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Pendant plus de mille ans, Byzance vit s'épanouir, au milieu des périls extérieurs, un État, une religion et une civilisation en perpétuelle recherche d'équilibre entre Orient et Occident, entre richesse et pauvreté, entre Antiquité et christianisme.

Publié le 23/10/2013

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Pendant plus de mille ans, Byzance vit s'épanouir, au milieu des périls extérieurs, un État, une religion et une civilisation en perpétuelle recherche d'équilibre entre Orient et Occident, entre richesse et pauvreté, entre Antiquité et christianisme. Mère de l'Europe orientale contemporaine, Byzance fut aussi à la source de la Renaissance occidentale. Elle est aujourd'hui considérée comme l'un des maillons essentiels de l'histoire universelle. On donne le nom d'Empire byzantin à la partie orientale de l'Empire romain (395-1453), issue de la décision prise, en 324, par l'empereur Constantin Ier de créer une nouvelle Rome chrétienne sur le site de Byzance, ancienne colonie fondée vers 658 avant J.-C. par les Mégariens. Son histoire, rythmée par les périls militaires (ceux des Barbares et Perses, puis des Slaves et Arabes et enfin des Francs et des Turcs), fut tour à tour celle d'un Empire romain progressivement hellénisé, d'un État nord-méditerranéen, puis d'un royaume grec qui devint enfin une citadelle de la chrétienté assiégée. Histoire L'Empire universel (395-717) Proche du Danube, au-delà duquel s'étendait le monde barbare, et de la Perse, Constantinople devint, vers 350, derrière la façade unitaire de l'Empire romain, la capitale d'un État oriental définitivement autonome après la mort de Théodose (395). Tandis que l'Occident sombrait dès 476, l'Orient romain, plus riche et assis sur une base sociale plus solide, put résister aux assauts des Barbares, à la menace perse et aux luttes religieuses qui le déchiraient. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Anastase, dit le Silentiaire Arcadius Empire romain Justin - Justin Ier Léon - Léon Ier Léon - Léon II Marcien, en latin Flavius Marcianus Théodose Ier Théodose II Zénon Le siècle de Justinien. Le règne de Justinien Ier (527/565) représenta l'ultime tentative de faire revivre l'idéal romain : reconquête de l'Afrique du Nord, du sud de l'Espagne et de l'Italie, soutien ferme de la doctrine orthodoxe contre les tentations séparatistes de l'Égypte et de la Syrie, mise à jour du droit romain (code Justinien), réorganisation de l'Université, construction de l'église Sainte-Sophie, qui suscita l'apparition de la coupole et constitua la première manifestation des canons artistiques de Byzance. Les années suivantes furent pourtant marquées par l'effondrement de cette oeuvre démesurée par rapport aux moyens de l'Empire : invasion lombarde en Italie (568), premiers établissements slaves dans les Balkans, occupation de l'Égypte et de la Syrie par la Perse. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Espagne - Histoire - La genèse du royaume Italie - Histoire - Le morcellement politique Justin - Justin II Justinien (Code) Justinien Ier Maurice Phokas Procope de Césarée Théodora Tibère II Constantin Les livres Byzance - Justinien entouré des dignitaires de sa cour (mosaïque de San Vitale à Ravenne), page 788, volume 2 Byzance - l'impératrice Théodora (mosaïque de San Vitale à Ravenne), page 789, volume 2 Byzance - l'intérieur de Sainte-Sophie de Constantinople, page 790, volume 2 Héraclius et la conquête arabe. Le règne d'Héraclius Ier (610/641) permit le redressement, mais, malgré l'élimination du péril perse (628), Byzance dut abandonner en quelques années toutes ses possessions orientales aux conquérants arabes (635-641). À la fin du VIIIe siècle (prise de Carthage en 698, apparition des Bulgares), le rêve de l'universalité romaine avait vécu. L'Empire devint peu à peu un État grec, et les empereurs prirent le titre de basileus. