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Charles-Eugène de Foucauld de Pontbriand 1858-1916 Charles Eugène de Foucauld de Pontbriand naît à Strasbourg le 15 septembre 1858, dans une famille riche et pieuse, de vieille noblesse périgourdine.

Publié le 05/04/2015

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Charles-Eugène de Foucauld de Pontbriand 1858-1916 Charles Eugène de Foucauld de Pontbriand naît à Strasbourg le 15 septembre 1858, dans une famille riche et pieuse, de vieille noblesse périgourdine. Il n'a que cinq ans et demi lorsque sa mère meurt, et son malheur s'accroît du décès de son père, survenu six mois après. L'orphelin est recueilli par le colonel de Morlet, son grand-père, qui le met au lycée de Strasbourg. Après la guerre de 1870, Strasbourg étant devenue allemande, le colonel va se fixer à Nancy. C'est au lycée de cette ville que le jeune Charles poursuit ses études, avant d'aller préparer le concours d'entrée à l'École militaire de Saint-Cyr, dans le plus célèbre établissement religieux de Paris, d'où il se fait renvoyer en mars 1876 pour paresse et indiscipline. Cela ne l'empêche pas de réussir à son concours, quelques mois plus tard. Au cours de ses études, Charles de Foucauld perd progressivement la foi de ses ancêtres, et, pendant son année de philosophie, constatant que les doctrines philosophiques sont toutes en désaccord, il commence à suspecter les livres catholiques que la tradition familiale lui avait fait admettre sans critique ; sa brillante intelligence voudrait comprendre, sa mère, à qui il aurait pu faire part de ses inquiétudes, n'est plus là et, à d'autres, il lui répugne d'ouvrir son coeur. Il conclut que l'homme ne peut atteindre à la vérité et il commence à vivre, ainsi qu'il l'écrira plus tard, " sans rien nier et sans rien croire, désespérant de la vérité et ne croyant même pas en Dieu, aucune preuve ne paraissant assez évidente ". À Saint-Cyr, il se fait remarquer par sa paresse et par sa gourmandise. Il veut entrer dans la cavalerie et ne travaille que juste ce qu'il faut pour y parvenir. Admis à l'École d'application de cavalerie de Saumur, il en sort le dernier, après s'être distingué par son inconduite. Ses notes sont particulièrement mauvaises : esprit peu militaire, n'a pas le sentiment du devoir à un degré suffisant, cavalier très médiocre... Il est cependant nommé sous-lieutenant au 4e hussards. Il tient garnison à Cézanne, à Pont-à-Mousson, à Sétif en Algérie. Partout il mène la vie joyeuse du jeune élégant riche, débauché, se livrant à des fêtes extravagantes. Il est tout entier au plaisir. Il ne peut supporter aucune contrainte, pas même celle de la discipline milit...
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« soucieux de ne rien laisser au hasard, pendant dix-huit mois, à Alger, il prépare son expédition, apprend l'arabe, l'hébreu et, aidé par Mac-Carthy, conservateur de la bibliothèque d'Alger, étudie la géographie et l'astronomie.

Puis, convaincu que seule l'aide des communautés juives marocaines peut le faire réussir, il part d'Alger le 10 juin 1883, sous le nom de rabbin Yousef Aleman, accompagné de Mardochée, un vrai rabbin.

En quittant l'Algérie, il joue son rôle de rabbin avec un tel naturel que, dans un poste, ses anciens camarades ne le reconnaissent pas.

Il parcourt le Maroc en tous sens pendant onze mois, menant la vie des Juifs indigènes, se cachant pour faire des levers topographiques, des observations astronomiques et pour prendre des notes.

Il va jusqu'à Mogador et, le 23 mai 1884, il est de retour en Algérie.

Sa “ Reconnaissance au Maroc ” lui vaut la médaille d'or de la Société de Géographie de Paris. En 1885 et 1886, Charles de Foucauld, qui se sent de plus en plus attiré par le désert et les populations qui y vivent, visite tous les confins sahariens, du Sud-Oranais à Gabès en Tunisie. Ses contacts avec le judaïsme et surtout avec l'Islam produisent en lui un profond bouleversement.

Il est frappé par l'intensité de la foi musulmane, par l'absence totale de respect humain chez les fidèles qui, en quelque lieu qu'ils se trouvent, se prosternent à l'appel de la prière.

Pendant toute sa fréquentation du monde musulman il a senti vivre une foi ardente, et si, au cours de ses séjours à Alger, il mène une vie encore assez mouvementée, il n'en est pas moins très sérieusement troublé.

Installé à Paris pour la mise au net de ses notes d'exploration, il fréquente le monde savant et en même temps, il révise l'opinion qu'il s'était faite de la religion en classe de philosophie.

Sa famille le met en relation avec l'abbé Huvelin, à qui il se confesse en octobre 1886.

La vie de Charles de Foucauld change radicalement à partir de cette confession.

Il écrira par la suite à son ami Henry de Castries : “ Aussitôt que je crus qu'il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais pas faire autrement que de ne vivre que pour lui ; ma vocation religieuse date de la même heure que ma foi.

Dieu est si grand… Je désirais me faire religieux, ne vivre que pour Dieu, et faire ce qui était le plus parfait, quoi que ce fût.

Mon confesseur me fit attendre trois ans.

” Après un pèlerinage en Terre Sainte en 1888, il fait une série de retraites dans des ordres religieux différents et entre le 26 janvier 1890 à l'abbaye cistercienne de Notre-Dame des Neiges dans l'Ardèche, où il devient le frère Marie-Albéric.

Il quitte Notre-Dame des Neiges, qu'il trouve trop confortable, pour l'abbaye d'Akbès en Syrie, dont il avait remarqué la très grande pauvreté, lors de son voyage en 1888.

Le frère Marie-Albéric prononce ses v œ ux simples le 2 février 1892 ; il est engagé pour cinq ans.

Mais des adoucissements à la vie monastique ayant été établis par le Chapitre Général de l'Ordre, il subit une crise morale, trouvant ces adoucissements contraires à ses désirs de pénitence. Des études de théologie à Rome lui sont imposées par ses supérieurs et en 1897, il est autorisé à quitter la Trappe.

Sous le nom de frère Charles de Jésus, il devient domestique d'un couvent de Clarisses à Nazareth, recherchant la dernière place, la solitude, l'abaissement, les travaux les plus humbles pour se rapprocher au maximum de la vie du Christ.

L'abbesse des Clarisses de Jérusalem le persuade de ne pas refuser le sacerdoce et il est ordonné prêtre le 9 juin 1901 à Notre-Dame des Neiges.. »

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