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Hoslime, fonctionnalisme et structuralisme

Publié le 07/02/2013

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Holisme, fonctionnalisme et structuralisme La sociologie est une science formée d'un ensemble hétéroclite de paradigmes. Cela n'en fait pas pour autant une discipline au caractère cumulatif : elle est en constante mutation (les conflits permettant le changement), elle est vouée à rester jeune et dynamique. A son origine, un contexte politico-socio-économique particulier qu'est le XIXème siècle, les chercheurs s'efforcèrent d'expliquer la réalité sociale pour comprendre cette réforme sociale. Ils sont à la quête de déterminismes sociaux, tout en sachant qu'une part d'insondable subsiste dans toute science. Ces auteurs s'accordent sur le fait que l'objet de recherche en sociologie est à construire [G. Bachelard, « Le fait est construit, conquis et constaté «1], les divergences résident au niveau du système d'explication du social. L'holisme est une théorie consistant à privilégier le tout sur les parties qui le constituent. En sociologie, cette démarche préconise l'étude des déterminants sociaux qui pèsent sur l'action et envisage la société comme une entité cohérente surplombant les actions individuelles. Il entretient ainsi des affinités avec la macrosociologie. Néanmoins, il serait trop simpliste de réduire un auteur à un paradigme. Le rattachement d'une sociologie à cette typologie est un moyen de clarification, un artefact méthodologique pour arriver à la compréhension de la pensée d'un auteur, mais, ne correspond pas à la réalité. A travers une approche du courant holiste, de ses concepts, ses développements, etc, sera exposé le rôle de Durkheim dans la genèse du fonctionnalisme et du structuralisme, son rapport à Bourdieu et l'apport de quelques auteurs. Étymologiquement, 'holisme' vient du grec holos signifiant : tout, totalité, entier. Le terme 'holistique' est utilisé dans l'édition du Larousse de 1922 pour évoquer l'animisme de G. E. Stahl. Cependant, c'est au général et homme d'état sud-africain Jan Christiaan Smuts que l'on doit le néologisme 'holism', en 1926. Il le définit comme « la tendance dans la nature à constituer des ensembles qui sont supérieurs à la somme de leurs parties «2. Smuts se situait dans le débat de l'évolution naturelle, dans la philosophie des sciences et se revendiquait comme holiste. Son holisme est un point de vue métaphysique sur la nature ultime de la réalité, une direction dans l'univers qui conduit l'atome vers l'holiness (la sainteté). A la source de l'holisme méthodologique, un croisement de pensées réflexives entre les philosophies de l'histoire et le marxisme. La pensée réactionnaire est notoire : le Vicomte de Bonalde et Joseph de Maistre envisageaient la société d'après une conception organique (hiérarchie équilibrée des fonctions et obligations réciproques), ils pensaient la société et l'ordre social ne résultant ni d'un raisonnement humain, ni d'une volonté humaine. Saint-Simon concevait la société comme un système d'éléments interdépendants, où l'affrontement de classes antagonistes pousse l'humanité à évoluer dans le sens d'un accroissement de ses capacités d'intervention sur la nature et la société elle-même : il parle de physiologie sociale. Les philosophes d'histoire : Auguste Comte, Karl Marx et Herbert Spencer suivent l'idée d'une histoire universelle qui révèle des liens structurels entre le droit, le gouvernement, les langues et est valide pour l'ensemble des peuples et sociétés (vision structuraliste de la société). En sociologie, le holisme accompagne une volonté d'autonomie méthodologique, il privilégie la « compréhension « sur « l'explication « (Querelle des méthodes où W. Dithey distingue sciences humaines et sciences de la nature), le sociétal sur l'individuel (E. Durkheim), le système sur les acteurs (T. Parsons). L'holisme se caractérise par le fait que l'acteur est agi par la structure sociale (organisation sociale descendante). Le chercheur tentera de dégager des lois de fonctionnement général. Plusieurs auteurs sont assignés sous cette bannière tels que Durkheim (1858-1917) et Bourdieu (1930-2002), or, eux-mêmes ne s'en sont jamais revendiqués. Ceci est un trait paradoxal de l'holisme qui a pourtant connu un fort succès. Ces deux chercheurs ont en commun de penser un phénomène sociologique comme non compréhensible par l'interaction d'individus dans un contexte donné. Ils envisagent la sociologie comme une science indépendante (ne pouvant pas être remise en cause par la psychologie) et défendent l'idée selon laquelle seule une entité sociale pourrait être la cause d'une autre entité sociale (il existe des faits sociaux sui generis). Le tout est irréductible à la somme de ses parties. C'est à partir de cette conception que l'on opposa volontiers Durkheim et Weber (école française et allemande) : l'individualisme méthodologique propose une compréhension de l'homme selon ses propres motivations. Ainsi, l'homme peut évoluer selon sa volonté et ce qui le pousse à agir, ce qui est bien différent de l'hyper-déterminisme du...

