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Agamemnon par Henri Van Effenterre Professeur à la Sorbonne Agamemnon " ce roi barbu qui s'avance " en tête des bataillons achéens lancés jusque sous les murs de Troie à la poursuite de la belle Hélène peut-il être considéré comme un véritable homme d'État ?

Publié le 05/04/2015

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Agamemnon par Henri Van Effenterre Professeur à la Sorbonne Agamemnon " ce roi barbu qui s'avance " en tête des bataillons achéens lancés jusque sous les murs de Troie à la poursuite de la belle Hélène peut-il être considéré comme un véritable homme d'État ? Jusqu'au milieu de ce siècle, la réponse eût été sûrement négative. Fils ou petit-fils d'Atrée, descendant de Pélops, Agamemnon est, pour toute la tradition classique, le symbole même du roi-guerrier de la légende héroïque : " d'aussi beau, proclame Hélène qui s'y connaît en hommes, jamais mes yeux n'en ont vu, ni d'aussi imposant ! Il a tout l'air d'un roi ! " Qu'il se présente tout cuirassé de bronze chypriote, armé de pied en cap, étincelant, pour transpercer à mort, d'un seul coup, d'un seul, les plus vaillants des Troyens, ou qu'en tenue plus sobre, il brandisse simplement son sceptre fameux, le bâton de commandement qui fait lever les princes achéens et impose le silence à l'Assemblée, le roi " pasteur des peuples ", " souverain des humains ", " chef des guerriers ", est l'incarnation même de la puissance, de l'autorité héréditaire allant jusqu'à la brutalité, de la passion égoïste et inconséquente. Roi de Mycènes et de l'Achaïe, il mène cent vaisseaux au siège de Troie, sans compter ceux qu'il a prêtés à ses voisins Arcadiens : c'est le plus fort des rois. Si le sacrifice de sa fille Iphigénie, immolée sur la plage d'Aulis pour obtenir à la flotte des vents favorables, n'appartient pas au fond le plus ancien de la légende, et ne peut donc lui être vraiment imputé à crime, sa façon arbitraire de s'attribuer les plus belles captives, Chryséis d'abord, Briséis ensuite, vaut à l'armée achéenne les pires difficultés : la colère d'Apollon sème la peste, la colère d'Achille menace de donner la victoire aux Troyens, et c'est de bien mauvaise grâce qu'Agamemnon se décide enfin à faire passer l'intérêt
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