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats arabe (monde) - Histoire - Les conquêtes arabes Constant - Constant II Constantin - ROME ET BYZANCE - Constantin III Constantin - ROME ET BYZANCE - Constantin IV Égypte - Histoire - De la conquête arabe à l'indépendance Grèce - Histoire - La Grèce byzantine Héraclides Héraclius - Héraclius Ier Héraclius - Héraclius II islam - Religion - L'expansion de l'islam - Le temps des conquêtes Justinien II Rhinotmète Tibère III Apsimar Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bulgarie - Histoire - Introduction Héraclides Syrie - Histoire - De l'empire d'Alexandre à la conquête arabe L'Empire hellénique (717-1204) La période d'organisation (717-867). L'échec du siège de Constantinople (718) et la victoire d'Akroinon (740) marquèrent, comme celle de Charles Martel à Poitiers (732), l'arrêt de l'expansion arabe. Réduite aux Balkans, à l'Anatolie et à des lambeaux d'Italie, Byzance connut alors une réelle unité, de territoire, de langue, de culture et de religion, malgré les déchirements de la crise iconoclaste (726-843) : les empereurs voulurent, mais sans succès, interdire le culte des images saintes, dans le dessein de réduire la puissance des monastères et de s'assurer l'unité spirituelle de l'Empire face aux tentations de l'isl?m, qui prohibait la reproduction de l'oeuvre de Dieu. La création des thèmes, grandes circonscriptions où pouvoirs militaires et civils étaient confondus et où étaient installés des soldatspaysans qui devaient le service militaire en échange d'une terre, servit de base à la puissance byzantine des siècles suivants. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats arabe (monde) - Histoire - Les conquêtes arabes Constantin - ROME ET BYZANCE - Constantin V Copronyme Constantin - ROME ET BYZANCE - Constantin VI iconoclasme Irène islam - Religion - L'expansion de l'islam - Le temps des conquêtes Léon - Léon III l'Isaurien Léon - Léon IV le Khazar Léon - Léon V l'Arménien Michel - EMPIRE BYZANTIN - Michel Ier Rangabé Michel - EMPIRE BYZANTIN - Michel II le Bègue Michel - EMPIRE BYZANTIN - Michel III l'Ivrogne Nicéphore - Nicéphore Ier le Logothète Tarasios Théodora Théophile Les livres Byzance - L'empereur Michel III associe son favori Basile le Macédonien à l'Empire, page 788, volume 2 La dynastie macédonienne (867-1057). La conversion des Slaves et des Bulgares par les moines Cyrille et Méthode (vers 863) inaugura les « siècles d'or « de la civilisation byzantine. Reconquête sur les Arabes, soumission des Bulgares, consolidation en Italie du Sud, hostilité à l'Occident et à la papauté (schismes de Photius, 867-893, et de Michel Cérulaire, 1054), tels furent à l'extérieur les objectifs de la dynastie macédonienne. Les armées byzantines arrivèrent jusqu'en Palestine, Basile II (976/1025) détruisit l'Empire bulgare (1014), et les Russes se convertirent à l'orthodoxie. À l'intérieur, les empereurs interdirent constamment aux puissants et aux monastères d'acquérir les terres des paysans libres, base principale de l'économie, de la fiscalité et de l'armée byzantines. C'est d'ailleurs un soldat des frontières que mit alors en scène la grande épopée byzantine, Digénis Akritas. À la mort de Basile II, Byzance était à son apogée : sa monnaie, le besant, avait cours dans le monde entier ; Constantinople comptait plus d'un million d'habitants et son port était le plus actif de la chrétienté. Églises et manuscrits furent décorés avec une splendeur prodigieuse. Icônes, ivoires, soieries, émaux diffusèrent l'influence byzantine dans le monde entier. Il suffit pourtant de quelques années pour que s'effondrât cet « empire du milieu «, lieu d'un équilibre idéal, qu'aurait voulu être Byzance. L'État cessa de défendre les paysans libres, laissant place à une véritable féodalité, tandis que le parti lettré au pouvoir entre 1042 et 1078 (le juriste Jean Xiphilin, l'historien Psellos) détruisait sa puissance militaire : en 1071, l'Italie du Sud était conquise par le Normand Robert Guiscard, et Romain IV Diogène écrasé par les Turcs Seldjoukides à Mantzikert ; en 1081, presque toute l'Anatolie était perdue. