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Dissertation Dans quelle mesure cette citation éclaire-t-elle votre lecture de certaines œuvres poétiques, en particulier les Fleurs du Mal ?

Publié le 27/03/2023

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« Dissertation Dans quelle mesure cette citation éclaire-t-elle votre lecture de certaines œuvres poétiques, en particulier les Fleurs du Mal ? En premier lieu, on peut remarquer que, comme l’énonce Benjamin Fondane, certains poètes, dont Baudelaire, descendent dans le « sous-sol » du monde. Pour cela, ils choisissent de s’inspirer du Mal en parlant de sujet comme la misère, la vieillesse ou la mort. Tout d’abord, on constate chez Baudelaire notamment, son intérêt particulier pour la noirceur et la laideur.

On l’observe dès le titre de son recueil, Les Fleur du Mal, qui annonce clairement l’intention du poète : choisir des sujets les plus immoraux possibles.

Sorti le 25 juin 1857, c’est seulement deux mois après que le recueil de Baudelaire est poursuivi pour « offense à la morale publique, aux bonnes mœurs, et à la morale religieuse ».

Le procès se termine par une amende de 300 francs pour Baudelaire et six de ses poèmes sont censurés.

On peut distinguer à nouveau l’inspiration que le poète tire de la misère et des sujet jugés « obscènes » à l’époque dans le poème A une mendiante rousse, de la section Spleen et Idéal, où Baudelaire écrit : « Ton jeune corps maladif/Plein de taches de rousseur » En décrivant cette jeune femme miséreuse et rousse (couleur jugée comme maudit et symbolisant le mal à l’époque), le poète s’éloigne des canons de beauté du XIXe siècle et de l’idéal féminin de son époque.

On comprend également par la suite que cette femme est une péripatéticienne et que ce sujet graveleux est tiré du « sous-sol » où Baudelaire est descendu. De plus, Baudelaire s’intéresse à la laideur et à la misère certes, mais cette recherche du Mal est diversifiée à travers des types de laideur qui varient. Certains poèmes traitent par exemple de la laideur physique, comme Les petites vieilles, de la section Tableaux Parisiens : « Ces monstres singuliers furent jadis des femmes ».

Il désigne ces femmes comme des créatures laides et misérables, se rapprochant peu à peu de la Mort à chaque pas.

Le poète veut également évoquer la laideur morale, notamment avec Le Vin de l’Assassin, de la section Le Vin, qui commence par ce vers macabre : « Ma femme est morte, je suis libre ! ».

Dans ce poème, Baudelaire décrit un ivrogne ayant tué sa femme et se réjouissant de son absence, car il peut maintenant s’adonner à ces beuveries sans être dérangé.

Cette impureté d’âme représente superbement et avec justesse un des sujets qui « grouille » là où la lumière du jour ne les atteint pas. Enfin, on peut noter que le « poète du Spleen » qu’est Baudelaire est influencé et s’inspire d’autres poètes.

On peut citer notamment Thierry Lhermitte avec La belle gueuse, publié en 1638.

Traitant également d’une femme misérable qui fait partie d’une classe sociale des plus basses, le poème décrit sa douleur et sa pauvreté : « Couvert de ces mauvais habits ».

Ce poème est clairement en lien avec celui de Baudelaire, A une mendiante rousse, les deux poètes racontant une jeune femme errant dans les rues et étant physiquement misérable.

Cette influence d’autres poètes peut également s’observer dans le poème Une Charogne, de la section Spleen et Idéal.

En effet, ce poème de Baudelaire traite de la mort, la mort imminente de sa compagne : « Et pourtant vous serez semblable à cette ordure/ A cette horrible infection ».

En comparant sa femme à cet animal en décomposition, le poète la prévient qu’elle aussi, mourra un jour. Ce memento mori est également présent chez le poète Pierre de Ronsard, dans son poème Mignonne, allons voir si la rose, publié en 1524.

Dans cette œuvre, Ronsard prévient également sa bien-aimée de la fin inexorable que nous allons tous connaître : la mort. En second lieu, on peut noter que les auteurs poétiques arrivent à extraire la beauté sans la censurer, que.... »

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