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Campagne de sensibilisation de Dove contre la représentation de la beauté féminine

Publié le 21/12/2011

Extrait du document

    Les campagnes de sensibilisation sont de plus en plus présentes dans notre environnement médiatique. Celles-ci sont parfois tournées sur le ton de l’humour et du sarcasme ou, au contraire, jouent parfois la carte de l’émotion, de la sensibilité ou encore celle du bouleversement et du choc. En effet, ils existent d’innombrables procédés ayant pour but que ces campagnes, et le message qu’elles désirent adresser,  marquent, affectent et ne passent pas inaperçu auprès du public cible.

    J’ai voulu m’attarder sur la campagne de Dove « Self-esteem fund « qui s’oppose à l’idéal de beauté féminin véhiculé par les médias, et qui fut lancée et diffusée dès 2004 sur plusieurs supports tels qu’internet, la télévision ou les affiches publicitaires.

 

    Ma question de recherche est la suivante : « Quels sont les effets éducatifs produits et visés par la campagne de sensibilisation de la marque Dove contre la représentation de la beauté féminine ? « Je présenterai mon analyse sous trois angles : Les effets souhaités, les effets potentiels et les effets probables de cette campagne. 

« tente davantage de toucher les femmes d’âge mûr, qu’on rencontre dans la vie de tous les jours, et qui doivent prendre conscience qu’il est normal d’avoir certaines formes, certaines rondeurs et qu’il ne faut pas s’en cacher ni en avoir honte.

Il ne sert à rien de vouloir ressembler à tout prix à une couverture de magazine (qui sont d’ailleurs des photos très souvent retouchées via des programmes informatiques tels que Photoshop).

Dove veut faire comprendre que la beauté ne se résume pas aux dictats qu’impose la société, mais qu’elle peut se trouver de façon authentique sous différentes formes, couleurs ou tailles.

Cette campagne, notamment via ce spot, désire que les mères prennent conscience de cela pour elles -mêmes, mais qu’elles transmettent également ces valeurs et un certain esprit critique auprès de leurs filles avant qu ’elles ne soient complètement influencées, voire même endoctrinées, par le monde dans lequel nous vivons.

En ce qui concerne les effets potentiels, nous pouvons remarquer que la campagne est surtout basée sur l’image et peu sur l’audio.

En effet, l’a ttention du spectateur sera davantage portée sur le visuel que sur l’auditif, très peu de paroles y sont émises.

D’une part, on joue sur le côté sensible et affectueux en voyant durant de longues secondes cette petite fille, représentant l’innocence et l’i nsouciance, nous regarder dans les yeux, et d’autre part, on passe sur un côté choc et scandale avec le défilement de nombreuses images reflétant la réalité et le mode de vie qu’elle nous force à suivre.

Le spectateur met en lien, lui -même, les deux partie s de la vidéo, la partie affectueuse et la partie choc, sans que rien ne soit dit et, comprend ainsi de lui -même à quel point cette petite fille (mais également, de façon plus large, toutes les petites filles, ainsi que les femmes et tous les êtres humains sur terre) est matraquée d’information sur, d’un côté, la représentation qu’on se fait de la « véritable » beauté de nos jours (dans les publicités, les magazines, les clips, les affiches d’abris bus, les défilés, etc.) et, d’un autre côté, sur le mode d e vie qu’on nous contraint de suivre pour atteindre cet idéal (prendre des médicaments, surveiller son poids, se faire vomir, faire du sport, faire de la chirurgie esthétique, etc.) Pour terminer, je vais vous parler des effets probables ainsi que me s impressions sur cette campagne menée par la marque à la colombe.

Selon moi, même si ce spot parle d’un sujet de société qui a son importance et pourrait évidemment toucher et interpeller n’importe lequel d’entre -nous, cette vidéo et l’ensemble de la camp agne est adressé uniquement aux femmes d’un certain âge avec des complexes et ayant des filles comme enfant.

Les hommes ou encore, les filles trop âgées ou trop jeunes, ne peuvent s’identifier à la situation autant qu’une femme mûre ou qu’une mère de famil le.

Personnellement, même si la vidéo ne me visait pas et que je ne suis pas père, elle m’a tout de même fait réfléchir sur la façon dont nous sommes contrôlés et bombardés de publicité et d’idéaux par les médias.

Je pense que, même si l'on n’est pas parmi le public cible de Dove et qu’on ne va pas réaliser les effets escomptés, quiconque regarde cette vidéo prend conscience de ce matraquage subi quotidiennement par les femmes.

Cependant, en réponse à nos hypothèses citées précédemment, cette campagne est, selon moi, à double tranchant.

En effet, Dove étant une marque (et vendant par conséquent des produits), il est très difficile de savoir si son but est louable ou purement commercial.

Est -ce qu’elle ne fait pas ça avant tout pour faire le buzz, créer l’originalité comme stratégie marketing et ainsi s’emparer des retombées financières, se forger une personnalité afin que la clientèle se tourne davantage vers leurs produits ? Il est vrai que Dove dénonce ces idéaux de beauté et met en garde les parents, mais agit- elle concrètement pour les personnes en difficulté physiquement ou mentalement ? Apporte-t- elle son aide financièrement auprès de. »

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