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Hernán Cortés par Guy Stresser-Péan Chargé de recherches au CNRS Hernán Cortés naquit en Estrémadure, à une époque où les Maures tenaient encore Grenade et où l'Espagne ne connaissait guère la richesse.

Publié le 05/04/2015

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Hernán Cortés par Guy Stresser-Péan Chargé de recherches au CNRS Hernán Cortés naquit en Estrémadure, à une époque où les Maures tenaient encore Grenade et où l'Espagne ne connaissait guère la richesse. Il fut destiné par sa famille à une carrière juridique. Son père, noble mais pauvre, se saigna aux quatre veines pour l'envoyer pendant deux ans à l'Université de Salamanque. Mais Hernán n'était point fait pour la basoche. Après quelques frasques, il s'engagea à dix-sept ans et passa plusieurs mois à la rude école de l'infanterie espagnole. En ce temps-là, le mirage des terres récemment découvertes séduisait bien des gens qui n'avaient pas grand-chose à perdre en Espagne. Justement, la famille Cortés était liée avec Nicolas de Ovando, gouverneur de l'île d'Hispaniola (Saint-Domingue). Le jeune Hernán s'embarqua en 1504 pour rejoindre ce protecteur éventuel. Aux Antilles, il obtint des concessions de terres, mena pendant plusieurs années la vie de colon et s'enrichit de son mieux. Son charme personnel, son habileté, sa bravoure dans les campagnes contre les indigènes lui valurent un grand prestige à Cuba et l'amitié du gouverneur Diego Velázquez. Profitant de cette situation, Cortés, non sans d'habiles intrigues, réussit à se faire confier le commandement d'une expédition chargée d'explorer les terres que Francisco Hernández de Cordova venait de découvrir à l'ouest de Cuba. Aussitôt, il se donna corps et âme à son entreprise et se ruina pour équiper les navires nécessaires. Tant d'ardeur parut suspecte et fit naître des jalousies. L'amitié de Diego Velázquez était d'autant moins sûre qu'elle avait déjà été sérieusement troublée par des histoires de femmes. Cortés, prévenu qu'un contrordre allait l'empêcher de partir, fit lever l'ancre précipitamment, le 18 février 1519. Il avait onze vaisseaux et quelque huit cents hommes, avec dix-sept chevaux, dix canons et un petit nombre d'arquebuses. Une première bonne fortune fut de retrouver au Yucatán un Espagnol naufragé, qui vivait parmi les Indiens depuis huit ans et parlait la langue maya. Grâce à cet interprète, on apprit, en relâchant sur la côte du Tabasco, qu'il y avait beaucoup d'or dans un pays situé vers l'ouest et où l'on parlait nahuatl. Par chance, une esclave, acquise au Tabasco, connaissait à la fois cette dernière langue et celle des Mayas. C'était la belle Malintzin ou Marina, qui rendit à l'expédition d'inestimables services. Grâce à elle, Cortés, en débarquant sur le territoire aztèque, ne tarda pas à comprendre que cet " empire " indien n'était pas homogène et que les populations, récemment soumises, n'obéissaient que par contrainte à l'autorité de Moct...
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