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La Princesse de Clèves, Madame de Lafayette (1678) Introduction Marie-Madeleine de La Vergne naît à Paris le 18 mars 1634 dans une famille de petite noblesse, riche et cultivée.

Publié le 08/03/2020

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La Princesse de Clèves, Madame de Lafayette (1678) Introduction Marie-Madeleine de La Vergne naît à Paris le 18 mars 1634 dans une famille de petite noblesse, riche et cultivée. Entrée au service de la reine Anne d’Autriche, elle devient l’amie de Mme de Sévigné et de La Rochefoucauld. Ayant épousé à 21 ans le comte de La Fayette, elle fréquente les salons précieux et écrit des nouvelles et des romans qui ne sont pas publiés sous son nom, car le statut d’auteure ne convient pas à une dame de son rang. - Des nouvelles, dont La Princesse de Montpensier (1662) - Des romans, dont Zaïde (1669 et 1671) - Les Mémoires de la Cour de France pour 1688 et 1689 Parmi ses romans, La Princesse de Clèves constitue l’oeuvre majeure de Mme de Lafayette. Sa brièveté et la rigueur de sa composition sont conformes à l’esthétique classique, tandis que la finesse de l’analyse psychologique et la place accordée à l’introspection ouvrent la voie au roman d’analyse. Mme de Clèves s’inscrit dans un cadre marqué par la mondanité ostentatoire mais aussi l’ambition, qui révèlent souvent l’échec d’un sujet confronté à un environnement dont le pouvoir provient de l’apparence. La jeune princesse découvre tout au long de ce parcours combien il est difficile d’être fidèle à soi quand on se confronte à des normes morales et sociales exigeantes. Mme de Lafayette décrit les mœurs de la cour et les tourments des âmes soumises aux passions. La Princesse de Clèves est souvent considéré par la critique comme le premier roman d’analyse psychologique. Pour ce faire, elle expérimente une nouvelle façon de penser le genre romanesque, oscillant entre la tradition du roman précieux et la nouvelle galante ou la nouvelle historique, genres dont la brièveté relative permet de resserrer et de contextualiser une histoire jusqu’à lui donner une valeur exemplaire. Le roman d’analyse psychologique est une œuvre de fiction, qui met l’accent sur l’intériorisation des personnages, la description de leurs états d’âme et leurs passions. La Princesse de Clèves se déroule à la cour du roi Henri II, mais on y voit des échos de la cour de Louis XIV, que Mme de Lafayette a fréquentée. Dans ce cadre, l’expression de l’amour est soumise à la bienséance : l’homme ne doit pas déclarer sa flamme à une femme mariée, et cette dernière, par humilité, doit ignorer tous les hommes, à l’exception de son mari. Le parcours « Individu, morale et société » invite à analyser l’opposition entre essence et apparence, à travers l’observation de personnages évoluant dans un univers mondain. Ainsi, le roman de Pierre Choderlos de Laclos, Les Liaisons dangereuses (1782), met en scène des personnages obéissant soit à leur désir soit à une morale traditionnelle. Il interroge les effets du libertinage sur une morale bienséante. La structure du roman La narration suit l’ordre des événements de l’intrigue, sa progression est donc linéaire. Le récit est cependant interrompu par des histoires enchâssées (évoquant des faits passés et présents) qui lui servent d’illustration et d’enseignement moral. Voir fiche explicative : les principaux lieux de l’action, les récits enchâssés + fiche  : Parcs, jardins et forêts + fiche explicative : les épisodes secondaires. Une narration liée au contexte historique Au tout début du roman, Madame de Lafayette indique à son lecteur une période historique précise : « La magnificence et ...
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« Une narration liée au contexte historique Au tout début du roman, Madame de Lafayette indique à son lecteur une période historique précise : « La magnificence et la galanterie n’ont jamais paru en France avec tant d’éclat que dans les dernières années du règne de Henri second » : l’histoire commence fin novembre 1558 et s’achève fin 1559, soit une année. Henri II est le fils cadet de François 1 er (1494-1547) et Claude de France (1499-1524). Après la mort tragique du roi Henri II des suites d’une blessure lors d’un tournoi organisé le 30 juin 1559, son fils aîné François II (1544-1560) lui succède le jour même de sa mort, le 10 juillet 1559.

Son règne est très court (17 mois) car sa santé est fragile : il meurt de méningo-encéphalite (suite d’une otite chronique suppurée) le 5 décembre 1560.

Charles IX succédera à son frère, et, comme il n’a que 10 ans, sa mère, Catherine de Médicis, assurera la Régence. Les réseaux d’alliance et les clans qui divisent la Cour d’Henri II (1558) dans le roman de La Princesse de Clèves .

Voir fiche : lire l’oeuvre intégrale + fiche explicative : le rôle de l’Histoire dans la construction du récit et des personnages. Le roi Henri II a pour maîtresse la duchesse de Valentinois, et pour favoris le maréchal de Saint-André et le duc de Guise.

La cour est partagée entre le connétable (chef suprême de l’armée) de Montmorency, que soutiennent les princes du sang (les Condé), et M.M.

de Guise.

Ces derniers ont acquis de l’influence par le mariage de leur nièce, Marie Stuart, avec le dauphin.

Parmi eux, le cardinal de Lorraine semble se rapprocher de la reine, Catherine de Médicis.

Le connétable de Montmorency cherche donc l’appui de Diane de Valentinois, dont l’influence sur le roi est extrême.

On apprendra que la reine dauphine (Marie Stuart) est en butte à la « haine » de la reine comme de la duchesse de Valentinois.

La reine la soupçonne d’oeuvrer contre elle (ce qui apparaîtra dans l’affaire de la lettre) ; la duchesse s’en méfie parce qu’elle est la nièce des Guise, qui la méprisent. Surtout, elles la haïssent parce que le roi fut amoureux de la mère de la reine dauphine, qui était une sœur des Guise, avant qu’on ne la mariât au roi d’Ecosse.

Les dames fréquentent différents cercles en fonction de leur âge et de leurs centres d’intérêt : celles qui sont plus âgées et professent une « vertu plus austère », celui de la reine Catherine de Médicis, les plus jeunes qui « cherchaient la joie et la galanterie », celui de la reine dauphine.

On peut noter que seule Diane de Valentinois semble véritablement choisir celles qui l’entourent : elle « avait toutes celles qu’elle daignait regarder ». Le schéma actantiel du roman La princesse de Clèves (le sujet) veut résister à la passion qu’elle éprouve pour le duc de Nemours (l’objet).

Elle agit sous la contrainte du respect de la morale (destinateur) afin de se conformer à l’éducation stricte donnée par sa mère et de rester fidèle à son époux (destinataire).

L’opposant est le duc de Nemours qui exerce sur elle une forte attraction. La princesse de Clèves est à la fois un adjuvant et un opposant pour elle-même. Le schéma narratif - la scène d’exposition : description de la cour des Valois, rencontre chez le joaillier entre Mademoiselle de Chartres et Monsieur de Clèves, leur mariage. - Le nœud tragique : le coup de foudre entre la princesse de Clèves et le duc de Nemours lors du bal au Louvre. - Les principales péripéties : Mort de Madame de Chartres au printemps 1559, vol du. »

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