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Mers et oceans

Publié le 13/12/2023

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« GEOGRAPHIE Chap.

1 MERS ET OCEANS : AU CŒUR DE LA MONDIALISATION INTRODUCTION Les mers et les océans sont des espaces qui regorgent de nombreuses ressources (énergétiques, minérales, halieutiques) constituant ainsi des supports essentiels des échanges mondialisés : c’est la maritimisation de l’économie mondiale.

Concentrant près de 90 % du transport des marchandises, ils sont même les principaux vecteurs de cette mondialisation dont l’exploitation et le contrôle devient un enjeu économique, politique et géostratégique majeur entre les grandes puissances.

De ce fait, des acteurs multiples tentent de convoiter voire de s'approprier ces espaces pour y assurer la libre circulation des hommes et des biens ou pour exploiter leurs ressources ce qui est à l'origine de nombreuses tensions et a pour conséquence une militarisation ainsi que des dégâts environnementaux. PROBLEMATIQUE Dans quelle mesure les mers et les océans constituentils un enjeu géostratégique majeur à l'échelle planétaire et sont-ils des espaces convoités ? Dans un premier temps, nous montrerons en quoi les espaces maritimes sont-ils essentiels, en tant que supports des échanges mondialisés , puis, dans un deuxième temps, nous étudierons les multiples ressources maritimes exploitées par les sociétés, pour ensuite évoquer la gouvernance (gestion) de ces espaces de plus en plus convoités, disputés et surveillés, avant de conclure avec les politiques de protection mises en place. AXE I / SUPPORTS DES ECHANGES MONDIALISES L'essentiel des marchandises et des informations échangées dans le monde passe par la mer.

En effet, près de 90% de ce que nous consommons transite par la mer.

Les marchandises transportées sont très variées et à chaque produit correspond un type de navire adapté : le pétrole est acheminé par les pétroliers, le gaz par les gaziers, les produits manufacturés par des porte-conteneurs, et les céréales ainsi que les minerais par des vraquiers. Afin d’assurer le déplacement efficace de ces produits, les navires suivent des routes précisément balisées et surveillées.

Les flux principaux relient les grandes aires de puissance de la planète, à la fois espaces de production et de consommation et quelques passages stratégiques tels que les détroits de Malacca, de Bab-el-Mandeb, de Gibraltar, d'Ormuz, les canaux de Suez et Panama ou encore la Manche, ponctuent les routes principales.

Ce sont des choke-points ou goulets d’étranglement. Exemple : Le cap de Bonne-Espérance au sud de l’Afrique, est très fréquenté car il permet d’éviter le canal de Suez (payant et étroit).

Le détroit le plus fréquenté est celui de Malacca car la route qui relie l’Extrême-Orient à l’Europe et au Moyen-Orient y passe. De même, les flux immatériels dépendent des mers et océans : 90 % des télécommunications et de l'Internet passent par les câbles de fibre optique posés au fond des mers. Enfin, les flux maritimes sont aussi constitués de flux illicites, comme les flux liés au commerce de la drogue, par exemple dans la mer des Caraïbes ou les flux de migrants en Méditerranée qui sont en forte augmentation et révèlent les réseaux illégaux de migration. Or, l'une des innovations majeures dans les échanges maritimes mondiaux au XXe siècle est la conteneurisation (adoption des conteneurs pour l'essentiel du transport des produits).

Aujourd'hui, les porte-conteneurs sont de plus en plus grands et dépassent parfois les 400 m de long.

Mais aussi, tout un réseau de navires plus petits assure l'acheminement local. Ainsi, la domination des flux maritimes dans le commerce mondial caractérise la maritimisation de l'économie autrement dit le processus d'accroissement des échanges internationaux par voie maritime.

Les coûts et les temps de transport ont énormément diminué grâce aux diverses évolutions techniques : on parle d'une révolution des transports maritimes (RTM).

Quelques grandes firmes transnationales dominent le secteur, à l’instar du danois Maersk (1er armateur mondial) ou de CMA CGM (3ème mondiale). Pour accompagner la maritimisation, et afin de s’adapter au gigantisme des navires et à la croissance ininterrompue des flux les ports s’agrandissent. S’instaure alors une hiérarchie des ports mondiaux.

