Devoir de Philosophie

Hattoushill III vers 1283-1260 av.

Publié le 05/04/2015

Extrait du document

Hattoushill III vers 1283-1260 av. J.-C. Roi de Hattousha Dansles premières années du XIIIe siècle avant J.-C., sur l'échiquier politique de l'Asie occidentale ancienne se présentaient quatre grandes puissances : l'Égypte, le Hatti, la Babylonie et l'Assyrie. Le royaume du Mîtanni, qui avait brillé d'un vif éclat au XVe siècle avant notre ère dans la région septentrionale de la Mésopotamie, s'était heurté à la puissance grandissante de l'Assyrie, qui avait fini par l'absorber. Depuis longtemps, Égyptiens et Hittites avaient lutté obstinément pour se rendre maîtres de la Palestine et de la Syrie. Hattoushil III, devenu roi dans des circonstances qui seront rappelées plus loin, aurait pu reprendre et poursuivre cette lutte, mais, en homme d'État avisé, il jugea plus sage et plus profitable de composer avec le Pharaon et d'assurer la paix à son pays et aux pays de Syrie et de Palestine, convoités à la fois par l'Égypte et le Hatti. Le traité de paix que Hattoushil III voulut conclure avec le Pharaon Ramsès II compte parmi les documents les plus célèbres de !'histoire de l'Antiquité et des relations internationales. Il était déjà apparu d'une haute portée politique aux yeux de ses contractants, puisque Ramsès II l'avait fait graver en écriture hiéroglyphique sur des stèles qui ont été retrouvées à Karnak et au Ramesseum. Cette version égyptienne avait été traduite de l'original hittite, rédigé, lui, en langue accadienne qui, à l'époque, servait de langue diplomatique internationale. Le texte accadien avait été gravé en caractères cunéiformes sur une tablette d'argent. Hattoushil III n'est pas seulement l'auteur de ce texte diplomatique important. Il nous a également laissé dans les archives hittites de Boghazkeuï une sorte d'autobiographie et des " Annales " de son r...

« venus lui rendre leurs hommages et que les rois qui étaient autrefois les ennemis du Hatti avaient recherché son alliance.

A la vérité, ce fut lui qui tâcha de se faire un allié du roi de Babylone pour décourager l'Assyrie d'une attaque contre le Hatti à la frontière de l'Euphrate. Le roi babylonien de l'époque, Kadash-Tourgou, avait bien promis son alliance à Hattoushil et l'envoi de troupes, mais son successeur, Kadashman-Enlil, probablement sous l'influence et les man œ uvres du roi des Hatti détrôné, Ourhi-Teshoub, ne reprit pas à son compte cette promesse.

Dans une lettre adressée au jeune roi babylonien, Kadashman-Enlil, Hattoushil se plaint de ne plus recevoir ses messagers.

C'est sans doute l'isolement politique dans lequel se trouva placé Hattoushil qui le détermina à se tourner résolument vers le Pharaon et à lui proposer le traité de paix dont il a été question plus haut.

Le moment était d'ailleurs favorable du côté égyptien, et Hattoushil ne laissa pas échapper l'occasion.

Ramsès II, à la bataille de Qadesh (1297), avait remporté sur les Hittites une brillante victoire qu'il avait fait célébrer par ses poètes de Cour, mais l'issue de la lutte avait été loin d'être décisive ; l'Égypte, après cette expédition, avait vu ses forces militaires économiques s'affaiblir et l'offre d'un traité de paix ne pouvait que lui plaire.

Aussi accueillit-il avec faveur la proposition qui lui était faite.

Le “ misérable vaincu de Hatti ”, ainsi désigné par l'Égypte, devenait désormais “ Mon frère le Soleil ” ! Voici le préambule et les dispositions principales du traité d'après le texte égyptien, qui est le mieux conservé : “ En l'an 21 de son règne, Ramsès reçut la tablette d'argent du traité, alors qu'il était à Pi-Ramsès (Tanis).

Voici le traité que Hattoushil, Grand Roi de Hatti, a fait pour Ramsès, Grand Roi d'Égypte, pour maintenir entre eux la fraternité.

” Jadis, les dieux n'ont jamais permis d'hostilité entre les deux pays.

Cependant Mouwatallu a combattu l'Égypte. Mais Hattoushil fait ce traité pour prévenir toute hostilité entre eux à jamais.

Hattoushil a fait lui-même ce traité avec Ramsès.

Depuis que Mouwatallu est allé à son destin, Hattoushil est devenu plus frère que jamais avec Ramsès.

Il est en paix avec Ramsès.

Et les fils des fils du roi de Hatti seront en paix avec les fils des fils de Ramsès, et l'Égypte et le Hatti seront en paix à jamais...

Ramsès gardera la paix que les deux rois font ensemble. Après ce long préambule suivent les multiples stipulations du traité.

La première concerne l'intégrité territoriale des deux pays.

“ Le roi de Hatti n'entrera pas en Égypte pour y prendre quoi que ce soit ; Ramsès n'entrera pas en Hatti pour y prendre quoi que ce soit.

” Une alliance défensive est prévue : “ Si un ennemi vient au pays de Ramsès et que celui-ci lui envoie dire : Viens m'aider, le roi de Hatti viendra pour tuer son ennemi.

Mais s'il ne désire pas venir en personne, il enverra ses troupes et ses chars de guerre.

” Le texte reviendra encore plus loin sur cette clause d'alliance défensive.

Dans le cas d'une rébellion dans l'un ou l'autre pays, Ramsès recevra aide de Hattoushil ou celui-ci de Ramsès. Plusieurs clauses sont prévues pour les transfuges égyptiens qui fuiraient en Haïti : ils devront être remis au Pharaon.

On distingue les transfuges de haute et d'humble naissance, mais quel que soit leur rang social, ils seront à livrer au Pharaon.

Celui-ci s'engage à faire de même pour les transfuges hittites, de haut rang ou d'humble extraction, qui auraient pénétré en Egypte.

Toutefois les fugitifs extradés, qu'ils soient égyptiens ou hittites, devront être. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles