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Comment expliquer que la fréquence et les formes de délinquance diffèrent d’un groupe social à l’autre ?

Publié le 17/09/2011

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D’après R.K.Merton, sociologue appartenant au courant structuro-fonctionnaliste (mouvement rattaché au Holisme méthodologique), les inégalités sociales joueraient un véritable rôle dans la production de déviance. En effet, la société ne donnant pas aux individus les moyens d’atteindre légitimement les objectifs (exprimés par les valeurs) qu’elle valorise, celle-ci incite donc les individus à agir illégalement. Prenons pour exemple les États-Unis des années 50 : beaucoup d’individus ont comme objectif de s’enrichir (car c’est une des valeurs primaire prônée par la société capitaliste)....

« crise d’éducation, observée chez les jeunes réalisant leur crise d’adolescence, enfants d’individus aux statuts hautplacé dans la hiérarchie de leur entreprise (se référer au doc.2).

Le concept d’anomie exposé par Durkheimcorrespond à l’affaiblissement des normes et règles sociales (on peut parler de contraintes) établies par la sociétéqui laissent l’individu sans repère face à l’infinité de ses désirs.

Ces désirs, naissant de l’apparition de la sociétéindustrielle au mode de production capitaliste, concernent principalement l’acquisition de bien matériels et desymboles de « prestige social » (concept défini sur « l’observation des interactions entre les individus et lesreprésentations que ceux-ci ont les uns des autres » [1]).

Ainsi, un individu assuré financièrement (doncappartenant aux classes sociales favorisées) peut aspirer à tout sans pour autant que ce tout le contente : aprèsavoir goûté à certains plaisirs, il veut en goûter d’autres et lorsque le « cercle du possible » est approximativementparcouru, il en vient à désirer l’impossible.

C’est alors que des limites doivent être fixées par la société.

Les désirs del’homme doivent être contenus par la société : c’est le rôle du contrôle social.

Selon Durkheim [2], le contrôle social-ensemble des moyens dont dispose une collectivité pour obtenir que ses membres agissent conformément auxnormes en vigueur- servirait à protéger la société contre l’individu (en effet, les intérêts de l’individu étant différentsde ceux du groupe auquel il appartient, il faut qu’il y ait une organisation qui rappelle et qui oblige l’individu àrespecter les intérêts du groupe) mais aussi à protéger l’individu contre lui-même (l’individu ayant besoin d’être limitédans ses désirs). 2.

La Délinquance en « col blanc »Ces délinquants issus des milieux favorisés, notamment appelés « cols blancs» (en référence au col blanc destravailleurs de bureau, par opposition au col bleu des travailleurs manuels) commettent le plus souvent desinfractions de type économiques en transgressant les règles régissant l’activité de leur métier.

Il est vrai que cetype de délinquance est constitué majoritairement de bureaucrates profitant de leur statut au sein de l’entreprisepour entreprendre des fraudes fiscales.

On constate que ce type d’infraction augmente lors de l’apparition desnouvelles technologies (monnaie sous forme d’écriture scripturale) dans les années 80 (voir doc.6).

Par la suite, cetype d’infraction a lieu de baisser grâce aux systèmes de protection mais cependant il a toujours lieu d’exister. 3.

Peut-on parler d’égalité des droits de l’individu face à la justice ?Si, comme l’affirme nos sociétés démocratiques, l’inégalité de classe n’affecte en rien l’égalité des droits de l’individu,alors comment expliquer, comme le constate Becker dans « Outsiders », que les criminels en « cols blancs » issusdes milieux aisés, dont le comportement est pourtant semblable à n’importe quel autre comportement criminel,échappent à la répression du Code Pénal? On observe, il est vrai, une absence de sanctions légales envers cesindividus.

Il est en fait question, dans ces cas, de violations des normes appliquées à une certaine culture.

Ainsi lacriminalité n’est plus seulement définie par des violations de droit pénal (propres aux classes déshéritées, victimesdes rapports de forces dans la société), mais aussi par des violations des normes et valeurs en vigueur dans unesociété. II- Les causes de la délinquance A) Le crime, phénomène social pathologiqueDurkheim, sociologue que l’on peut considérer comme appartenant au Holisme méthodologique, associe la criminalitéà un problème de pathologie sociale.

Selon lui, le crime est « normal » car nécessaire, il existe dans toutes lessociétés sous des formes différentes, et découle naturellement des conditions de l’organisation sociale.

Ainsi, lacriminalité varie en fonction des sociétés et cultures, la culture n’étant pas seulement basée sur des élémentsmatériels mais surtout sur des mœurs, des normes caractérisées par un système de valeurs propre à chaquesociété.

On peut ainsi étudier certains facteurs sociaux comme le suggère Ferri: situation familiale, niveaud’enseignement, us et coutumes, alcoolisme, mœurs, religion, opinion publique… Somme toute, il est question desconditions de vie économiques et sociales d’une société : des variables collectives (propre au groupe social) quiinfluencent l’individu.

Selon Ferri, « tout les crimes sont la résultante des conditions individuelles et sociales » [3]. B) La criminalité, processus socioculturelIl apparaît clairement, dans les milieux populaires, que l’acte criminel est commis en groupe obéissant à une gammede valeurs.

On peut alors parler, en référence à Sutherland, de système social dit « associationnel ».

C’est dans lesystème associationnel des délinquants que la personnalité du criminel va évoluer.

Ce processus, semblable à celuide l’apprentissage de la socialisation, permet aux personnalités de s’intégrer à une culture, dont les normes moralesvont conditionner l’attitude à adopter face à l’infraction.

Ainsi, pour le système associationnel des délinquants, volerne constitue pas à une infraction, mais à une activité « normale ».

Il est aussi question de culture (correspond àl’ensemble des valeurs et normes évoluant dans le temps et constituant une référence pour juger la conduite dugroupe ou de l’individu).

En effet, chaque culture promu ses propres normes et valeurs : un comportement obéit àdes normes qui expriment elles-mêmes des valeurs (exemple : «Tu ne voleras pas» exprime la valeur de la propriétéindividuelle).

Certaines violations de la loi peuvent donc être relativement considérés en tant que crimes.

Toutdépend de la culture du délinquant.La conscience de soi et de sa place au sein de la société se forme dès lors que les premiers jugements extérieursfont comprendre à l’enfant qu’il appartient à une classe sociale définie.

Ainsi, le jeune délinquant se forge une imagenégative de lui : un habitat stigmatisé, une position économique inférieure… Sans compter la dévalorisation. »

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