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Gustave Eiffel par Hubert Damisch Si Eiffel n'avait dressé au centre de Paris sa Tour de trois cents mètres, sans doute son nom serait-il ignoré du public comme l'est celui d'un Arnodin.

Publié le 05/04/2015

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Gustave Eiffel par Hubert Damisch Si Eiffel n'avait dressé au centre de Paris sa Tour de trois cents mètres, sans doute son nom serait-il ignoré du public comme l'est celui d'un Arnodin. Le travail des ateliers, qui change peu à peu le visage - mieux : la forme - du monde, ce travail secret (et dont nous ne pouvons avoir qu'une connaissance lacunaire) relève de l'histoire anonyme. L'ingénieur Eiffel a-t-il voulu se soustraire à cette dure loi ? En fait ce projet, né dans son bureau d'études à la suite du succès de l'entreprise de Garabit, l'inquiéta d'abord quelque peu. Cette appréhension fugitive ne fut point - disons-le - celle du technicien. Dès sa sortie de l'École Centrale Eiffel avait choisi de lier son sort à celui de la construction métallique : industrie aventureuse encore, mais qui l'attira dans la mesure où il s'agissait alors moins de construire que de définir les possibilités qu'offrait l'usage des matériaux nouveaux. Et son premier patron, Charles Nepveu, lui enseigna à envisager les " affaires " comme autant d'expériences. Lorsque le jeune Eiffel s'établit à son compte, peu avant l'exposition de 1867, il était parfaitement préparé à affronter toute difficulté technique, mais aussi bien financière ou économique. Du Pont de Bordeaux, dont il dirigea la construction à l'âge de vingt-six ans, au Viaduc de Garabit, à travers une multitude de travaux très divers - môles, usines, églises, casinos, halls de gares, et d'abord ces ponts innombrables rendus nécessaires par le développement des chemins de fer et l'expansion impérialiste ...
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