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Basile - Basile Ier le Macédonien Basile - Basile II le Bulgaroctone Bulgarie - Histoire - Introduction Constantin - ROME ET BYZANCE - Constantin IX Monomaque Constantin - ROME ET BYZANCE - Constantin VII Porphyrogénète Constantin - ROME ET BYZANCE - Constantin VIII Cyrille Digénis Akritas Jean - EMPEREURS D'ORIENT - Jean Ier Tzimiskès Léon - Léon VI le Sage Michel - EMPIRE BYZANTIN - Michel IV le Paphlagonien Michel - EMPIRE BYZANTIN - Michel V le Calfat Michel - EMPIRE BYZANTIN - Michel VI Stratiôtikos Michel - EMPIRE BYZANTIN - Michel VII Doukas Nicéphore - Nicéphore II Phokas Nicéphore - Nicéphore III Botanéiatès Psellos Mikhaïl Robert - SICILE - Robert Guiscard Romain - Romain Ier Lécapène Romain - Romain II Romain - Romain III Argyre Romain - Romain IV Diogène Samuel Suidas (lexique de) Syrie - Histoire - La Syrie arabe Théodora Zoé Porphyrogénète Le siècle des Comnènes (1081-1185). L'avènement d'Alexis Ier Comnène (1081/1118), marquant la revanche de l'aristocratie militaire provinciale, permit de redresser partiellement la situation. En échange de privilèges commerciaux qui devaient ruiner l'Empire, il obtint l'aide de Venise contre les envahisseurs normands et, grâce à la première croisade, reprit pied en Asie Mineure. Son règne a été raconté par sa fille Anne dans l'Alexiade. Ses successeurs, Jean II (1118/1143) et Manuel Ier (1143/ 1180), tentèrent, sans en avoir les moyens, de rétablir la puissance de Byzance, notamment sur les États latins de Palestine. Mais, malgré son prestige et le renom de ses artistes, qui décoraient Saint-Marc de Venise, Cefalù en Sicile et Bethléem, Byzance était devenue en 1180 une moyenne puissance égéenne et balkanique qui perdait de plus en plus ses possessions asiatiques, et la dynastie des Anges (1185-1204) connut l'effondrement général de l'équilibre byzantin : invasion normande, déferlement turc, révoltes de la Serbie et de la Bulgarie, sécession des grands féodaux. En 1204, la quatrième croisade s'acheva sur la conquête et le pillage de Constantinople. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alexis - Alexis Ier Comnène Alexis - Alexis II Alexis - Alexis III Ange Alexis - Alexis IV Ange Alexis - Alexis V Doukas Murzuphle Andronic - Andronic Ier Comnène Ange Anne Comnène Comnène Isaac - Isaac II Ange Jean - EMPEREURS D'ORIENT - Jean II Comnène Mantzikert Manuel - Manuel Ier Comnène Venise - Venise dans l'histoire - La République marchande du Moyen Âge Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Anastase, dit le Silentiaire Ange croisades - Le déroulement des croisades Doukas émail iconoclasme schisme Seldjoukides Les livres croisades - la prise de Constantinople par les Croisés en 1203, page 1327, volume 3 La dernière renaissance (1204-1453) L'Empire éclaté (1204-1261). La croisade avait porté le coup de grâce à un empire en pleine décomposition. Les Francs créèrent un Empire latin en réalité contrôlé par Venise. Face à eux, aux Serbes et aux Bulgares, trois ensembles grecs se disputaient l'héritage de Byzance : l'Empire des Comnènes à Trébizonde qui, trop excentré, fut rapidement mis hors de course, mais dura jusqu'en 1461 ; celui des Lascaris à Nicée ; celui des Anges Doukas en Épire. C'est finalement l'empereur de Nicée Jean III Vatatzès (1222/1254) qui, reconquérant la Thrace et la Macédoine, rendit possible la prise de Constantinople par Michel VIII Paléologue (1259/1282) en 1261. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Jean - EMPEREURS D'ORIENT - Jean III Doukas Vatatzès Jean - EMPEREURS D'ORIENT - Jean IV Doukas Lascaris Lascaris Michel - EMPIRE BYZANTIN - Michel VIII Paléologue Théodore - Théodore Ier Lascaris Théodore - Théodore II Doukas Lascaris Trébizonde Venise - Venise dans l'histoire - La République marchande du Moyen Âge La renaissance de Byzance et son échec (1261-1282). L'empereur restaura un État égéen modeste en contenant la Bulgarie, en soumettant l'Épire et en reprenant pied dans la Morée franque, non sans lutter contre Venise et le roi de Sicile Charles d'Anjou, qui voulaient reconquérir l'Empire latin. Mais Byzance, mutilée et morcelée, n'était plus que l'ombre d'elle-même. Des quartiers entiers de Constantinople étaient en ruine, et les Républiques italiennes exploitaient désormais à leur profit le commerce de l'Orient. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Michel - EMPIRE BYZANTIN - Michel VIII Paléologue L'agonie (1282-1453). Dès l'avènement d'Andronic II (1282/1328), les catastrophes se succédèrent. Vers 1300, l'Asie Mineure fut conquise par les Turcs Osmanlis. Avec elle disparurent les champs de blé, les paysans-soldats et les haras impériaux. Des mercenaires catalans, impayés, se révoltèrent, pillèrent la Thessalie et fondèrent le duché d'Athènes (1311). Enfin, Byzance entra dans une période de guerres civiles et de révolutions religieuses, où les rivaux n'hésitaient pas à faire appel aux ennemis de l'Empire, Serbes et Turcs, pour prendre l'avantage. Finalement, l'échec du Serbe Étienne Du?an (1331/1355) dans sa tentative pour conquérir Constantinople ouvrit la voie de l'Europe aux Turcs. Toute la diplomatie des derniers empereurs, Manuel II (1391/1425), Jean VIII (1425/1448) et Constantin XI Dragasès (1448/1453), visa sans succès à conclure avec Rome une union religieuse qui permît l'organisation d'une croisade contre les Osmanlis. Mais l'Occident était occupé par la guerre de Cent Ans et le Grand Schisme ; d'ailleurs, l'opinion byzantine resta jusqu'au bout hostile à toute union. La prise de Constantinople par Mehmed II, le 29 mai 1453, celle de Mystra (1460) et de Trébizonde (1461) ne firent que consacrer une situation depuis longtemps réglée. L'époque des Paléologues avait pourtant donné à Byzance sa dernière renaissance artistique et intellectuelle, notamment à Mystra. L'art (mosaïques de Kahriye Camii, fresques de Macédoine et de Mystra, peintures de l'école crétoise, d'où devait surgir le Gréco), la pensée (les néoplatoniciens Bessarion et Gémiste Pléthon) témoignent d'un retour aux sources antiques qui irrigua tout le monde orthodoxe. Après 1453, Moscou, par le mariage d'Ivan III et Zoé Paléologue (1472), devait recevoir l'héritage politique de Byzance, tandis que l'Italie, en accueillant ses savants après la conquête, recevait son héritage culturel. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Andronic - Andronic II Paléologue Andronic - Andronic III Paléologue Andronic - Andronic IV Paléologue Bessarion Jean Constantin - ROME ET BYZANCE - Constantin XI Paléologue, dit Dragasès Jean - EMPEREURS D'ORIENT - Jean V Paléologue Jean - EMPEREURS D'ORIENT - Jean VI Cantacuzène Jean - EMPEREURS D'ORIENT - Jean VII Paléologue Jean - EMPEREURS D'ORIENT - Jean VIII Paléologue Manuel - Manuel II Paléologue Michel - EMPIRE BYZANTIN - Michel IX Paléologue Moyen Âge - Repères chronologiques Paléologue Zoé Paléologue Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Ange croisades - Le déroulement des croisades Doukas Empire latin d'Orient Épire Mehmed - Mehmed II Morée Nicée Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Chypre Empire romain d'Occident Empire romain d'Orient Étienne Grèce - Histoire - La Grèce byzantine logothète Mantzikert Moyen Âge - Les limites géographiques du monde médiéval Rome - Histoire - Rome et l'Empire romain - La crise de l'Empire silentiaire techniques (histoire des) - La transition islamo-byzantine thème [2] Turquie - Histoire Les médias Byzance - l'enseignement à Byzance Byzance - les empereurs byzantins Les livres Byzance - l'expansion de l'Empire, page 