Ce sont les ports asiatiques – et chinois en particulier – qui dominent le trafic maritime mondial : Shanghai, Singapour, Ningbo, Shenzhen et Hong Kong. Finalement, les transports maritimes évoluent en permanence, en fonction de la conjoncture économique ou politique mais aussi en fonction de l’évolution de l’environnement.

L’Océan pacifique et Indien sont au cœur des échanges mondiaux et la route maritime circumterrestre est la plus fréquentée bien que la route polaire du Nord en cours d’ouverture permet un gain de distance et offre de nouvelles perspectives pour les armateurs. Mais de nombreux défis restent encore à relever par les compagnies de transport maritime : faire face aux tensions régionales, limiter les accidents (marées noires...) et réduire l’impact environnemental : importants dégagements de gaz à effet de serre des navires. AXE II / RESSOURCES MARITIMES EXPLOITEES Par ailleurs, avec 71% de la surface terrestre, les océans recèlent de nombreuses ressources et constituent la plus grande masse biologique mondiale. Tout d’abord, les ressources halieutiques, relatifs à la pêche, qui sont les plus anciennement exploitées.

Environ 80 millions de tonnes de poissons sont pêchées en mer chaque année.

La Chine est le principal producteur et exportateur de produits halieutiques, loin devant l'Indonésie.

Cependant, cette pêche mondiale massive entraîne un phénomène de surpêche faisant craindre l’épuisement des ressources.

De plus, les effets du changement climatique, qui provoquent la migration de certaines espèces vers des zones plus froides, modifient les localisations des zones de pêche. Les espaces maritimes sont de même au cœur des enjeux énergétiques.

Les hydrocarbures forment la plus grande part des ressources énergétiques marines et L'off-shore (c.à.d.

les ressources sous le sol marin), constitue actuellement 30 % de la production mondiale de pétrole et 27 % du gaz.

Néanmoins, ces ressources sont inégalement réparties. D’autres ressources énergétiques appelées EMR (énergies marines renouvelables) sont utilisées pour fournir potentiellement cinq fois la totalité de la consommation électrique mondiale.

De ce fait, des champs d'éoliennes en mer se sont multipliés surtout en Europe, pour produire de l'électricité. L’eau de mer peut également être dessalée pour devenir potable ; cette solution est envisagée par quelques pays en situation de stress hydrique, comme au Moyen-Orient. Encore, le sable est une ressource importante nécessaire pour toutes les constructions (routes, bâtiments).

; toutefois il est exploité de manière intensive comme en Indonésie où 25 îles ont déjà disparu. Enfin, les mers et les océans représentent un nouvel eldorado minier puisqu’ils regorgent de ressources biochimiques et de minerais rares avec les nodules polymétalliques présents dans les fonds marins.

Mais, ces derniers ne sont pas encore convoités pour des raisons de coût. De surcroît, les espaces maritimes offrent des ressources pour le tourisme et les loisirs.

Les activités de croisière maritime connaissent une croissance très importante.

La mer des Caraïbes en est le principal bassin, suivie par la mer Méditerranée.

La plaisance est une autre activité marine dont la pratique s'est beaucoup développée entraînant divers aménagements des littoraux, notamment la construction de vastes marinas comme à Dubaï. AXE III / GOUVERNANCE DE CES ESPACES DE PLUS EN PLUS CONVOITES Les océans sont des enjeux géopolitiques majeurs.

Avec la mondialisation, la question de l’accès aux ressources, halieutiques, d’hydrocarbures ou minérales (nodules polymétalliques), et du droit à circuler, s’est particulièrement renforcée.

En effet, leur exploitation par les nations est encadrée par la CNUDM, la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, adoptée en 1982 à Montego Bay.

C’est lors de cette convention que le système de zonage des ZEE a été défini.

La ZEE étant une zone économique exclusive, allant jusqu'à 200 milles (370 km) de la côte, où la circulation est libre pour tous, mais où l’Etat riverain exerce des droits exclusifs d’exploitation des ressources.

(La France possède la deuxième plus grande ZEE au monde derrière les États-Unis qui disposent de la plus vaste au monde). Au-delà des ZEE, se situe la haute mer qui représente 64 % de la surface des mers et océans.

C’est une zone de non-droit, où tous les États, avec ou sans littoral, peuvent.... »

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