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Cyrus ?

Publié le 05/04/2015

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Cyrus ?-529 Il semble que Cyrus soit né du roi d'Anzan Cambyse et de la reine Mandane, fille du roi des Mèdes, Astyage. Il était un des grands féodaux perses, vassal du roi Mède qui dominait le royaume médo-perse. Les féodaux perses supportaient mal l'autorité du roi mède. En 555, une assemblée de la noblesse perse fut réunie, qui conféra le pouvoir royal à Cyrus. L'unité de la Perse était ainsi réalisée et Cyrus rejeta ouvertement la souveraineté du roi Astyage. Le roi de Babylone espérant rompre le bloc médo-perse offrit aussitôt son alliance à Cyrus. La guerre éclata entre Cyrus et Astyage. La cavalerie perse triompha de l'armée mède à Pasargades, Cyrus s'empara d'Ecbatane où Astyage tomba entre les mains de son petit-fils rebelle. Celui-ci le traita avec les plus grands égards, mais la dynastie perse fondée par Cyrus remplaça la dynastie mède (549). Le royaume, pour le surplus, resta intact et Babylone qui avait espéré son démembrement, ne bougea pas. A ce moment, la Lydie, où Crésus régnait dans sa capitale de Sardes, connaissait une prospérité considérable et disposait d'une armée célèbre pour l'excellence de sa cavalerie. Crésus profita de l'avènement de Cyrus pour tenter de détruire son royaume qui le menaçait. Il prit ouvertement parti pour Astyage, fit appel à l'alliance de Babylone et de l'Égypte et envoya une ambassade à Sparte pour l'inviter à se joindre à lui. Sparte ne bougea pas. Mais Amasis, roi de Saïs, dans la crainte de voir Cyrus s'installer à Sardes, envoya à Crésus des renforts qu'il fit transporter par des navires égyptiens, cypriotes et phéniciens. Quant au roi de Babylone, Nabonide, il commit l'erreur de conserver la neutralité. Crésus sous-estimant la force de son adversaire, entra en campagne sans attendre l'arrivée des troupes égyptiennes. Il franchit la rivière de l'Halys et marcha contre Cyrus. La rencontre eut lieu près de Ptéria sur les côtes de la mer Noire. Hérodote rapporte que les chevaux de la cavalerie lydienne, effrayés par les chameaux montés par les perses, refusèrent le combat. La bataille resta indécise et Crésus battit en retraite sur Sardes. En quelques jours, avant même que les renforts envoyés par Amasis eussent pu rejoindre l'armée lydienne, la ville de Sardes fut prise d'assaut, pillée et mise à sac (546). Les villes d'Ionie qui supportaient mal le protectorat de Crésus, avaient refusé d'intervenir en sa faveur. L'effondrement de la puissance lydienne les plaçait devant un danger des plus graves. Mais, divisées entre elles, elles ne parvinrent pas à se grouper malgré les objurgations de Thalès. Elles entreprirent avec Cyrus des négociations séparées, mais Cyrus repoussa leurs offres d'alliance à l'exception de celle de Millet avec laquelle il signa un trait...

« L'équilibre du monde méditerranéen était transformé.

La Lydie devenait un des éléments essentiels de l'empire perse.

La politique commune qui se préparait entre l'Égypte, Sardes et les cités grecques devenait impossible.

Une rupture complète s'établissait entre la rive grecque et la rive asiatique de la mer Égée.

La conception absolutiste de l'empire perse se substituait à la politique individualiste de la Lydie.

L'hégémonie maritime de l'Égypte était compromise, la Perse disposant dorénavant des flottes phéniciennes et ioniennes. Cyrus, cependant, ne poussa pas plus avant son effort contre les pays maritimes.

Mais se tournant vers le continent, il étendit son empire, entre 545 et 539, à tous les territoires jusqu'au lac Oxien (mer d'Aral) vers le nord, jusqu'à l'Iaxarte vers le nord-est et jusqu'à l'Indus vers le sud-est.

Il s'ouvrait ainsi la possibilité de lever une énorme armée de cavaliers.

Dans ces grandes campagnes plus d'une armée perse, cependant, se perdit.

Cyrus les a-t-il entreprises pour se protéger contre les nomades ? Peut-être, mais elles le mettaient en contact avec l'Asie centrale.

Sur un gué de l'Iaxarte, déjà fréquenté peut-être par des marchands babyloniens, il fonda la ville de Cyropilis d'où des voies de caravanes se dirigeaient vers la Chine. Vers le sud il devenait le maître de toutes les routes de caravanes vers l'Indus, s'ouvrant ainsi l'accès des Indes, l'un des grands centres de la civilisation de l'Asie.

Par la Lydie, il tenait toute l'Asie antérieure à sa merci.

Babylone, en laissant écraser Crésus, avait signé sa propre déchéance.

Enserrée de toutes parts par l'empire perse qui dominait toutes les routes du trafic dont vivait Babylone, elle ne pouvait résister à Cyrus qui y entra en 539 sans coup férir. La neutralité que conserva Nabonide, et qui causa la perte de Babylone, est rappelée par la Bible rapportant le fameux banquet de Balthazar.

Cyrus épargna d'ailleurs Nabonide comme il avait épargné Crésus et en fit le gouverneur de la satrapie de Carmanie, tandis que Babylone était remise à son fils Cambyse, associé à son pouvoir avec le titre de roi de Babylone. Il ne restait aux villes phéniciennes qu'à se soumettre à Cyrus, ce qu'elles firent. En sept ans, l'Asie antérieure, du Caucase jusqu'à la frontière égyptienne, avait passé sous l'autorité de Cyrus. Il ne demeurait en face de la Perse qu'une seule puissance, l'Égypte, qui lui disputait l'empire de la mer, alliée à l'île de Samos qui possédait, comme l'Égypte, une puissante flotte et était devenue une place importante du trafic international. L'occupation de la côte ionienne par Cyrus eut sur le monde grec une répercussion profonde. Elle donna un brusque essor à la prospérité de la Grèce et des îles, qui recueillirent une partie de l'ancienne activité commerciale des villes ioniennes.

L'émigration de nombreux Ioniens vers la Grèce allait donner à Athènes la succession de Millet au point de vue économique et culturel.

La Grande Grèce en donnant asile à Pythagore et à Xénophane se préparait à devenir un des principaux foyers de la pensée grecque.

Samos, de même, vit grandir sa place dans le. »

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