789, volume 2 Beaux-arts Promue capitale politique et administrative du nouvel Empire romain d'Orient, Constantinople ne tarda pas à devenir également une métropole intellectuelle et artistique. Les oeuvres byzantines qui nous sont parvenues appartiennent principalement au domaine religieux. Notre connaissance des oeuvres civiles se limite à des descriptions, à quelques mosaïques du palais impérial et à des objets luxueux tels que tissus, ivoires, pièces d'orfèvrerie et bijoux que les Byzantins produisirent en abondance. L'uniformité reprochée à l'art byzantin, tout comme à l'art égyptien - tous deux soumis aux exigences des pouvoirs religieux et impérial et s'exprimant à travers une série de formules iconographiques fixées dès les premiers temps - n'est qu'apparente. À partir d'un canevas défini, chaque époque et chaque atelier surent proposer leur propre interprétation. Pendant les premiers siècles, l'art byzantin poursuivit la tradition romaine, à laquelle se mêlèrent diverses influences hellénistiques et orientales. Mais, à partir du règne de Justinien (527/565), Constantinople devint le principal centre à partir duquel essaimèrent à travers tout l'Empire les modèles d'un art proprement byzantin, un art au service de l'Empire et de la nouvelle religion chrétienne. La crise iconoclaste des VIIIe et IXe siècles entraîna malheureusement la destruction des décorations intérieures de cette époque, mais on trouve à Ravenne des édifices représentatifs de l'art constantinopolitain, notamment les églises de Sant' Apollinare Nuovo, Sant' Apollinare in Classe, le mausolée de Galla Placidia représentant, quant à lui, l'ultime exemple de l'art antique. Les mosaïques, les pavements et les soubassements de marbre, les chapiteaux de marbre sculpté et ajouré, tout concourt à créer une impression de splendeur, de somptuosité et de richesse, encore accentuée par la sobriété de la décoration architecturale extérieure. D'un point de vue stylistique, les modèles antiques sont déjà empreints d'une tendance à la stylisation et au hiératisme inspiré de la rigueur du cérémonial impérial. Les caractéristiques de l'esthétique byzantine s'affirment : les figures se dématérialisent, se réduisent à deux dimensions et se figent. Les personnages tendent de plus en plus à être représentés de face, l'expression se trouvant limitée au visage et surtout au regard. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats mosaïque - Byzance et l'Occident médiéval Ravenne Les deux âges d'or Pendant la crise iconoclaste, les artistes byzantins durent renoncer aux scènes religieuses. De nouveaux thèmes furent alors exploités : scènes de chasse et de pêche, motif de la croix, motifs géométriques, animaux ou végétaux, etc. C'est le rétablissement des images par Théodora, en 843, qui entraîna un nouvel essor de l'art ; celui-ci s'épanouit sous la dynastie macédonienne et sous celle des Comnènes. Le programme de décoration des églises mis au point par le patriarche Photius, au IXe siècle, s'imposa alors dans la plupart des constructions : l'image du Christ pantocrator (« tout-puissant «) figura au sommet de la coupole tandis que la Vierge trouva sa place dans l'abside. Les murs de la nef furent réservés au cycle des grandes fêtes du calendrier byzantin. L'art de cette première « renaissance « - qualifiée de classique en raison de l'équilibre, de la mesure, de la sérénité, de l'élégance et du raffinement qui se dégagent des compositions et des figures - se paracheva dans la chapelle du couvent de Daphni, à la Nea Moni de Chio, à Saint-Luc en Phocide, à SaintMarc de Venise et à Sainte-Sophie d'Ohrid. Malgré la fragilité croissante de l'Empire byzantin, celui-ci connut un dernier essor artistique à l'époque des Paléologues. L'évolution amorcée à la fin du XIIe siècle vers un style moins hiératique trouva alors son aboutissement : les compositions s'enrichirent de personnages secondaires et de détails pittoresques, les artistes accordèrent une importance accrue à la profondeur spatiale, créée essentiellement par la présence d'architectures, les corps acquirent également une nouvelle ampleur par l'utilisation du modelé et des dégradés de couleurs. Adopté par les peuples rattachés à l'Église orthodoxe, l'art byzantin survécut à la prise de Constantinople par les Turcs en 1453. Ainsi, la Grèce, la Yougoslavie, la Bulgarie, la Russie, qui avaient été des centres artistiques actifs, perpétuèrent un art issu des traditions byzantines. