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Etienne Bonnot de Condillac par Georges Le Roy Professeur à la Faculté des Lettres de Dijon, Doyen honoraire L'oeuvre de Condillac ne compte pas parmi les plus grandes.

Publié le 05/04/2015

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Etienne Bonnot de Condillac par Georges Le Roy Professeur à la Faculté des Lettres de Dijon, Doyen honoraire L'oeuvre de Condillac ne compte pas parmi les plus grandes. Mais, par la lucidité des analyses qu'elle présente, aussi bien que par l'influence qu'elle a longtemps exercée, elle occupe une place relativement importante dans l'histoire de la pensée française. Elle s'apparente au reste, par les thèmes qu'elle n'a cessé de reprendre, à quelques-unes des plus hautes philosophies. De la vie même de Condillac (1714-1780), aucun événement notable n'est à retenir : cette vie fut toute simple et marquée seulement par la publication d'ouvrages de philosophie, d'histoire et d'économie politique. Issu d'une famille qui était originaire du Briançonnais, Condillac fit ses premières études à Lyon, mais vint de bonne heure à Paris, où il suivit sans enthousiasme des cours de théologie et s'initia plus volontiers aux sciences et à la philosophie. Dès 1740, après avoir reçu les ordres, il fréquenta les milieux littéraires, fit notamment la connaissance de Rousseau et de Diderot, et commença d'écrire. De 1758 à 1767, il exerça des fonctions de précepteur, à la cour de Parme, auprès de l'infant don Ferdinand. Puis, à son retour en France et jusqu'à sa mort, il vécut dans une sorte de demi-retraite près de Beaugency, ne faisant chaque année que quelques brefs séjours à Paris et consacrant tous ses loisirs à revoir et compléter ses oeuvres. C'est à celles-ci qu'il a travaillé, à peu près exclusivement, pendant toute sa vie. Avant son séjour à Parme, il avait publié, presque coup sur coup, l'Essai sur l'origine des connaissances humaines (1746), le Traité des systèmes (1749), le Traité des sensations (1754) et le Traité des animaux (1755). Des années de préceptorat il avait ensuite rapporté un vaste Cours d'études, comprenant une Grammaire, un Art d'écrire, un Art de raisonner, un Art de penser, sans compter, pour finir, une série de volumes historiques, Histoire ancienne et Histoire moderne (1775). Peu après, cédant à l'actualité, il avait entrepris d'écrire un essai sur le Commerce et le gouvernement considérés relativement l'un à l'autre (1776). L'année même de sa mort, il avait enfin donné, à la requête du gouvernement polonais, la Logique, ou les premiers développements de l'art de penser (1780), et il avait commencé une étude sur la Langue des calculs, qui parut, inachevée, dans l'édition posthume des OEuvres Complètes (1798). Chez lui, toute activité semble n'avoir répondu constamment qu'à un goût très vif de la réflexion et de l'analyse intellectuelle. Plus que des événements extérieurs, ce qui compte, dans son cas, ce sont les influences subies et les projets que ces influences ont fait naître. De fait, Condillac a été séduit de très bonne heure par la pensée anglaise, et plus particulièrement par les idées de Locke et de Newton. Il médita longuement l'Essai sur l'entendement humain de Locke, qui avait été traduit en français dès 1700 par Pierre Coste. L'étude objective de l'entendement, qui s'y trouvait entreprise pour la première fois avec une exceptionnelle ampleur, l'attira, lui plut et le retint. A son tour, il jugea l&...
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