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Jacob Roggeveen 1669-1729 Alors qu'il cherchait, à l'est de l'océan Pacifique, la

Publié le 05/04/2015

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Jacob Roggeveen 1669-1729 Alors qu'il cherchait, à l'est de l'océan Pacifique, la terre que l'on supposait avoir été vue en 1687 par le flibustier anglais Davis, l'explorateur hollandais Roggeveen découvrit, le 6 avril 1722, l'île étonnante qu'il appela l'île de Pâques, d'après le jour où elle fut aperçue. Cette île mystérieuse, habitée par des Polynésiens d'un type semblable à celui des Maoris de la Nouvelle-Zélande et séparés du reste de leur race par des milliers de kilomètres d'océan, cette île, patrie de dieux géants en pierre taillée, dont l'origine reste inconnue, demeure aujourd'hui encore parmi les merveilles et les mystères du monde. Jacob Roggeveen, à l'âge de soixante ans, après avoir fait toute sa carrière comme fonctionnaire juriste au service de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, à Batavia, était rentré au foyer, dans la province de Zeeland, en Hollande. Avant lui, son père avait soumis à la Compagnie des Indes occidentales le plan d'un voyage dans les mers du Sud. C'est ce plan que Jacob reprit en 1721, persuadant la Compagnie d'équiper trois vaisseaux et de lui en confier le commandement. La jalousie entre les deux Compagnies, celle des Indes orientales et celle des Indes occidentales était, à cette époque, plus violente que la rivalité maritime entre la France et l'Angleterre, et l...

« Au bout de quatre jours dans l'île de Pâques, durant lesquels il observa les extraordinaires statues et les m œ urs des indigènes, Roggeveen fut chassé vers l'ouest par de violentes tempêtes, et cela jusqu'à la mi-mai, au moment où les vaisseaux approchaient du groupe très étendu des îles Tuamotu.

Le 18 mai, on aperçut une île basse et sablonneuse que Roggeveen nomma Carlshof (île des Chiens, Poekapeka), et le soir suivant, l'African Galey, qui était en tête, heurta un récif de corail.

Des coups de fusil et des feux épargnèrent aux autres vaisseaux un sort semblable.

Aucun membre de l'équipage de la galère ne périt en abordant dans l'île dont les récifs faisaient partie, mais un marin du Tienhoven, qui aidait à la man œ uvre, se noya.

Quelques coups de mousquet chassèrent les indigènes qui, effrayés par le bruit, avaient allumé de grands feux sur la plage.

Le lendemain, cinq parmi les membres de l'équipage qui étaient descendus dans l'île se mutinèrent, refusant de retourner à bord du Tienhoven.

Après une courte lutte au cours de laquelle quatre d'entre eux furent blessés mais non capturés, Roggeveen décida de les abandonner à leur sort, et donna à cette île le nom de Schaddelyk (Pernicieuse, Takapoto).

En 1765, le commodore Byron, de la marine britannique, trouva dans une île voisine des restes de l'African Galey. Pendant les quinze jours qui suivirent, Roggeveen éprouva des difficultés à poursuivre sa route, près des Tuamotu, où l'on donna des noms à un certain nombre d'atolls.

Enfin, ce fut de nouveau la pleine mer, et un petit groupe d'îles élevées parut à l'horizon — celui des ıles Sam oa — où des alim ents frais rétablirent bientôt la santé de l'équipage atteint du scorbut.

Mais la mousson approchait.

En partie par crainte des indigènes, mais plus encore poussé par le désir d'atteindre Batavia, Roggeveen poursuivit sa route vers l'ouest avec toute la célérité possible.

La maladie prit alors des proportions inquiétantes, et soixante-dix hommes des équipages des vaisseaux avaient succombé avant qu'on jetât l'ancre devant Batavia. Dans ce port, des fonctionnaires de la Compagnie des Indes orientales traitèrent Roggeveen de contrebandier, presque de pirate.

Jaloux de leurs droits exclusifs, ils voyaient d'un très mauvais œ il l'intrusion de la Compagnie des Indes occidentales dans le Pacifique ; les vaisseaux de Roggeveen furent confisqués et les survivants des équipages répartis sur d'autres bateaux pour être transportés en Hollande.

Tel fut le résultat du fait que Roggeveen n'était pas rentré par l'Atlantique, ainsi qu'il en avait reçu l'ordre. Finalement, en 1725, lorsqu'il arriva en Hollande, et que l'affaire passa en justice, Roggeveen fut justifié, on lui rendit ses biens et il reçut un dédommagement.

Sa femme était décédée avant lui, et il mourut en 1729, sans laisser de descendants. Si, dès son retour au pays, le compte rendu du voyage de Roggeveen par lui-même, au lieu de rester enfoui dans les archives de la Compagnie des Indes occidentales, avait été publié à la place de celui de Behrens, vague et contradictoire, les géographes et les navigateurs auraient eu à leur disposition des renseignements importants et intéressants sur l'océan Pacifique, qui auraient bien pu modifier le cours des grandes explorations du XVIIIe siècle. Or, ce compte rendu ne parut qu'en 1911.. »

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