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Artaxerxès II 404-358 Au moment où Artaxerxès II succéda en 404 à Darius II, la Perse venait de se soumettre les villes ioniennes.

Publié le 05/04/2015

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Artaxerxès II 404-358 Au moment où Artaxerxès II succéda en 404 à Darius II, la Perse venait de se soumettre les villes ioniennes. La même année, Athènes, dont la puissance navale, à plusieurs reprises, avait constitué pour la Perse un véritable danger, s'effondrait définitivement, vaincue par Sparte. Mais les dissensions, qui constituaient un mal endémique chez les Achéménides, placèrent Artaxerxès II devant la révolte ouverte de son frère cadet Cyrus, commandant des troupes perses en Asie Mineure, qui éleva des prétentions au trône. Or, Sparte, qui venait de triompher d'Athènes, s'engageait dans une politique impérialiste. Elle offrit son alliance à Cyrus et envoya, pour le soutenir, un corps de 10 000 hommes commandés par Zamos Le contingent spartiate s'engagea avec Cyrus jusqu'à Babylone. Mais là, la mort de Cyrus le contraignit à la retraite. Si bien que Sparte, après avoir vendu l'Ionie à la Perse, se trouva elle-même en guerre avec le Grand Roi. Zamos fuit en Égypte, mais Amyrtée, qui y régnait à ce moment, craignant d'être entraîné dans un conflit avec Artaxerxès II, le fit mettre à mort. Au moment où Artaxerxès II prenait possession du trône, la Perse, maîtresse des cités phéniciennes et ioniennes, devenait à nouveau un danger grave pour l'Égypte où, en 398, Néphéritès Ier fondait à Mendès une nouvelle dynastie. L'Égypte, pour faire face à la menace, constitua une puissante force navale et chercha à renouer contre la Perse l'alliance de l'Égypte et de la Grèce. Sparte exerçait à ce moment une indiscutable hégémonie ; elle disposait d'une flotte payée jadis avec l'or Perse mais qui, depuis l'intervention des dix mille en faveur de Cyrus, se trouvait engagée contre Artaxerxès. Quant à Athènes, depuis sa défaite par Sparte, elle avait constitué une ligue avec Corinthe qui lui avait confié le commandement de ses escadres. La Perse répondit à cette alliance qui se préparait, par son habituelle diplomatie : elle se tourna contre Sparte en offrant des subsides à la ligue de Corinthe (395). La dynastie Achéménide restait en effet une grande puissance financière grâce au tribut foncier, qui lui procurait de façon stable des ressources considérables qu'elle tirait de ses immenses territoires de l'Est. C'est ce tribut, instauré par Darius Ier, qui explique que la perte des ports de l'Asie Mineure et du Delta du Nil ne menaçait pas sa puissance financière, base de sa diplomatie. Athènes n'hésita pas, pour combattre Sparte, à accepter l'or perse et à laisser son amiral, Conon, passer au service du Grand Roi. L'Égypte n'avait dès lors d'autre possibilité que l'alliance avec Sparte. Pour la soutenir elle lui envoya du blé et cent trières ; mais Sparte...

« L'alliance de Sparte n'eut d'ailleurs pas le temps de produire des effets, Conon détruisit la flotte de Sparte à Cnide puis, quittant le service du Grand Roi, il rentra à Athènes où le peuple l'accueillit triomphalement.

Une vive réaction nationaliste se manifesta à Athènes dans le sens de la restauration d'une cité démocratique.

Sa ruine, pensait-elle, avait été causée par l'abandon des traditions politiques et religieuses nationales.

Elle s'en prit donc à ceux qui — comme Socrate, condamné à boire la ciguë — avaient voulu rompre avec les cadres désuets de la cité (399). Le monde était alors partagé entre trois influences : celle de l'Empire perse, vaste État terrien et absolutiste dont les ressources financières étaient quasi illimitées ; celle de l'Égypte, orientée vers le commerce et la mer et qui, de plus en plus, devenait la pièce centrale de l'économie orientale ; celle enfin des cités grecques que leurs rivalités empêchaient de poursuivre une politique suivie.

Le rôle économique de la Grèce était immense, mais c'était précisément au moment où elle s'effondrait comme puissance politique, qu'Athènes apparaissait comme une place économique et bancaire considérable ; Corinthe et Syracuse devenaient des puissances industrielles, et Rhodes, depuis la création du canal de la mer Rouge, une grande place de transit. La diplomatie perse avait compris tout le parti qu'elle pouvait tirer de leurs dissensions.

La destruction de la flotte spartiate à Cnide faisait disparaître la dernière force navale grecque. Artaxerxès, dès lors, occupa sans difficulté les villes d'Ionie.

Athènes, en revanche, persistait dans sa politique d'hégémonie maritime en reconstruisant une flotte avec l'or Perse. A ce moment, Achoris (390-378) régnait en Égypte.

Toute sa politique tendait à se constituer une puissance navale supérieure à celle de la Perse.

L'île de Chypre, depuis la victoire athénienne à Mycale (479), était directement menacée par la Perse à nouveau installée en Ionie.

Déjà la guerre avait éclaté entre Evagoras, roi de Chypre à Salamine, et le Grand Roi. Evagoras avait conquis Rhodes et Tyr et apparaissait comme une puissance navale. Achoris, reprenant la politique d'Amasis, fit alliance avec Chypre et renoua avec Athènes. Comme le roi de Perse le faisait en Grèce, Achoris intervint par des subsides : il envoya à Evagoras du blé pour ravitailler sa flotte et 50 trières (388).

Sparte profita de la situation pour se rapprocher d'Artaxerxès.

Dès 392, elle avait envoyé à Sardes Antalcidas, chargé d'y engager des pourparlers avec le satrape Tiribaze ; en contrepartie, elle était prête à reconnaître la cession définitive des villes d'Ionie à la Perse, ainsi que des îles de Chios et de Chypre, et proposait sa collaboration pour instaurer en Grèce un régime basé sur l'autonomie de toutes les cités. L'initiative de Sparte avait été bien accueillie par le Grand Roi qui avait fait convoquer à Sardes des ambassadeurs athéniens, corinthiens, thébains et argiens (392).

Les pourparlers échouèrent.

Athènes, Thèbes et Argos n'acceptaient pas l'autonomie générale, en outre Athènes se refusait à sacrifier les villes ioniennes.. »

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