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De l'Empire Romain par JeanRemy Palanque Membre de l'Institut A l'Empire Byzantin Après la

Publié le 05/04/2015

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De l'Empire Romain par JeanRemy Palanque Membre de l'Institut A l'Empire Byzantin Après la mort de l'empereur Constantin (337) ou du moins celle de son neveu Julien (363), l'unité de l'Empire romain est définitivement compromise : vivent désormais côte à côte une Pars Orientis et une Pars Occidentis, entre lesquelles les liens sont de plus en plus lâches. Celleci, livrée à ellemême, s'est effondrée assez vite ; la première, au contraire, a connu une longue histoire, souvent glorieuse : l'Empire byzantin, inauguré en somme par Constantin, durera, on le sait, jusqu'au XVe siècle. Longévité qui tient du prodige, quand on considère les avatars successifs de l'Occident au cours de la même époque ! Même en ne nous attachant qu'à une première période, qu'on peut appeler " protobyzantine ", du IVe au VIIe siècle, il est remarquable d'assister à la survie de l'Empire romain d'Orient, au moment précis où la pars Occidentis n'a pu résister aux courants de déclin et de désintégration qui inaugurent le Moyen Âge occidental. Pourquoi l'Orient atil survécu ? Estce l'oeuvre des hommes ? des institutions ? ou simplement des circonstances ? C'est ce qu'on voudrait examiner ici. De 363 à 641 se sont succédé à Constantinople quinze empereurs (sans compter quelques usurpateurs éphémères), dont cinq ou six seulement méritent de retenir l'attention par leur longévité ou leurs mérites (encore le plus long règne - celui de Théodose II (408450) - estil le plus médiocre). Les successions se sont faites sans grands àcoups, quoique l'hérédité n'ait jamais été de règle sur le plan constitutionnel : c'est en fait - mais non en droit - qu'un fils a succédé à son père ou le neveu à son oncle, le gendre au beaupère, ce qui permet de parler à deux reprises de dynasties, celle de Théodose et celle de Justinien. Quand le souverain n'a pas pris la précaution de s'associer un membre de sa famille, il a fallu improviser un empereur, que choisissent les autorités en place, civiles ou militaires, et qui devient légitime par la ratification du Sénat et la consécration du patriarche. Marcien, en effet, a inauguré en 450 la pratique du couronnement, qui confère désormais au prince une auréole religieuse. Mais ces monarques, presque toujours confinés dans leur palais, ont manqué le plus souvent de prestige ou de génie. Théodose Ier, on le verra, ne mérite guère le surnom de Grand qu'il a reçu des historiens ; et l'on ne peut citer après lui qu'Anastase, administrateur remarquable malgré son grand âge (il mourut à 88 ans), auteur d'un redressement financier extraordinaire qui permit les gaspillages de ses successeurs. C'est au milieu du VIe siècle que se place l'apogée de cette histoire avec Justinien, qu'on a pu comparer à Louis XIV en raison de ses prestigieuses conquêtes, de son oeuvre administrative et de sa politique religieuse autoritaire ; puis Maurice et Héraclius, guerriers valeureux et hardis réformateurs, opèrent les restaurations nécessaires. Mais il faut constater que ces règnes les plus remarquables se situent après la fin du Ve siècle, c'estàdire au moment où les destins semblent déjà fixés en faveur de l'Empire d'Orient, épargné à côté d'un Empire d'Occident moribond. Pendant tout le Ve siècle, les Théodosiens de Constantinople ne sont pas supérieurs à ceux de...

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