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André Marie Ampère par André George Celui qu'on appelle le grand Ampère est à coup sûr l'un des plus universellement connus parmi les savants illustres.

Publié le 05/04/2015

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André Marie Ampère par André George Celui qu'on appelle le grand Ampère est à coup sûr l'un des plus universellement connus parmi les savants illustres. Mais sa vie n'est en aucune manière celle d'un sage professeur, patient et mesuré : personne n'a jamais représenté mieux le romantisme que le fondateur de l'électrodynamique. En 1856, dans une introduction à la Philosophie d'Ampère, son fils Jean-Jacques écrivait : " Je lui ai plusieurs fois entendu dire que les trois événements qui avaient eu sur lui le plus d'influence, c'était sa première communion, qui, faite avec la plus grande ferveur, l'avait attaché pour jamais à la foi de ses pères ; l'éloge de Descartes par Thomas, qui l'avait transporté d'amour pour les sciences ; et la prise de la Bastille, qui, de loin, n'arrivant dans ses montagnes que comme l'explosion de la liberté, avait décidé des sentiments politiques de toute sa vie. " Triple ferveur où se résume bien l'extraordinaire enthousiaste que fut Ampère. Né à Lyon le 20 janvier 1775, André-Marie Ampère vient à sept ans dans le village montagnard de Poleymieux, proche de sa ville natale. Le père, négociant retiré, devient juge de paix à Lyon après 89. Mais la Terreur passe par là et l'honnête fonctionnaire, le 23 novembre 1793, a le cou tranché. Nous avons sa lettre testamentaire qui est signée " J.-J. Ampère, époux, père, ami et citoyen toujours fidèle ". Le ton en est tel que Sainte-Beuve conclut : " Il mourut comme tant de constituants illustres, comme tant de Girondins, fils de 89 et 91, enfants de la Révolution, dévorés par elle, mais pieux jusqu'au bout et ne la maudissant pas. " Bonhomme ingénu mais qui garde d'ailleurs le coup d'oeil juste, car la même épître porte ceci : " Quant à mon fils, il n'y a rien que je n'attende de lui. " Il reste beaucoup de Rousseau dans Ampère comme autour d'Ampère. Est-ce hasard si nous trouvons justement André entre deux Jean-Jacques : son père, son fils ? Il est élevé un peu comme Emile. Il apprend seul, et pêle-mêle engloutit les livres avec voracité : Buffon, L'encyclopédie dont sa prodigieuse mémoire retiendra d'énormes passages, l'histoire, le théâtre, les mathématiques. Comme un Pascal, dès treize ans, il compose son traité des sections coniques. Il se heurte dans ses lectures à la notation différentielle dont il ignore tout. On lui apprend donc les rudiments du calcul infinitésimal. Au reste, la nature lui fournit mille leçons de choses et il a son herbier comme Jean-Jacques. Bientôt, c'est le roman, ce passionné, chaste et touchant " roman d'Ampère " pour Mlle Carron, son aînée de quinze mois. Il la chante en vers, italiens ou français. Il écrit son journal sous ce titre : Amorum (1796) ; il l'épouse. Bientôt roman et journal se termineront tristement, ce 13 juillet 1803 où la jeune femme meurt. Ampère se remariera, il croira aimer de nouveau. Cette Mlle Potot, ne l'a-t-il point entendue s'exalter en citant quelques morceaux de La Nouvelle Héloïse ? Mais le charme est rompu. Il écrira mélancoliquement plus tard : " Il faut choisir entre l'amour et l'amitié ; et pour jamais la seu...

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