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Henry Hudson par J.

Publié le 05/04/2015

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Henry Hudson par J.-B. Brebner Professeur à l'Université de Colombie, New York La carrière d'Henry Hudson fut courte et brillante. Elle se rattache aux efforts que faisaient les Anglais et les Hollandais pour ouvrir par le nord de l'Europe occidentale vers le Japon, la Chine et les Indes, une route susceptible de compenser la supériorité des pays ibériques. En déjà, Robert Thorne avait pressé Henri VIII d'organiser dans cette direction une expédition maritime. Quatre-vingts années plus tard, Henry Hudson, qu'il agît pour le compte des Anglais ou des Hollandais, put bénéficier des connaissances que de nombreux et intrépides explorateurs européens avaient réunies sur les terres et les mers arctiques. On ne sait rien de ce Londonien avant son premier voyage de 1607, sauf qu'il était un pilote expérimenté dont la femme et les trois fils habitaient près de la Tour. Le facteur qui devait assurer à ses entreprises le stimulant et l'appui financier nécessaires avait été résumé par Hakluyt : " Notre plus grand désir étant de nous procurer un important débouché pour nos draps, produit naturel de notre royaume, les régions les plus indiquées... sont les nombreuses îles du Japon, le nord de la Chine et le pays des Tartares qui leur fait suite. " Les entreprises d'Hudson procèdent donc à la fois des connaissances accu-mulées par ses prédécesseurs et d'aspirations d'ordre spéculatif. Sa réputation n'est pas le fait de son originalité, car la plupart de ses " découvertes " avaient été faites avant lui. Elle est due à la ténacité qui le poussa à remonter le cours de l'Hudson et à pénétrer par le détroit du même nom jusqu'au fond de la baie d'Hudson. Il paya son oeuvre de sa vie. Il semble évident qu'au XVe siècle, les marchands et navigateurs de Bristol, grâce à leurs relations commerciales avec l'Islande, possédaient une certaine connaissance de la colonisation du Groenland et de l'Amérique du Nord par les marins scandinaves des Xe et XIe siècles. Ces navigateurs et marchands de Bristol supposaient au début que le pays situé au-delà du Groenland était l'Asie. Ils se rendaient bien compte que, dans les latitudes septentrionales, les distances autour du globe se réduisaient. Jean Cabot " découvrit " pour eux en 1497 le continent transatlantique par la route du nord. Mais ce n'était évidemment pas l'Asie et, au cours des cinquante années qui suivirent, des tentatives répétées ne purent révéler l'existence d'un passage à travers ce continent. Les Cabot et les Portugais semblent être entrés dans le détroit d'Hudson, comme paraissaient l'indiquer vers 1550, des cartes portugaises. Cependant, rien n'avait été fait pour tirer parti de ces découvertes. De même, Verazzano en 1524 et Gomez en 1525 avaient déco...

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Brebner Professeur à l'Université de Colombie, New York. »

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