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Charles IV de Luxembourg 1316-1378 Charles naquit à Prague en 1316 et fut baptisé sous le nom du prince tchèque Venceslas, saint patron du royaume de Bohême.

Publié le 05/04/2015

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Charles IV de Luxembourg 1316-1378 Charles naquit à Prague en 1316 et fut baptisé sous le nom du prince tchèque Venceslas, saint patron du royaume de Bohême. Pour le soustraire à l'influence de sa mère, le roi Jean de Luxembourg, qui ne s'était jamais acclimaté en Bohême et qui considérait la France comme sa véritable patrie, l'envoya, âgé de sept ans, à la cour de France, où il fut élevé sous la protection du roi Charles IV dont il reçut le nom. Il demeura en France pendant huit ans et épousa une princesse française. À l'âge de dix-sept ans, il revint en Bohême. Sa mère était déjà morte et il trouvait le royaume dans un état lamentable, Prague délabrée, le château royal en ruine. Le jeune prince se décida à mettre de l'ordre dans l'administration du pays. Depuis plusieurs années, les éléments sains de la population mettaient la nation en garde contre la décomposition du pays ; ils se rallièrent autour du jeune prince qui put renouer avec l'ancienne tradition politique avancée et s'appuyer sur des hommes dont la plupart étaient des prélats cultivés ayant étudié dans les universités étrangères. Dans ses efforts, Charles fut soutenu également par une vague puissante de patriotisme qui trouva son expression éloquente dans la Chronique dite de Dalimil, écrite en tchèque au début du règne du roi Jean. Le père de Charles, mécontent de cette activité du prince, l'éloigna de nouveau pour trois ans, mais il céda enfin et consentit à ce que son fils montât sur le trône comme héritier de la couronne. À la Diète du pays en 1341, Charles fut solennellement proclamé roi de Bohême. C'est ainsi que le roi Jean, devenu entre-temps aveugle, permit à Charles non seulement d'accomplir son oeuvre de reconstruction, mais aussi de prendre bientôt une place de premier plan dans la politique européenne. Une occasion favorable ne se fit pas longtemps attendre. L'année suivante, fut élu à Avignon le pape Clément VI, qui se résolut à d&...
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« disgrâce du pape, mécontent de ses deux actes visant à rétablir la paix.

La tension entre le roi et le pape s'accrut lorsque Charles refusa de donner suite à la demande de Clément VI et de livrer Cola di Rienzo au tribunal pontifical.

Charles n'exécuta l'ordre du pape qu'après deux ans, dans la pensée que Clément VI mourrait probablement avant l'arrivée de Rienzo.

Ce fut seulement au cours des années 1354-55 que Charles entreprit, grâce à l'aide du nouveau pape Innocent VI, une expédition à Rome, où il se fit couronner empereur.

Tout jeune encore, il avait essayé de conquérir, aux côtés de son père, une partie du territoire italien, mais deux ans plus tard, après avoir constaté la situation désespérée du pays, il se rendit compte de l'inutilité de ses efforts.

L'époque, il ne passa en Italie que le temps nécessaire à atteindre le but de l'expédition et se hâta de revenir en Bohême.

Il voulait mettre à profit son autorité impériale pour consolider sa position dans l'Empire ainsi que pour réaliser son ancien plan de promulguer une loi qui assurât pour toujours la stabilité de l'Empire. La fameuse Bulle d'or de 1356, issue des délibérations de la Diète, tenue à Nuremberg ainsi qu'à Metz, établit la procédure de l'élection des rois d'Allemagne.

C'était un règlement électoral, soigneusement élaboré, destiné à empêcher les guerres pour la couronne impériale.

La bulle fixait exactement et en détail les droits de chacun des sept électeurs, ainsi que les formalités de vote et de l'installation du nouveau roi.

Comme la bulle ne soufflait mot du pape, observant sans le dire, mais avec décision, l'esprit caractéristique des lois antipapales promulguées par les Dictes tenues sous Louis de Bavière, la Diète de Metz achève donc la première et la plus féconde décade du règne de Charles dans l'Empire.

Charles aurait bien voulu poursuivre ses travaux législatifs, mais il y renonça, car il était de plus en plus souvent entraîné dans la guerre de Cent Ans.

Le roi de France, qui jouait de malheur dans cette guerre, l'appelait au secours non seulement par des demandes directes, mais aussi par l'intermédiaire des papes résidant encore à Avignon.

Toutefois, l'opinion publique des autres pays européens insistait auprès de Charles sur la nécessité de mettre fin à l'exploitation de la France par les papes.

En effet, Français qu'ils étaient dans la plupart des cas, les pontifes d'Avignon s'étaient mis au service des souverains français au point de risquer même la rupture avec l'Angleterre dont le Parlement s'était opposé au soutien financier de la curie romaine.

Charles, profitant d'un bref pontificat d'urbain V, qui se décida à quitter en 1367 Avignon et à rentrer à Rome, entreprit en 1368 son deuxième voyage à Rome afin d'y raffermir la position du pape ainsi que l'autorité de l'Empire. Cependant, Urbain V retourna bientôt à Avignon et le sacrifice de l'empereur s'avéra inutile. Parvenu à l'apogée de sa puissance politique, Charles songea à assurer à son fils la succession de la couronne impériale.

C'est pourquoi il voulut acheter au fils de Louis de Bavière le Brandebourg avec la dignité de prince électeur, et lorsque celui-ci refusa de céder le pays, Charles l'obligea par la guerre à renoncer à ses droits.

Ces efforts de l'empereur provoquèrent le mécontentement dans l'Empire, toutefois il réussit en 1376, grâce à de nouveaux sacrifices, à faire élire son fils Venceslas roi des Romains.

Ce fut son dernier succès.

Il se rendit, bien que malade, à Paris, au cours de l'hiver 1377-78, mais ce voyage n'eut d'autre résultat que de ruiner sa santé.

Il mourut au mois de novembre 1378, âgé de soixante-deux ans.. »

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