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Dominique Jean Larrey 1766-1842 Étudier la vie de Dominique Jean, baron Larrey, c'est revivre l'épopée et suivre la fortune mobile des Aigles.

Publié le 05/04/2015

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Dominique Jean Larrey 1766-1842 Étudier la vie de Dominique Jean, baron Larrey, c'est revivre l'épopée et suivre la fortune mobile des Aigles. Ses travaux d'ordre purement technique sont peu importants ; mais il serait injuste de méconnaître la valeur scientifique des cinq volumes de Clinique, où il relate sa vie chirurgicale de 1792 à 1825, et ses Mémoires, parus en 1841, qui constituent un document important pour qui veut connaître, en dehors du verbiage grandiloquent de quelques historiens contemporains, le véritable visage de celui qui fut le maître du destin français pendant quinze années. Dominique Larrey était né à Baudéan en 1766 et était donc l'aîné de l'Empereur de trois années. Il mourut à Lyon en 1842, au retour d'un voyage d'inspection en Algérie. Sans autre patrimoine qu'un nom honorable, il fit ses premières études dans le service de son oncle, chirurgien de l'Hôpital Saint-Joseph à Toulouse. Sous-aide, puis aide-major dans le vieil hôpital, au bout de sept ans d'un labeur fécond, il passe sa thèse sur la carie des os. Le 28 septembre 1787, il quitte la ville aux clochers roses et, par le Quercy, le pays limousin et la Touraine, après un voyage qui dure plusieurs semaines, il arrive à Paris, adressé à Louis, secrétaire de l'Académie royale de Chirurgie. Celui-ci l'engage à suivre le service de Desault à l'Hôtel-Dieu. L'influence de ce dernier fut...

« Milan, reprend son service au Val-de-Grâce le 5 ventôse an VI (23 juin 1798).

Quelques mois plus tard, il organise le Service de santé de l'armée d'Égypte avec Desgenettes.

Le maître de l'heure leur donne pleins pouvoirs.

Ces deux hommes avaient alors trente-deux ans. L'histoire a raconté ce que furent les pages de gloire et de misère de l'armée d'Égypte, tandis que trente-huit mille soldats vétérans d'Italie sous Bonaparte, Desaix, Davout, Kléber, Lasalle, imposaient la loi française des Pyramides au temple de Philæ.

Au lendemain d'Aboukir, il crée au Caire un centre d'instruction médicale ; il décrit longuement la conjonctivite granuleuse, qui lui semble plus redoutable que les mamelouks. Rentré en France le 26 Vendémiaire an X (1801), chirurgien de la Garde impériale, il est au camp de Boulogne ; on le retrouve à Eylau, à Wagram, à Tilsit, puis en Espagne.

Lors de la retraite effroyable après la prise de Moscou, les troupes s'écartent, à la Bérésina, pour laisser passer l'équipage de l'homme le plus populaire de la Grande Armée.

Il suit la route sanglante de la Garde que la victoire abandonne, à Lutzen, à Montmirail, à Champaubert.

Aux Cent Jours, au soir de la lutte suprême à Waterloo, blessé à coups de sabre par les cavaliers de Blücher, il n'échappe à la mort que par miracle.

Larrey comptait, à la chute de l'Empire, vingt-cinq campagnes de guerre, avait assisté à soixante batailles et avait été blessé trois fois. Il fut un des rares hommes auxquels le gouvernement de la Restauration pardonna leur fidélité à l'Empereur et lui conserva une partie de ses fonctions.

C'est au retour d'un voyage d'inspection en Algérie qu'il mourut, en 1842, après avoir eu deux ans auparavant la douloureuse et dernière fierté d'assister, appuyé au bras de son fils Hippolyte, agrégé du Val-de-Grâce, au retour des cendres de Napoléon, que le prince de Joinville venait de ramener de Sainte-Hélène. L' œ uvre scientifique de Larrey pourrait présenter une importance médiocre dans cette vie épique, coupée de courtes haltes entre deux combats.

Il a laissé cependant cinq volumes de Clinique, qu'il publia dans les dernières années de sa vie, en 1836.

Ses Mémoires de médecine et de chirurgie militaire sont émaillés d'observations cliniques et opératoires qui présentent un grand intérêt. Larrey semble avoir été un chirurgien remarquable.

Technique réglée ; procédés simples.

Il opérait avec une rapidité extrême, ce qui était d'une nécessité immédiate quand on pense au nombre considérable d'amputations, de résections que faisaient, un soir de bataille, les chirurgiens de la Grande Armée.

On est vraiment stupéfait quand on songe que ces interventions étaient pratiquées sans anesthésie.

Une désarticulation de l'épaule ou de la hanche, intervention simple sur un malade endormi, pour un chirurgien connaissant les rudiments les plus élémentaires de son métier, devait être une chose effrayante alors qu'elle était pratiquée chez un malheureux hurlant de douleur et maintenu par des aides vigoureux. Il est vrai que Percy et Larrey avaient des blessés d'une singulière force physique et morale. Comme le fait avec juste raison remarquer Forgue, à l'encontre de l'opinion de ses contemporains et de l'Académie royale, Larrey affirmait qu'une amputation devait être faite. »

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