la circulation de l'eau et de l'air dans le sol.

Certains scarabées - les «bousiers» - récupèrent en surface les excréments des herbivores et les entraînent dans leurs terriers pour bâtir des nids: ce recyclage organique, d'abord destiné à la ponte et à l'alimentation des larves, augmente du même coup la fertilité du terrain.

Moins discrètes sont les termites qui construi- sent leurs nids en hauteur - monticules formés de leurs propres excréments, mêlés à de la terre rapportée du sous-sol, le tout étant cimenté par leur salive.

Ces termitières atteignent couram- ment deux à trois mètres de hauteur, et une fois abandonnées constituent de riches substrats pour la croissance de plantes spécialisées, diffé- rentes des espèces alentour.

En revanche, de nombreux insectes sont nui- sibles et affectent les plantes, les animaux, voire l'homme lui-même.

Certains moustiques propa- gent le paludisme (ou malaria), une maladie infectieuse qui donne lieu à de spectaculaires poussées de fièvre.

Quant aux mouches tsé-tsé, elles véhiculent et transmettent des parasites res- ponsables chez l'homme de la maladie du som- meil, et chez les ruminants d'une maladie équiva- lente appelée le naane.

Plus dévastateurs encore sont les criquets migrateurs, ou locustes, qui se nourrissent d'herbe.

Lors de leur cycle de repro- duction, les locustes se rassemblent en nuées gigantesques (plusieurs milliards d'individus) qui s'abattent sur le paysage, et font disparaître toute végétation sur leur passage.

Pour les populations habitant dans les savanes, l'arrivée des locustes est trop souvent synonyme de famine.

Insectivores et autres rongeurs Dans la chaîne alimentaire, les insectes et les autres invertébrés sont eux-mêmes la proie de nombreuses espèces animales, aussi bien à la surface du sol que sous terre ou dans les airs.

De grands mammifères insectivores, tels les tatous et fourmiliers d'Amérique, les pangolins d'Asie et les cochons d'Afrique se nourrissent essentiellement de fourmis et de termites.

Tous possèdent des griffes acérées et robustes, qui leur servent à lacérer et à ouvrir les termitières et les fourmilières, et des museaux fuselés dotés d'une longue langue pour aspirer et engluer les insectes.

Le tamanoir, ou grand fourmilier, peut ainsi manger jusqu'à 30000 fourmis ou termites par jour.

De très nombreuses espèces d'oiseaux, telles les grues et les aigrettes, qui vivent dans les prairies, se nourrissent d'insectes.

Les hérons garde-boeuf vont jusqu'à vivre en symbiose avec les grands herbivores: ils se tiennent juchés sur leur dos et se nourrissent de leurs parasites: taons et autres mouches tsé-tsé.

Ces oiseaux profitent de -00 Dans les prairies des régions alpines, une rotation saisonnière alterne cultures herbacées pour engranger du foin et périodes de pâturage pour nourrir les animaux.

Les herbages alpins souffrent aujourd'hui d'un déclin alarmant de leur diversité végétale, en raison de constructions sur leurs versants d'activités touristiques: hôtels, routes et pistes de ski.. »

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