MA BOHÈME - Arthur Rimbaud, Poésies - XXIII

« En 1880, il obtient du travail à Aden comme agent commercial pour le compte de diverses entreprises d'import-export.

Il reste dans cette région du monde jusqu'au printemps de 1891.

Atteint d'un cancer au genou, il doit alorsregagner Marseille.

Opéré, l'amputation de sa jambe droite échoue, et la maladie ne peut être arrêtée.

Rimbaudmeurt vint et un jours après l'anniversaire de ses trente-sept ans. Rimbaud introduit une ère nouvelle dans la poésie.

Sa passion de la nouveauté et sa soif de l'inconnu le conduisent àdévelopper une culture de « voyant » qui transforme les habitudes et les règles poétiques héritées du passé.

Il faitdu vers libre une nécessité.

Pour lui, la création d'images inouïes et uniques, l'emploi systématique de toutes lesressources musicales de la langue, du rythme du poème et aussi des textes en prose sont la grande obligation dupoète.

Son œuvre poétique est à la fois brève et brillante. SON ŒUVRE - Une Saison en enfer (1873) ; - Les Illuminations ( 1886). question 1 Quelle est la forme de ce poème ? (1 point) Rimbaud construit ce poème comme un sonnet.

Celui-ci est composé classiquement de deux quatrains, derrièrelesquels s'enchaînent deux tercets, fonctionnant à la rime comme un sizain. question 2 Analysez les vers 6 et 7 en vous appuyant notamment sur la versification, la construction et les images.

(2 points) Au vers 6, l'alexandrin de ce poème est coupé régulièrement à l'hémistiche, après le sixième pied, ce qui provoqueun effet de balancement, lent dans la première partie du vers, plus rapide dans la seconde partie : 2 + 2 + 2 // 3 + 3 [ 6 ] + [ 6 ] césure Le vers 7 s'ouvre par un rejet, avec lequel Rimbaud brise le rythme précédent.

Le nouvel état du vers s'établissantalors sans césure : 2 + 10 Des allitérations et des assonances intérieures créent une impression musicale dans chacun des deux vers : — vers 6 allitération en [p] : « Petit Poucet ». — vers 6 et 7 allitération en [d] : « dans», « des ». — vers 6 et 7 allitération en [r] : « rêveur », « j'égrenais », « course », « rimes », « auberge », « grande », « ourse». — vers 6 et 7 assonance en [u] : « Poucet », « course ». — vers 6 assonance en [ é ] : « Poucet », « rêveur », « égrenais », « était ». — vers 7 assonance en [e] : « des » « était ». Dans ces deux vers, Rimbaud se compare métaphoriquement au personnage célèbre du conte de Perrault : le PetitPoucet, répandant derrière lui des rimes, et non des cailloux, pour garder les traces de son passage de poète.

Dans sa fugue, le jeune poète désargenté dort, comme on dit « à la belle étoile ».

Rimbaud magnifie cette « belleétoile » du langage populaire en lui donnant le nom de la plus belle des constellations : « la Grande-Ourse », voisinede l'étoile polaire, l'étoile qui indique toujours la bonne direction. question 3 Dans un développement organisé d'une trentaine de lignes, vous ferez l'étûde de ce poème en insistant sur leseffets de contraste /choix des mots, images, construction des phrases et des vers).

(7 points). »