« l'acteur est agi par la structure sociale (organisation sociale descendante).

Le chercheur tentera de dégager des lois de fonctionnement général.

Plusieurs auteurs sont assignés sous cette bannière tels que Durkheim (1858-1917) et Bourdieu (1930-2002), or, eux-mêmes ne s'en sont jamais revendiqués.

Ceci est un trait paradoxal de l’holisme qui a pourtant connu un fort succès.

Ces deux chercheurs ont en commun de penser un phénomène sociologique comme non compréhensible par l'interaction d'individus dans un contexte donné.

Ils envisagent la sociologie comme une science indépendante (ne pouvant pas être remise en cause par la psychologie) et défendent l'idée selon laquelle seule une entité sociale pourrait être la cause d'une autre entité sociale (il existe des faits sociaux sui generis ).

Le tout est irréductible à la somme de ses parties.

C'est à partir de cette conception que l'on opposa volontiers Durkheim et Weber (école française et allemande) : l'individualisme méthodologique propose une compréhension de l'homme selon ses propres motivations.

Ainsi, l'homme peut évoluer selon sa volonté et ce qui le pousse à agir, ce qui est bien différent de l'hyper-déterminisme durkheimien du fait de superstructures, d'institutions.

École, donc, plus optimiste sur la question du libre-arbitre.

Soulignons que cette opposition n'est pas aussi nette qu'il apparaîtrait. Le paradigme holiste englobe et est à la genèse de deux autres courants sociologiques : le fonctionnalisme (Malinowski, Radcliffe Brown, Parsons, Merton, ...) et le structuralisme (Lévi-Strauss, Bourdieu, ...). Le fonctionnalisme consiste en une lecture de la société comprise à partir des fonctions qui assurent sa stabilité.

Ce modèle rend central la notion de fonction empruntée à la biologie : chaque corps institutionnel de la société est expliqué par la fonction qu'il occupe.

Un fait social n'est significatif que par la fonction qu'il occupe sur un plan général.

Plusieurs écoles de pensée issues de l'anthropologie culturelle anglo-saxonne des années 20 se revendiquent sous ce terme.

Bronislaw Malinowski en est la figure emblématique, c'est lui qui systématisa et proposa une méthodologie à ce type.

Le fonctionnalisme absolu de Malinowski s'était établit contre l'évolutionnisme (visée raciste) et le diffusionnisme.

Inventeur de l'observation participante, il a suscité une définition globale de la « culture ».

La fonction satisfait un besoin humain qu'un élément de la société (institution) est chargé d'organiser en le socialisant : évacuation de l'histoire, vision harmonieuse de l'ordre social, changement par une influence déterminante d'une société étrangère.

Cependant, la notion de fonction est présente en sociologie dès sa naissance.

Durkheim empruntait sa conception de la société à la biologie, à l'image du fonctionnement du corps humain.

Le holisme durkheimien peut se schématiser sous trois traits : les explications des comportements individuels et celles des phénomènes collectifs diffèrent dans leurs lois, l'explication sociologique ne prend pas en compte les caractéristiques et les identités des individus et les régularités sociologiques ne correspondent pas à des régularités psychologiques.

Ainsi, les faits sociaux spécifient le social : se sont des manières d'agir, de penser, de sentir collectives extérieures aux consciences individuelles.

Les faits sociaux possèdent un pouvoir coercitif d'un point de vue objectif et sont soumis à des lois présentes dans la nature.

Dans La division du travail social , il explicite que l'individuation est née dans le passage des communautés à solidarité mécanique aux sociétés à solidarité organique.

Et, celui-ci se réalise par l'accroissement de la densité et du volume de population, les plus faibles disparaissant ou se spécialisant dans cette concurrence aux biens.

Le souci des stratégies individuelles, d'une connaissance des formations ou des expériences individuelles n'intervient 2. »

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