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Étienne Ier " le Saint " régna de 997 à 1038 Étienne Ier (de la dynastie des Árpád), connu sous le nom de saint Étienne, régna de 997 à 1000 en qualité de prince et de 1000 à 1038, comme roi couronné.

Publié le 05/04/2015

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Étienne Ier " le Saint " régna de 997 à 1038 Étienne Ier (de la dynastie des Árpád), connu sous le nom de saint Étienne, régna de 997 à 1000 en qualité de prince et de 1000 à 1038, comme roi couronné. Son nom est associé à la fondation de l'État hongrois indépendant ou, plus précisément, à la création de la royauté féodale et de l'Église catholique hongroises. Pour ses mérites acquis dans ce domaine, il fut canonisé en 1083. L'historiographie et l'opinion publique hongroises ont, de tout temps, hautement apprécié son rôle et ses activités d'organisateur, mais les documents concernant sa vie et son oeuvre sont fort rares. Les récits plus ou moins légendaires répandus après sa mort le présentent comme un modèle de " rex pius " ; une critique des sources, entreprise à la fin du siècle dernier, et les recherches comparatives effectuées au cours des dernières dizaines d'années ont permis de mieux définir sa personnalité et de la situer dans le contexte historique des pays d'Europe orientale. En effet, au Xe siècle, d'importants changements se produisirent en Europe et, en particulier, dans les territoires situés au nord et à l'est de l'ancien empire carolingien. Ce fut l'époque de la formation, plus ou moins laborieuse, des États féodaux de Hongrie, de Pologne et de Bohême. Bien que l'évolution qui précédait la formation des conditions féodales proprement dites eût été plus longue dans ces deux derniers pays, les trois féodalités présentent des analogies certaines, et se caractérisent, en particulier, par un certain primitivisme des rapports socio-économiques qui comportaient de nombreux vestiges hérités des époques précédentes. En Hongrie, la situation était plus complexe du fait de la présence d'une ethnie hétérogène : les populations essentiellement slaves que les Hongrois avaient trouvées à leur arrivée en Hongrie ne s'incorporèrent qu'au cours des Xe-XIIe siècles à la société des conquérants. Par ailleurs, les Slaves avaient adopté la religion chrétienne bien avant les Hongrois parmi lesquels un certain paganisme resta vivace même après leur conversion : les Slaves labouraient leurs terres à la charrue, alors que les Hongrois, bien que familiarisés avec l'agriculture à la charrue et avec les différentes formes de la culture des fruits, conservèrent pendant longtemps les vestiges de la transhumance. Toutes ces différences s'estompèrent graduellement avec les progrès de l'agriculture, mais on en retrouve l'écho jusque dans ...

« territoire.

Mais, pendant longtemps, le pouvoir des chefs des tribus alliées à la famille d'Árpád et les tendances séparatistes de certains dirigeants de l'aristocratie tribale continuaient à se manifester et il est vraisemblable (mais cette hypothèse n'est pas confirmée par les sources) qu'un conflit aigu opposait, dès le Xe siècle, les princes aux dirigeants tribaux, conflit qui devait tourner à l'avantage des premiers.

C'est dans de tels conflits qu'était sans doute engagé Géza, le père d'Étienne, à qui la tradition ecclésiastique attribue le surnom de “ prince aux mains ensanglantées ”, alors que son fils aurait été, suivant les mêmes traditions, un modèle de “ pius rex ” .En réalité, l' œ uvre entreprise par le prince Géza fut parachevée par son fils : tous deux combattaient, avec les méthodes violentes de l'époque, ceux qui menaçaient l'unité de l'État et le rôle dirigeant du pouvoir central.

La victoire sur les éléments séparatistes attachés aux traditions tribales fut l' œ uvre du père et du fils : ils avaient mené leur combat à l'intérieur de la famille régnante, comme dans les différentes parties du pays. En Hongrie, comme ailleurs, l'entourage militaire du prince régnant joua un rôle important dans la fondation et la consolidation de l'État et du pouvoir central.

Certains étrangers, comme les Varégo-Russes, dont la présence est attestée par des trouvailles archéologiques et par la toponymie, occupaient une place considérable dans cet entourage et des personnalités éminentes venues, sur l'invitation des princes, de pays occidentaux et, en particulier, de l'Empire germano-romain contribuèrent à imposer la forme occidentale du christianisme.

Celui-ci commença à se répandre sous Géza qui avait fait appel au concours de missionnaires slaves (surtout bohémiens) et d'Allemagne du Sud, mais l'influence occidentale ne triompha que plus tard : Géza et Étienne la favorisèrent pour des raisons politiques, mais l'action du christianisme oriental continua à s'exercer pendant longtemps dans les différentes régions du pays.

À côté des monastères bénédictins (l'ordre des Bénédictins gagna rapidement du terrain sous Géza et surtout sous Étienne), il en existait qui suivaient les rites orientaux, gréco-slaves et basilites.

Mais l'organisation de l'Église elle-même était typiquement catholique (dix évêchés et deux archevêchés sous Étienne) et cette tendance se confirma vers la fin du XIe siècle, sous des influences venues de France et d'Italie du Nord. L'organisation de l'État était rudimentaire : certains chercheurs l'apparentaient autrefois à celle de l'État mérovingien, avec un embryon de ce qui devait être plus tard le Conseil du roi et auquel participaient sans doute les chefs de l'escorte royale et certains dignitaires laïcs et ecclésiastiques.

Mais aucune hiérarchie ne se dessinait encore à l'intérieur de cet organisme aux attributions mal définies.

Le pouvoir royal reposait sur un domaine dont l'étendue augmentait à mesure que s'affirmait le pouvoir central.

(Selon certaines estimations, les domaines royaux occupaient les deux tiers du territoire du pays, auxquels il convient d'ajouter les gains territoriaux dus à l'extension du pays dont les frontières définitives ne devaient être fixées que plus tard, mais dont il faut retrancher les donations de plus en plus importantes.) Une partie des domaines servait à l'entretien des forteresses et de leurs garnisons.

Placés à la tête de ces organisations, les “ ispan ” (“ comes ” dans les sources de langue latine) accomplissaient également différentes tâches administratives. D'autres organismes domaniaux dénommés “ curtis ” ou “curia ” étaient spécialisés dans les tâches économiques.

Mais les deux types d'organismes finirent par se confondre pour engendrer de nouvelles formes d'organisation sous le nom “ comitat ” royal, qui doit être distingué du comitat nobiliaire des siècles postérieurs.. »

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