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Chio Daphni iconoclasme Mystra Ohrid Russie - Arts - Beaux-arts - La tradition byzantine Théodora Les livres Byzance - la crise iconoclaste, page 792, volume 2 textiles - tissu de soie byzantin des VIe-VIIIe siècles, page 5147, volume 9 Byzance - Vierge à l'enfant trônant entre saint Théodore et saint Georges, page 791, volume 2 Byzance - Le Christ couronnant Romain II et Eudoxie (triptyque d'ivoire, vers 960), page 791, volume 2 Byzance - Jean VI Cantacuzène présidant le concile de 1351, page 793, volume 2 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats coupole enluminure Grèce - Arts - Beaux-arts - La période byzantine icône - 1.ART iconoclasme Météores (les) Saint-Marc (place) Sainte-Sophie style Turquie - Arts - Beaux-arts Les livres Grèce - Saint Marc, enluminure du XIIe siècle, page 2236, volume 4 mosaïque - basilique San Vitale, à Ravenne, dame de la suite de l'impératrice Théodora, page 3306, volume 6 mosaïque - basilique San Vitale de Ravenne, page 3307, volume 6 Sainte-Sophie, page 4574, volume 8 Byzance - Le recensement à Bethléem, mosaïque de Kahriye Camii (Chora) à Istanbul, page 792, volume 2 Musique La musique byzantine proprement dite correspond principalement à la musique liturgique de l'Église orthodoxe grecque sous l'Empire byzantin. Sans doute la musique profane futelle importante, mais il ne nous en est parvenu que de rares vestiges. L'hymnologie La liturgie ne reposait pas seulement sur l'Écriture sainte, mais aussi sur un vaste répertoire de poésies religieuses. Jusqu'au XIIe siècle, les hymnographes étaient des mélodes, ou poètes musiciens. Les premiers textes furent des hymnes en style antique. Au IVe siècle, saint Jean Chrysostome, archevêque de Constantinople, ayant importé de Syrie le nouvel usage du chant alterné, les hymnes se développèrent et devinrent des tropaires. Comme les antiennes, ceux-ci s'intercalent entre les versets d'un psaume, la psalmodie restant le pivot de la liturgie. D'autres formes de poésie rythmique devinrent ensuite populaires : le kontakion (avec Romanos), le canon (avec André de Crète et saint Jean Damascène). Après le XIIe siècle, les créateurs se firent plus rares, laissant la place aux « embellisseurs « de mélodies anciennes (les kallopistaï). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats hirmos Jean - Jean Chrysostome Jean - Jean Damascène La transmission Les premières traces d'une notation musicale apparurent au Xe siècle, mais la transmission orale se maintint sans doute, parallèlement, jusqu'au début du XIXe siècle, époque à laquelle les livres imprimés remplacèrent les manuscrits. On distingue deux types de notations : l'ekphonétique, où les signes n'indiquent pas la hauteur exacte des sons, mais servent d'aide-mémoire au récitant pour la lecture psalmodiée à haute voix ; la neumatique, ou diastématique, qui a elle-même donné successivement trois notations : la paléobyzantine (Xe -XIIe siècle), sans valeur intervallique, la médio-byzantine (XII e -XVe siècle), désignant les intervalles et les valeurs rythmiques, et la néo-byzantine (théorie de Jean Koukouzélès), marquant les modulations et les subdivisions du temps. Actuellement subsiste la notation remaniée par Chrysantos de Madytos au XIXe siècle. Les modes byzantins, au nombre de huit ( octoechos), consistent à la fois en échelles musicales et en formules mélodiques (initiales, finales...). Le chant monodique est enrichi par la pratique de l'ison (pédale de tonique ou dominante). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats monodie notation musicale - L'élaboration d'un système de transcription des sons Le chant Le chant byzantin est un témoin indirect du chant hébraïque et de l'ancienne musique grecque. On y décèle aussi des influences arméniennes et proche-orientales. Inversement, il a eu des prolongements dans le monde slave et occidental (Charlemagne en appréciait la beauté). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats canon - 3.MUSIQUE hirmos monodie Wellesz Egon Joseph Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Crète Diehl Charles Istanbul Izmit Orient (Empire romain d') Les médias Byzance - la contemplation de l'icône au coeur de la spiritualité byzantine Les livres Byzance - scènes de la vie de campagne extraites du Codex Oppiano, page 792, volume 2 Byzance - l'église du couvent de la Pantanassa à Mystra, capitale du despotat de Morée, page 793, volume 2 Les indications bibliographiques H. Ahrweiler, l'Idéologie politique de l'Empire byzantin, PUF, Paris, 1975. P. Lemerle, Histoire de Byzance, « Que sais-je ? «, PUF, Paris, 1993 (1946). G. Ostrogorski, Histoire de l'État byzantin, le Regard de l'histoire, Payot, Paris, 1977.
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« Justinien Ier Maurice Phokas Procope de Césarée Théodora Tibère II Constantin Les livres Byzance - Justinien entouré des dignitaires de sa cour (mosaïque de San Vitale à Ravenne), page 788, volume 2 Byzance - l'impératrice Théodora (mosaïque de San Vitale à Ravenne), page 789, volume 2 Byzance - l'intérieur de Sainte-Sophie de Constantinople, page 790, volume 2 Héraclius et la conquête arabe. Le règne d'Héraclius I er (610/641) permit le redressement, mais, malgré l'élimination du péril perse (628), Byzance dut abandonner en quelques années toutes ses possessions orientales aux conquérants arabes (635-641).

À la fin du VIII e siècle (prise de Carthage en 698, apparition des Bulgares), le rêve de l'universalité romaine avait vécu.

L'Empire devint peu à peu un État grec, et les empereurs prirent le titre de basileus. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats arabe (monde) - Histoire - Les conquêtes arabes Constant - Constant II Constantin - ROME ET BYZANCE - Constantin III Constantin - ROME ET BYZANCE - Constantin IV Égypte - Histoire - De la conquête arabe à l'indépendance Grèce - Histoire - La Grèce byzantine Héraclides Héraclius - Héraclius Ier Héraclius - Héraclius II islam - Religion - L'expansion de l'islam - Le temps des conquêtes Justinien II Rhinotmète Tibère III Apsimar Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bulgarie - Histoire - Introduction Héraclides Syrie - Histoire - De l'empire d'Alexandre à la conquête arabe L'Empire hellénique (717-1204) La période d'organisation (717-867). L'échec du siège de Constantinople (718) et la victoire d'Akroinon (740) marquèrent, comme celle de Charles Martel à Poitiers (732), l'arrêt de l'expansion arabe.

Réduite aux Balkans, à l'Anatolie et à des lambeaux d'Italie, Byzance connut alors une réelle unité, de territoire, de langue, de culture et de religion, malgré les déchirements de la crise iconoclaste (726-843) : les empereurs voulurent, mais sans succès, interdire le culte des images saintes, dans le dessein de réduire la puissance des monastères et de s'assurer l'unité spirituelle de l'Empire face aux tentations de l'islām, qui prohibait la reproduction de l'œuvre de Dieu.

La création des thèmes, grandes circonscriptions où pouvoirs militaires et civils étaient confondus et où étaient installés des soldats- paysans qui devaient le service militaire en échange d'une terre, servit de base à la puissance byzantine des siècles suivants.. »

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