Culte et Religion dans l'antiquité
Publié le 22/02/2012
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modestes : la foule n'y pénétrait pas, les cérémonies ayant lieu autour de l'autel, en plein air, devant le bâtiment.Au service des dieux de la nature étaient les douze luperques (chargés, notamment, des rites destinés à protégerles bergeries des loups) et les douze arvales (qui célébraient la terre nourricière).La prédiction de l'avenir était confiée aux augures et aux haruspices : les six augures observaient le vol des oiseauxet les signes célestes.
Interprètes de la volonté des dieux, ils pouvaient faire ajourner l'assemblée du peuple, s'ilsestimaient les signes défavorables.
Les haruspices examinaient et interprétaient les entrailles des animaux sacrifiés.Sous la république, l'importance des pontifes s'accrut et le grand pontife devint le chef de la religion nationale,nommé à vie par ses collègues.
Ministres du culteIl n'y avait pas de clergé chez les Grecs.
Les prêtres étaient chargés, localement, de faire les sacrifices, d'entretenirle temple et de l'administrer.
Ils n'avaient aucun monopole du culte, tout homme pouvant faire un sacrifice.A Rome également, dans un sens large, tous les citoyens étaient ministres du culte, chaque père de famille offrantdes sacrifices dans son foyer.
Toutefois, sous la monarchie, le roi était le chef de la religion nationale.
Il étaitassisté par des prêtres, recrutés par cooptation parmi les patriciens et groupés en collèges.Au service des dieux de la cité se trouvaient les pontifes et les flamines.
Les pontifes (d'abord 4, puis 15) dont lechef, le grand pontife, était aussi chef des vestales, surveillaient les pratiques générales, publiques et privées, de lareligion et fixaient les jours fériés.
Chacun des quinze flamines était attaché à une divinité.
Il y avait encore lesdouze saliens (voués au culte de Mars) et les vingt féciaux, chargés des déclarations de guerre et de la conclusiondes traités, qui devaient veiller au respect du droit des gens.
Actes du culteLes actes du culte consistaient en sacrifices, en offrandes, en prières et en processions.S'il y eut des sacrifices humains à l'origine en Grèce (mais on relève assez tardivement des cas de criminelsexécutés par le prêtre dans le cadre d'une cérémonie religieuse, à Rome), on tuait à peu près essentiellement desanimaux en l'honneur des dieux.
La victime était ornée de guirlandes de feuillage; quelquefois, on dorait les cornesdes boeufs.
On répandait de l'orge et du sel sur sa tête, on coupait quelques poils de son front, que l'on jetait dansle feu.
Puis, on l'immolait.
Les assistants mangeaient certains morceaux.
Si l'examen des viscères était favorable, onles brûlait.
Sinon, il fallait recommencer le sacrifice.
A chaque divinité correspondait un animal particulier : le taureaurouge était réservé à Zeus ou le coq à Esculape.
L'hécatombe était le sacrifice le plus considérable : on tuait centboeufs (« hécaton » veut dire « cent »).
Ces rites demeurèrent identiques du temps d'Homère à l'époque classique.On retrouve les mêmes à Rome, avec quelques variantes : par exemple, on versait du vin sur le front de l'animal etdes assistants le tenaient par une corde, sans tirer, pour qu'il donne l'impression de consentir à son destin.Aux sacrifices se rattachaient, en Grèce comme à Rome, les libations (offrande d'un liquide — vin, lait, eau avec dumiel — répandu pour honorer la divinité), les offrandes de gâteaux ou de fruits.Les Grecs faisaient aussi aux dieux des prières (ils devaient employer des formules rituelles), ils leur adressaient desactions de grâce ou des supplications.
Ils organisaient aussi des processions à l'occasion des Jeux : la processionqui montait à l'Acropole d'Athènes, le sixième jour des grandes Panathénées, était renommée.
Les jeux eurentégalement un caractère religieux à l'origine, chez les Romains.
Tarquin l'Ancien décida la création de jeux annuels.
Etsous la république, il y avait chaque année à Rome quarante-cinq jours de fêtes religieuses.
Les Romains faisaient dureste eux aussi des prières publiques ou privées à leurs dieux.
Le fidèle, la tête couverte, répétait à voix haute (afind'éviter de se tromper) les formules lues par le prêtre, en touchant l'autel ou les genoux de la statue.La religion était donc pour les anciens un ensemble de rites et de cérémonies.
Ils ne pensaient pas trouver ainsi uneréponse aux questions d'ordre métaphysique qu'ils pouvaient se poser.
Simplement, ils devaient un culte matériel auxmorts de leur famille et aux dieux.
Ils s'en acquittaient, surtout dans le souci d'apaiser la divinité et, sinon d'attirersa bienveillance, de s'assurer au moins son indifférence.
Car ils redoutaient sa colère.On conçoit la nouveauté que le message d'amour du christianisme constitua pour des peuples qui avaient vis-à-visde leurs dieux une attitude de respect craintif et formel..
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